Sur le monde qui l'entoure, chaque individu possède des croyances et met en oeuvre des
démarches. S'il n'en a pas sur la question abordée, il manipule d'autres idées afin de
trouver un système explicatif qui lui convienne sur la question abordée. Ce système de
pensée mis en branle à propos d'un projet, que nous nommons conception, oriente la façon dont l'apprenant décode les
informations et formule ses nouvelles idées...
Appréhender un nouveau savoir, c'est donc l'intégrer dans une structure de pensée
déjà "en place" formée de savoirs propres, antérieures à la situation
éducative.
Cette intégration relève d'un processus d'organisation (réorganisation) et de
régulation d'éléments préalables en interaction avec des données nouvelles qui
aboutira à leur métamorphose éventuelle.
Toutefois, l'émergence de nouveaux savoirs n'est possible que si l'apprenant saisit ce
qu'il peut en faire (intentionnalité), s'il parvient à
modifier sa structure mentale, quitte à la reformuler complètement (élaboration) et si ces nouveaux savoirs lui apportent un
"plus " dont il peut prendre conscience (métacognition) sur le plan de
l'explication, de la prévision ou de l'action.
L'affectif, le cognitif et le sens se trouvent ainsi intimement liés, en régulations
multiples. Et tous trois sont régulés par des facteurs sociaux: l'apprentissage dépend
fortement d'un contexte, il se réalise toujours dans un environnement socioculturel.
C'est à ce stade que l'enseignement, la médiation prennent tout leur sens. Car si
l'individu doit apprendre seul, et que personne ne peut le faire à sa place, l'apprenant
a peu de chance de découvrir" seul l'ensemble des éléments pouvant modifier ses
questions, ses concepts ou son rapports aux savoirs. Le sens que nous attribuons aux
connaissances ne peut se transmettre directement. Seuls les apprenants peuvent
élaborer
leurs significations propres, compatibles avec ce qu'ils sont au travers de leur
expérience; Toutefois, le médiateur peut faciliter cette production de sens en filtrant
les multiples informations, en amplifiant ou réduisant l'apport des stimulus extérieurs.
Il peut faciliter le questionnement, la comparaison, les mises en relation (temporelle,
spatiale, causale), il peut fournir des aides à penser (schémas, métaphores,
modèles... ou encore inciter à l'organisation du sens par une approche
métacognitive.
in (Re)construire les connaissances, entretien avec André
GIORDAN, Revue Sciences Humaines, n°98, octobre 1999, pp.22-24
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METACOGNITION facteurs d'efficacité environnement Déterminer les profils d'app. et vous ? modèles théoriques
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Une
visualisation de la démarche d'apprentissage en système
proposé par DISCAS (cabinet de consultants en éducation, Canada) |
QUELQUES NOTIONS THEORIQUES SUR LE
DEVELOPPEMENT COGNITIF DES ENFANTS, tirés d'un stage de Formation Continue
- Intervenant : M. Bernard CAPELAIN - IDA-AIS
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BIBLIOGRAPHIE
GIORDAN (A.) Apprendre !, Belin, 1998
id., Une didactique pour les sciences, Belin, 1999 |