Désigne l'analyse que le sujet fait de son propre fonctionnement intellectuel. Savoir
que l'on a des difficultés avec les fractions, que l'on comprend mieux un problème si
l'on fait un schéma, sont des connaissances métacognitives.
La métacognition renvoie aux activités mises en oeuvre pour exécuter une tâche, et
au contrôle et à l'ajustement de ces activités (gestion de l'activité mentale). Ainsi,
lorsque l'on demande à des élèves comment ils abordent l'énoncé d'un problème de
mathématiques, certains disent le lire deux fois, d'abord rapidement, puis plus
lentement; d'autres disent aller d'abord à la question finale avant la lecture complète
du problème etc... Le contrôle des capacités métacognitives consiste à mettre en
oeuvre des activités de régulation: relire lentement un énoncé, le laisser de côté
pour y revenir plus tard, demander de l'aide...
Selon Goéry Delacote, développer ces capacités métacognitives est essentiel: un
enseignement qui contient cette dimension "permettra à l'élève d'intérioriser sa
démarche de résolution de problème, en passant progressivement de la critique
extérieure de l'enseignant à une autocritique... Ayant appris ce genre de démarche dans
une situation particulière et ayant appris aussi que ces méthodes sont utilisables dans
d'autres contextes, l'élève peut alors les employer dans d'autres démarches
d'apprentissage."
En psychologie cognitive, la motivation est souvent liée à la
métacognition. L'image
de soi, l'évaluation que le sujet fait de sa capacité à mener à bien une tâche, le
sens qu'il lui attribue, peuvent susciter par exemple plus ou moins d'anxiété et le
mener à la réussite ou à l'échec. C'est par ce biais que les émotions jouent un rôle
important dans la régulation de l'activité cognitive au niveau de la sélection des
tâches prioritaires, de leur ordonnancement dans le temps, des décisions d'abandon.
in Apprendre, revue Sciences Humaines, n°98, oct.
1999, p. 33
CORRELATS:
BIBLIOGRAPHIE:
GRANGEAT (Michel) coord., MEIRIEU (Ph.) dir., La métacognition, une
aide au travail des élèves, ESF, 1997
LAFORTUNE (Louise), SAINT-PIERRE (Lise), L'affectivité et la
métacognition dans la classe, Les éditions logiques, 1996
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