Les principes ci-dessus énoncés excluent une notation spécifique des
activités de l'atelier lecture. Elles doivent cependant être évaluées: cette
évaluation doit rester formative
et les progrès des élèves sont à évaluer
par rapport à eux-mêmes et non par rapport à une norme arbitraire ou à
l'appétit et l'aisance des meilleurs lecteurs de la classe. Les compétences de
lecture se développent en continu pour peu qu'on leur donne l'occasion de
s'exercer, leur développement repose sur l'ensemble de la scolarité et on ne
saurait attendre d'un seul dispositif un effet mécanique et immédiatement
repérable.
On exclura donc des procédures d'évaluation trop marquées scolairement
(interrogations écrites de lecture, contrôles surprises) qui risquent de
décourager certains élèves en les stigmatisant comme mauvais lecteurs malgré
leurs efforts, pour préférer des formes plus souples qui les impliquent
(auto-évaluation). On se refusera également à imposer une lecture en
punition, pour éviter de renforcer des rapports négatifs à l'écrit et le
refus de lire.
L'atelier lecture est intégré aux enseignements: le cahier de textes doit donc
en rendre compte. Par commodité, dans la rubrique de la discipline, on peut se
contenter d'une indication très sommaire pour réserver une section ateliers
lecture, qui sera successivement remplie par les professeurs responsables des
activités pratiquées. On pourra dans cette section indiquer la discipline, les
références des documents proposés, les objectifs et la nature des activités
proposées. Cela facilitera le suivi, puis le bilan et l'évaluation des
ateliers
par l'équipe des professeurs particulièrement cette année où vont
s'expérimenter des pratiques diverses.