Les résultats des évaluations CE2-6ème, les recherches sur
l'évolution de l'illetrisme interrogent fortement les enseignants sur les
capacités insuffisamment maîtrisées liées à la lecture.
Parmi les nouvelles mesures au collège, les réponses se
veulent multiples pour favoriser autant de fois que cela se peut les occasions
de lecture. Par exemple, l'atelier-lecture en 6ème et 5ème.
Cela incite les enseignants, quelque soit leur discipline, à
approfondir leur réflexion théorique sur le processus en oeuvre dans un acte
aussi complexe que la lecture. Quelques pistes en ligne pour aller plus loin.
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la plupart des chercheurs en didactique de la lecture distinguent trois
modèles de l'acte de lire du lecteur expert : |
Concernant l'acquisition de la lecture chez l'enfant, on retrouve les trois même modèles théoriques selon les auteurs. |
le «
bottom/up » |
le traitement des données se fait de bas en haut, en partant des unités les plus petites (perception puis
assemblage des lettres) vers des processus cognitifs supérieurs (production de sens). |
Pour les tenants du premier modèle (José MORAIS, Liliane LURÇAT par exemple), il convient de privilégier les seules activités perceptivo-motrices : « la
lecture s'appuie principalement sur l'analyse auditive et visuelle ». |
Le « top/down » |
ce sont les hypothèses du lecteur qui sont premières et commandent son examen de l'écrit. La lecture
est alors surtout une affaire d'anticipation et d'utilisation du contexte. |
Pour Jean FOUCAMBERT, qui est partisan du deuxième modèle, il
n'y aurait, au contraire, que deux constituants de l'acte de lire : la reconnaissance immédiate des mots et l'anticipation des formes écrites. |
Le modèle « interactif » |
Il se traduit par un va-et-vient permanent entre les conduites grapho-phoniques de décodage et les
hypothèses de sens. |
Gérard CHAUVEAU se place dans le troisième modèle et considère que « devenir lecteur consiste à être à la fois un chercheur de sens
et un chercheur de code ». |
Les compétences mobilisées dans l'acte de lire
d'après G. CHAUVEAU
le savoir-lire est une compétence élaborée (une stratégie) de (re)construction de sens prenant appui sur une série de sept compétences restreintes :
- Compétence verbo-prédictive : savoir compléter un énoncé
" à trous ".
- Compétence grammaticale : avoir une conscience des structures de la langue (par exemple : le mot, la phrase).
- Compétence idéographique : avoir un « capital mots ».
- Compétence grapho-phonique : pouvoir faire l'analyse et la synthèse d'un groupe de phonèmes ou de graphèmes.
- Compétence fonctionnelle : savoir distinguer des supports et des types d'écrits différents et savoir adapter son comportement de
questionneur en fonction du texte et de la situation.
- Compétence culturelle : avoir des connaissances sur le sujet à lire.
- Compétence tactique : s'efforcer d'intégrer des informations très diversifiées.
à partir des
travaux de Guy REVILLAC (mémoire Capsais)
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