La qualité de la lecture à haute voix ne permet en rien d'évaluer la
compréhension et c'est sans doute la pratique de lecture la plus difficile
puisqu'elle demande en permanence au lecteur d'anticiper ce qu'il va dire au
moment même où il dit quelque chose pour en communiquer le sens à un
auditoire. On évitera donc de faire faire des lectures de découverte à haute
voix, qui sont souvent un laborieux déchiffrage, peu audible et trop hésitant
pour ne pas humilier celui qui lit en suscitant un désintérêt souvent bruyant
de ses camarades.
La lecture à haute voix est une activité de communication: il s'agit de
communiquer à autrui un texte qu'il ne connaît pas, de lui faire partager une
émotion ou une information, de provoquer une réaction. On réservera donc la
pratique de la lecture à haute voix à des situations qui la légitiment:
- lecture d'un texte dont les autres ne disposent pas
- lecture d'un texte qu'on a écrit pour le faire connaître aux autres, de
leur soumettre, engager une discussion
- projets de "lecture publique", destinée à un auditoire qui
légitiment la répétition et l'amélioration de la diction
(théâtralisation, enregistrement d'un reportage audio incluant la lecture
de citations...)