"Détendre" l'espace et le temps
du cours normé autorise (en latin: augmenter) tout
enseignant à diversifier ses supports, ses techniques, son
organisation des relations au sein du groupe. Nous nous
trouvons devant le besoin et l'intérêt de faire
l'inventaire de nos ressources en ce domaine pour proposer
des situations créatives, valorisantes et performantes à
nos élèves.
Varier
les méthodes d’apprentissage et les supports, de les
adapter à la personne-élève
par une pédagogie différenciée prenant en compte cette
variété des blocs de l’ego.
Le concept de socle commun de connaissances et de
compétences est élaboré à la manière des impressionnistes
pendant le stage grâce aux différents supports.
Les supports pendant le stage sont très variés. François
Muller utilise de nombreuses photographies de manière
métaphorique.
Tout d’abord une photographie d’un maître-nageur au bord
d’une piscine enseignant un mouvement à des femmes dans
une piscine ; certaines ont pied, d’autres non. En
filigrane apparaissent les notions d’isomorphie, de point
de vue du maître, d’inégalités des conditions
d’apprentissage et de la nécessité d’une différenciation
de la pédagogie pour favoriser l’acquisition des
compétences.
La deuxième photographie représente des enfants réunis
autour de leur maître-nageur dans l’eau. Certains portent
des bouées et tous utilisent une planche pour flotter. Les
enfants sourient. La notion de point de vue en situation
d’apprentissage est à nouveau évoquée et la notion de
plaisir de l’apprenant.
Une troisième photographie représente des enfants en
combinaisons nautiques s’apprêtant à faire de l’hydrospeed.
Il s’agit d’un sport consistant à utiliser une luge
que l’on tient à deux mains en eau vive. Les participants
jouent à être des poissons entraînés par le courant. Ils
expérimentent un nouveau milieu. Les idées d’audace, de
volonté de changement, de courage et de plaisir sont mises
en avant.
Cette métaphore filée de l’eau nous évoque quelques
proverbes opportuns : il faut se jeter à l’eau (le courage
du changement), il ne faut pas jeter le bébé (le socle ?)
avec l’eau du bain, il vaut mieux apprendre à pêcher que
donner un poisson (la compétence « autonomie »).
Une autre série de photographies évoque l’obtention du
permis de conduire. Une adolescente enlève son autocollant
« conduite accompagnée » et une autre photographie montre
un permis de conduire et une clé. Ces images appuient
l’idée que l’obtention du socle commun de connaissance et
de compétences est un permis minimum pour se conduire dans
la vie.
Un dessin de la bande dessinée appelée Urbicande,
représente un architecte défonçant le mur d’une ville
labyrinthique et cloisonnée pour voir d’un autre point de
vue cet objet métallique croissant et s’insérant dans le
milieu environnant renvoie au rôle du professeur qui ne
peut nier le bouleversement que constitue une évaluation
des compétences et qui se place de manière à comprendre ce
changement quitte à détruire quelques cloisons d’une cité
vivant dans l’utopie d’une organisation ancienne et
labyrinthique. Ce qui est en jeu avec cette image, c’est
la nécessité de décloisonnement.
On sort de l’école pour apprendre et trouver du sens. On
trouve des situations créatives, complexes, décalées.
Une autre série d’images renvoient au caractère symbolique
du chiffre sept des sept compétences du socle commun: le
tableau de l’organisation du savoir en sept discipline au
Moyen-Age, les sept notes d’une partition de musique, un
tableau représentant les sept âges de la vie, le livre
Les Sept piliers de la sagesse, le viaduc de Millau…Le
Socle procède à la fois d’une grande permanence et d’une
grande nouveauté.
Une photographie d’un hélicoptère de l’armée et d’un
soldat en intervention illustre l’idée de la nécessité
d’une réorganisation des corps en mission
interdisciplinaire efficace : cela est vrai pour l’armée,
c’est vrai également pour tous les corps de l’enseignement
pour permettre la mise en place d’un système de formation
compétitif.
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