Ainsi les participants ont pu dégager trois domaines de
questionnement. Sur le temps de la formation, quelques
éléments de réponse ont pu être rassemblées ; quitte à
jouer ici à la « foire aux questions », par
exemple :
Les questions sur la légitimité de la démarche
-Who in the first place is supposed to think about the
implementation of the socle commun? Isn’t the ministry of
edu. Supposed to provide the documents and support?
§
Il semble que les conclusions issues des expériences
anglo-saxonnes ont porté ; pour rappel, le fait d’avoir
réglementé et proposé les modalités d’évaluation ont
conduit bien des enseignants à faire du « bachotage ».
§
Jusqu’il y a très peu de temps encore, le MEN allait très
loin dans les instructions et les textes d’application des
programmes et des évaluations. Le Socle apparaît ici comme
une vraie rupture, une inversion dans la façon de conduire
le changement : en ce sens où le MEN affermit les
objectifs de formation et en fixe le niveau de maîtrise
minimale (c’est la première fois), mais renvoie à « la
liberté pédagogique » et à l’organisation locale pour en
fixer les modalités.
§
Il faut noter qu’à côté de l’article relatif au Socle
commun, nous trouvons dans le même corps législatif l’article
34 relatif au droit reconnu à toute équipe d’expérimenter….
Y compris dans l’organisation des enseignements et de
leurs évaluations.
Les questions portant sur l’évaluation
-Faisabilité du projet ?
- Evaluer un comportement/attitude ?
- Comment gérer voir résoudre la tension entre les deux
systèmes d’évaluation ?
§
Toucher aux pratiques d’évaluation, et partant, aux
conceptions et objectifs de l’évaluation en milieu
scolaire n’est pas une mince affaire ; elle atteint même
des niveaux « intimes » de l’identité professionnelle ;
en parle-t-on en salle des profs ? En discute-t-on au
conseil de classe ? Le reconnaître, c’est identifier le
niveau des résistances et du travail d’accompagnement à
envisager.
§
Les textes du socle ne sont pas d’une perfection
conceptuelle ; de fait, si une compétence se reconnaît
en actes, qu’’est-ce qu’une attitude ? Un peu de
pragmatisme sera nécessaire et donc aussi, un peu
d’expérimentation devrait lever quelques éléments
débattus.
§
Les pratiques évaluatives, voire « notatoires », sont
sévèrement ancrées dans les coutumes en France ; les
équipes et leur direction vont avoir à organiser la
co-existence entre un système sommatif et chiffré et un
dispositif formatif puis de certification des
compétences valorisées. Cette co-existence ne sera
qu’une transition dont il importe aux personnels d’en
organiser le débat et ses modalités, et notamment
l’information aux parents. Si l’évaluation est plus
« communicante », plus explicite et plus valorisante
pour l’élève, les parents joueront le jeu.
Les questions relatives à la possibilité de transmettre le
stage dans son école
Comment faire pour démultiplier, une fois de retour à
Chicago ? Comment vais-je transmettre cette formation de
manière efficace à mes collègues ?
Quel accompagnement des équipes pour changer ?
§
La formation est ici conçue pour mettre à disposition
des personnels participants des ressources riches et
variées et partager une analyse de niveau non seulement
pédagogique mais stratégique ; la question du socle
renvoie directement non seulement à des questions de
pratiques individuelles, certes, mais bien à des
éléments d’une politique d’établissement auxquelles les
enseignants participants.
§
Ainsi, il s’agira non pas de dire « je sais », mais
d’être porteur de questionnements, vecteur de
ressources, conseiller dans un groupe de réflexion ou de
mise en place.
§
En adéquation au sujet même de la formation « approche
par compétence », ce n’est pas aux participants de
« transmettre », mais bien d’aider à développer une
compétence collective dans leur établissement.
§
Quelques pistes : proposer la constitution d’un groupe
« socle » par niveau ou par cycle, ou par établissement,
aller voir le 1er degré, mettre en commun
quelques ressources d’évaluation « déjà là », étudier un
ou des logiciels de suivi des élèves (ex. pour le B2I),
proposer une mise en place pour deux ou trois domaines
du socle, envisager tout de suite une régulation de
l’expérimentation par un calendaire ; envisager
l’information aux parents.
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