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le modèle aérocratique

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  Entretien avec André de PERETTI, Les périphériques vous parlent, JANVIER/FÉVRIER 1994 pp. 33-35 http://www.globenet.org/periph/journal/01/fr0133.html Nous vivons une mutation d'âge, un sociologue écrit que nous sommes passés de l'ère quaternaire à l'ère quinternaire. Je symbolise ce changement d'une autre manière, symbolique qui se rapporte à la nature des relations entre un décideur et l'ensemble des autres personnes d'une entreprise. Nous passons d'une époque dominée par les modèles des empires des mers, ce que Fernand Braudel a appelé «l'ère thalassocratique», à une époque «aérocratique». (...) (voir le modèle et la critique du cours magistral)
Les entreprises japonaises, au contraire, sont attentives à ce que l'avis de chacun soit connu avant que les décisions soient prises au sommet, ce qui est plus performant ; d'autant plus que ce comportement correspond au phénomène de l'inversion des situations qui s'est produit au moment où Graham Bell a inventé le téléphone, assurant la réciprocité de la communication. Ensuite, la découverte de la radio avec Branly et Marconi assure la transmission quasi-immédiate des messages par les ondes,... pour en arriver à l'expansion fantastique de l'informatique telle que nous la connaissons. Nous sommes donc entrés dans une ère «aérocratique», basée sur la maîtrise des télécommunications aériennes, stimulant et soutenant les usages croissants de l'écoute réciproque et des échanges toujours plus immédiats. L'expansion, la diffusion dans la vie quotidienne des nouvelles technologies, qui rendent l'interaction possible en communication, demandent donc la mise en place d'un modèle «aérocratique» : un modèle plus vivant, plus souple, plus personnalisé et non un modèle individualiste, séparatif, cloisonné. 
Dans ces conditions, l'entreprise, encore trop thalassocratique, doit évoluer, mais avec l'Université. Il doit y avoir interaction des deux, en ce qui concerne l'évolution vers un enseignement qui prépare à ce travail en commun, à cette écoute, à cette communication. L'enseignement doit devenir interactif, il faut qu'il y ait des tâches, des travaux communs de recherche. Il doit y avoir une considération réciproque de l'enseignant et de l'étudiant : que l'enseignant ne soit pas réputé tout savoir ou l'étudiant tout ignorer. 
L'institution scolaire doit évoluer, mais elle ne peut pas prendre comme référence le modèle de l'entreprise thalassocratique, elle doit inventer les nouvelles formes d'enseignement et d'organisation du 21ème siècle. Il faut développer une organisation qui permette la création collective, qui accroisse le phénomène de communication. Chacun doit apprendre pour soi avec les autres, et pour les autres. Il faut permettre aux étudiants de se construire une méthode personnelle, originale en liaison avec celles des autres ; encore une fois, c'est la compatibilité qui est à développer et non l'identité. Nous sommes entrés dans des sociétés à modèle d'équilibre, où l'aspect interactif l'emporte. La richesse se trouve dans l'homme, dans les échanges, dans les travaux réciproques, dans les possibilités de coopération, dans la diversité, dans la mise en interaction des différences.
 

concept :François Muller @ 1998-2009

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