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individualiser le parcours

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La lutte contre l'échec scolaire ne consiste pas à inventer une individualisation des parcours qui existe à l'état "sauvage", mais à la maîtriser. La maîtrise de leur individualisation passe par la mise en place de dispositifs de suivi et de régulation sur plusieurs années consécutives: 

à différencier de l'individualisation de l'enseignement dirigée vers l'individu (ex. tutorat). 

  • s'approprier le concept d'individualisation et opérer la rupture conceptuelle avec l'idée d'individualisation de l'enseignement 

  • concevoir et maîtriser des progressions dans les apprentissages sur plusieurs années au minimum à l'échelle d'un cycle d'apprentissage de deux ou trois ans 

  • inventer et mettre en oeuvre des modes de groupement des élèves qui leur donne un sentiment de stabilité et d'appartenance sans revenir au groupe-classe traditionnel: groupes multi-âges, groupes de réflexion, de besoins, de niveaux 

  • concevoir des processus et des outils d'aiguillage permettant de suivre et de réorienter les cheminements individualisés et de décider de l'affectation des élèves à telles activités ou tels groupes 

Un article récent, de novembre 2001, reprend acquis et permet de reposer quelques problématiques toujours très actuelles dans nos écoles et nos collèges individualisation des parcours et différenciation des prises en charge

Il s’agit donc de trouver une voie médiane entre inertie et activisme, entre un système tellement stable qu’il installe durablement beaucoup d’élèves dans des situations d’apprentissage inadéquates et un système en constante fibrillation, dans lequel on passerait plus de temps à réorienter les élèves vers d’autres activités qu’à faire fonctionner des situations d’apprentissage bien pensées. (...) Ce qui justifie l’innovation, encore et toujours, c’est l’espoir de mieux former ceux qui n’apprennent pas tout seuls ou selon n’importe quelle pédagogie.

extrait de l'Educateur, , n° 11, octobre 2001, pp. 26-31

Ph. PERRENOUD

définir le parcours ] le concept ] CURRICULUM ] les cycles ] passerelles et aiguillages ]
 

Une réponse pour "dissoudre" le redoublement franco-français ? (extraits du Café pédagogique)

Car la question de l'inefficacité du redoublement ne se pose plus. De nombreuses études l'attestent. Ainsi T. Troncin établit que " à niveau initial égal, les élèves faibles qui passent en CE1 progressent mieux que les élèves faibles qui sont maintenus au CP. Les redoublants de CP vont progresser la deuxième année, certes, mais restent fragiles dans les domaines où ils étaient fragiles, et ne rattrapent pas la moyenne de la classe". Pour D. Meuret, "en règle générale, à l'école et au collège, le redoublement s'avère peu équitable et inefficace du point de vue des progrès individuels des élèves. Il affecte négativement la motivation, le sentiment de performance et les comportements d'apprentissage de ceux-ci et les stigmatise : à niveau égal en fin de troisième, les élèves « en retard » obtiennent de moins bonnes notes que les élèves « à l'heure », sont moins ambitieux que ceux-ci et sont plus souvent orientés en filière professionnelle. En outre, les comparaisons internationales montrent que le redoublement est inefficace du point de vue des résultats d'ensemble des systèmes éducatifs".Pour lui le redoublement ne peut se justifier qu'en classe d'examen ou dans le cas d'élève momentanément perturbé. En tous cas, les pays qui n'utilisent pas le redoublement ont souvent de meilleurs résultats scolaires.

Malgré tout le redoublement perdure.  Il est très coûteux. Et pourtant ceux –là même qui proclament la chasse aux économies, ne font rien pour en réduire le poids. Alors même que son efficacité est contestée, il semble ne pas en être affecté. Comment expliquer ce paradoxe ? Hugues Drealants (Girsef) a avancé plusieurs hypothèses. Pour lui le redoublement serait défendu par les enseignants car il permettrait de "réguler l'ordre dans la classe".  Il serait un des derniers pouvoirs d'une profession qui revendique une certaine autonomie par rapport au monde extérieur. Il permettrait également d'exercer un tri social, parfois très tôt.

Il y a pourtant urgence à le remplacer. Son inefficacité se lit dans les résultats des enquêtes internationales PISA. Elles montrent que le score médiocre de la France est du au faible niveau des redoublants. Entre ces 15% d'élèves très faibles et les autres, plutôt bons, le fossé ne cesse de se creuser. La faiblesse du système éducatif français c'est qu'il n'arrive pas à proposer une autre solution à ses élèves.

Le redoublement à l'aune européenne

Le redoublement est une pratique très ancrée dans le système éducatif français. Même si des études ont pu montrer  son caractère nocif, il se maintient parce qu'il est crédité d'une réduction de l'hétérogénéité des classes et d'un effet stimulant sur les élèves.

 

L'étude de Thierry Rocher, parue dans Education & formations n°78, s'appuie sur les données PISA pour mettre en parallèle les résultats français et ceux de pays qui ignorent le redoublement. Le résultat est frappant : "à ceux qui pensent qu'il vaut mieux maintenir un élève plutôt que de le "noyer" dans la classe supérieure, un modèle alternatif leur est fourni par les pays qui favorisent le passage automatique et dans lesquels on n'observe pas plus d'élèves en difficultés… Les récentes enquêtes internationales montrent que les pays les plus adeptes de la promotion automatique affichent globalement de bonnes performances".

Que nous apprennent les évaluations internationales sur le fonctionnement des systèmes éducatifs ? Une illustration avec la question du redoublement
La revue Education et Formations - Thierry Rocher - N°78 novembre 2008

Les résultats des comparaisons internationales de compétences des élèves, telles que PIRLS ou PISA, se sont largement diffusés au cours des dernières années. Cependant, d’un point de vue médiatique et politique, ce sont les palmarès qui retiennent le plus souvent l’attention. Or, ces classements de pays selon une dimension commune et unique – le score en mathématiques par exemple – ne constituent pas, en soi, une source très riche d’informations.  La mise en perspective des données issues des évaluations internationales nécessite un exercice de comparaison plus fin qu’un simple ordonnancement des pays. Cet article vise à utiliser et à interpréter les résultats des évaluations internationales de manière à étudier une politique éducative, en l’occurrence la pratique du redoublement.

Que nous apprennent les évaluations internationales sur le fonctionnement des systèmes éducatifs ? Une illustration avec la question du redoublement télécharger (160.04 Ko, pdf)

 

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concept :François Muller @ 1998-2009

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