élèves en difficulté et élèves en échec.
Cet outil (inspiré des Cahiers Pédagogiques 277) permet de
donner quelques indicateurs afin de faire la distinction entre élève en
difficulté et élève en échec.
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élève en difficulté |
élève en échec |
comportement |
Comportement ordinaire |
Agitation, fatigabilité |
gestion du temps |
L'élève manque de temps, il en prend beaucoup pour entrer dans la
tâche, il est souvent perdu par le rythme du cours mais il reste
accroché si l'enseignant s'adapte à lui. Il ressent souvent une
impression d'overdose (trop à assimiler en une séquence) |
L'élève a trop de temps. Parfois il n'arrive pas à entrer dans la
tâche ou y entre beaucoup trop vite. Très vite dépassé, il souhaite
que le cours se termine le plus tôt possible d'où un sentiment d'ennui. |
relation à l'enseignant |
L'élève est gêné par l'imposition d'un schéma de pensée
extérieur à ses connaissances. Il sollicite de l'aide car il sait où
sont ses erreurs. |
Il ne sollicite pas d'aide car il ne parvient pas à s'évaluer, alors
qu'il aurait besoin d'être guidé pas à pas. |
relation au groupe-classe |
Le groupe peut aider l'élève à progresser et souvent l'élève est
demandeur de ce type de travail |
Le groupe gêne l'élève qui ne sait pas en tirer parti ou l'élève
gêne le groupe par un comportement difficile |
relation à l'apprentissage |
L'élève est tolérant à l'incertitude, à la nouveauté, à la
recherche. Il peut intégrer la correction de ses erreurs et améliorer
peu à peu ses performances. Sa compréhension est partielle, empirique
(certains indices montrent qu'il comprend mais il ne peut verbaliser). Ses
travaux sont souvent incomplets. Il peut suivre un apprentissage massé.
Le sens du travail scolaire est compris voire admis. Il peut fonctionner
en gradations (plus ou moins vrai, plus ou moins efficace ...). |
L'élève est soit intolérant à l'incertitude, soit indifférent (il
ne perçoit pas l'enjeu du travail). La correction de ses erreurs
n'améliore pas ses performances. Son incompréhension est souvent totale.
Ses travaux sont vides ou illogiques ou complètement décentrés par
rapport à la consigne. Il ne peut suivre qu'un apprentissage distribué.
Le sens du travail scolaire n'est pas compris voire rejeté. Il fonctionne
souvent en oppositions binaires (vrai/faux, bon/méchant,
bien/nul ...) qui gênent l'appréhension de la réalité. |
l'écriture et la lecture |
L'élève commet beaucoup de fautes (orthographe, syntaxe) et la
graphie est mal contrôlée mais la phrase a un sens. La lecture est lente
mais l'élève comprend certaines informations lues. |
Les phrases sont partielles, tronquées, souvent phonétiques et
presque illisibles. La lecture n'est qu'un déchiffrement incompris. |
Cette opposition bipolaire est bien sûr incomplète et
extrême (bon nombre d'élèves étant en difficulté pour certains critères et
en échec sur d'autres).Mais cet outil a une vertu : les indices de l'élève en
difficulté montrent que son problème essentiel est le manque de temps et qu'il
faut donc en faire "un peu plus" ou "un peu plus longtemps"
avec lui. En revanche, cette démarche est inopérante avec les élèves en
échec. Disposer de plus de temps ne change pas grand chose car ils cherchent à
écourter le temps consacré aux apprentissages classiques : il faut donc
"faire autrement" avec eux.
A compléter avec la page de synthèse de Ph. Dessus, Grenoble,
Le comportement des élèves et la réaction de l'enseignant
Objectif : Ce document se centre sur les types de
comportement des élèves et les types de réaction d'enseignant pouvant leur être
appropriés. Il est nécessaire de lire au préalable le
document sur la discipline.
Dans ce document sont exposés certains types de comportement
d'élèves pouvant être perturbateurs pour la classe. Ces comportements sont
classés en une "typologie" qui ne doit pas être considérée comme figée, ou comme
un étiquetage d'élèves, mais plutôt comme permettant une réflexion sur des types
de comportements d'enseignant, en retour. D'autre part, est présentée un
classement des types d'encouragements, de félicitations que l'on peut délivrer
aux élèves.
- J. BECKERS et P. STEGEN nous proposent une synthèse sur la question de la motivation
scolaire.
"L'expérience répétée de situations non contrôlables contribue à construire
lentement mais sûrement une conviction d'impuissance face au devenir scolaire, pouvant
mener à une attitude de "résignation acquise" (quoi que je fasse, je
n'arriverai à rien)."
D'après eux, la valeur de l'école, au fur et à mesure que l'élève grandit, est de
plus en plus utilitariste (pour obtenir un diplôme), et de moins en moins liée à
l'apprentissage, générant une désillusion inéluctable et destructrice chez
l'élève.
BECKERS, J., STEGEN, P., Décembre 1997, La motivation en contexte
scolaire : points de vue de parents et d'élèves..., dans Puzzle, n° 3,
éd. Cifen, Liège, pp. 2-10.
- Hyperactivité et déficit d'attention
Ce site est consacré à l'hyperactivité et troubles associés. C'est
un site belge qui vous permettra de trouver les renseignements que vous cherchez ou les réponses à vos questions
http://web.wanadoo.be/scarlett/
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