L’ECJS : enseignement ou éducation ?
conclusion de l'Intervention
au stage du Plan National de Formation,Lyon, 15 décembre 1999 (à
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par Alain Beitone, Professeur de sciences économiques et
social au Lycée Thiers, Marseille. Responsable du groupe ECJS à l’IUFM d’Aix-Marseille.
L’ECJS, même si les conditions de sa mise en place sont loin d’être
satisfaisantes, offre aux enseignants un espace de liberté. Il s’agit de se
confronter à des questions essentielles pour la citoyenneté à partir de
thèmes qui sont au cœur des débats contemporains (famille, travail,
intégration, incivilités et déviance, pour ce qui concerne la classe de
seconde). Ce travail sur la citoyenneté permettra aux élèves de mieux s’approprier
(en les réutilisant) des savoirs appris ailleurs (en histoire, en SES, en
langues vivantes, en EPS…). Il permettra aussi aux élèves d’acquérir de
nouveaux savoirs dans le cadre de ses recherches documentaires. Il permettra
enfin de faire l’expérience de la confrontation raisonnée d’arguments, de
la fécondité de la délibération collective au sein d’un espace public. Ni
catéchisme républicain, ni morale civique, ni apprentissage du conformisme et
de la soumission, mais exercice de la raison et de l’esprit critique, recours
aux savoirs pour éclairer des choix politiques, tel est l’enjeu de l’ECJS.
Fondamentalement, c’est la pensée de Condorcet, prolongée par les débats
contemporains en philosophie politique qui est au cœur de cet enseignement.
- sur le site du Cerpe, Christine Dollo a mis en ligne le texte de
la communication d'Y. Alpe et A. Legardez (IUFM Aix) à Sherbrooke (Canada)
lors d'un colloque sur l'éducation civique : "Questions «socialement
vives», enjeux sociaux et didactiques la création de « l'éducation civique
juridique et sociale »".
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