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en classe plénière

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L'évolution vers des effectifs restreints est récente. Ce n'est que depuis ces dernières années qu'on constate une sensible diminution. Cette idée tient en particulier au phénomène de l'enseignement frontal. Si on fait front à 24 élèves, on les voit tous, alors que si on en a 35... Je ne tiens pas du tout à ce que les effectifs des classes soient importants, surtout si c'est dans une perspective de classes fermées. Mais compte tenu des coûts, il n'est pas possible de passer de 24 élèves à 15 élèves par exemple, c'est impensable. Surtout que toutes les études, dans tous les pays, montrent que la diminution des effectifs ne s'accompagne pas d'une amélioration des résultats.

La souplesse est pourtant réalisable. Je vous citerai comme exemple l'Alsace où nombre de collèges, avec la participation du conseiller d'éducation, 4 ou 5 classes de 6ème ont un devoir à faire en classe et cela une heure par semaine. Après concertation, il est possible pour les enseignants de prendre pendant une heure, de petits groupes d'élèves (5 ou 10) d'une autre classe, de 5ème par exemple. Cela nécessite seulement une certaine souplesse et des initiatives. Un autre exemple: des chefs d'établissement gardent une demi-journée par semaine dans l'emploi du temps, à disposition des professeurs.

Il faut lier ce problème à la pédagogie différenciée. On ne peut parler de groupes, de techniques ou d'outils qu'à partir du moment où l'on a une représentation beaucoup plus large. L'utilisation de l'enseignement frontal ou magistral est utile, mais il ne faut pas que cela soit la seule forme de la pédagogie. On peut d'ailleurs utiliser l'enseignement magistral à 80 sur une heure ou pendant deux heures sur un film. De mème, on peut utiliser le grand groupe pour une compétition sportive ou même pour un contrôle et répartir ensuite les élèves en petits groupes. L'ingéniosité existe. 

Préambule par André de Peretti, revue Animation et Education, n°91, juillet-août 1989

Tout enseignant peut varier son enseignement magistral dans une classe par le recours à des:  

A- Phases différenciées de l’enseignement disciplinaire dans une classe

B- Supports diversifiés

Ces supports peuvent être utilisés ou produits à tout moment du cours en tant que:

    • documents imprimés, fiches ou écrits (uniformes ou de difficultés différenciées)
    • panneaux affichés, cartes, tableaux, schémas, grandes feuilles
    • transparents au rétroprojecteur (préparés ou exécutés en classe)
    • diapositives et montages (faits ou à faire), photolangage, affiches publicitaires
    • films à thèse, documentaire, techniques ou historiques
    • vidéo pour enregistrer un échange ou une phase de la classe
    • enregistrement sonore, musique d’ambiance et de soutien
    • bandes dessinées (faites: à compléter dans des bulles, ou à réaliser)
    • enseignement assisté par ordinateur (E.A.O.), didacticiels
    • contrats d’objectifs passés avec les élèves

C- Horaires différenciées

    Dans le cadre d’un emploi du temps classique ou assoupli et différencié 

    (cf. Aniko HUSTI, le temps mobile, INRP, 1985)

    • durées brèves et horaires fragmentés
    • durées prolongées et “horaires centrés” par étude en continuité (sur 3 heures ou plus)
    • alternance, dans chaque semaine, de durées brèves et longues (horaires variés)
    • alternance d’une semaine avec des durées brèves, pour la discipline, et d’une semaine avec des durées longues
    • horaires souples et mobiles permettant des allongements selon les besoins pédagogiques
    • disposition dans l’année de plusieurs jours réservés à un séminaire intensif ou un voyage
    • possibilité de plages horaires banalisées chaque matin ou chaque mois (soutien, compléments, devoirs surveillés...)
    • regroupement des horaires d’enseignement d’une discipline sur un mois, un trimestre, une semaine
    • regroupement des horaires d’une discipline une fois tous les 15 jours ou trois semaines (arts plastiques, musique, sciences naturelles, physique etc...)

D- Méthodologie évolutive

    L’enseignant peut varier le style de sa démarche en s’appuyant sur des:

    • paradigmes variés (portant l’accent tantôt sur des connaissances, des opérations, la culture générale, l’expression personnelle, les relations entre les élèves, des activités, des représentations ou des technologies)
    • créations de dispositifs ou situations d’apprentissage ou de travail autonome
    • didactique de progression et de difficultés différenciées
    • point d’appui diversifiés (d’accueil, de coopération, d’entraide entre élèves, de décision de groupe, d’émulation, de création, de surprise, de préparation, de synthèse, de présentation, d’auto-évaluation, d’évaluation collective, etc...)
    • rôles variés confiés à des élèves (conférencier, débatteur, secrétaire de séance, président de réunion, porte-parole, rapporteur, responsable, expert, observateur, sélecteur, correcteur, délégué, inscripteur, chef, second, facilitateur, entraineur, moniteur, pilote)
    • alternance de modalités pédagogiques de préparation (ou d’entretien) avec des modalités de pédagogie intense (d’attaque ou d’immersion dans une discipline)
    • exploitation d’activités d’enquête, de documentation ou de visite
    • séances interdisciplinaires (par intervention bivalente du professeur sur un thème transversal)
    • séances interdisciplinaires (par intervention de plusieurs enseignants ou d’experts extérieurs à l’établissement)
    • processus et instruments variés d’évaluation formative 
   
 

concept :François Muller @ 1998-2009

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