Travailler en équipe > animateur > Responsable de relations
Serait-ce le serpent de mer de l’Éducation ? Tous les textes évoquent abondamment équipes pédagogiques, équipe éducative, équipe de direction ; plans de formation et innovations institutionnelles se construisent sur cette base ; on forme au travail en équipe. Pourtant, cette modalité du travail enseignant est loin d’être acquise. Qu’est-ce qui bloque ? Comment le travail en équipe peut-il être plus performant que le seul travail enseignant prescrit par l’institution ? |
L’exception française[1] | |
Eurydice,
le réseau d’information sur l’éducation en Europe, a publié en juin
2003 un important document sur la profession enseignante en Europe. Bien
des aspects sont analysés, dont les tâches statutairement requises
(p.54) : |
La France présente un profil en la matière particulier en Europe. Quasiment aucune des tâches complémentaires au cours n’y est prescrite : supervision d’élèves entre ou après le cours, remplacement de collègues, soutien des futurs enseignants ou entrants ; seule est retenue les tâches d’évaluation des élèves (notations, conseil de classe, contacts avec les parents d’élèves). Le travail en équipe, note le rapport, est promu par des formations offertes aux enseignants. La construction européenne se fera-t-elle aussi par l’harmonisation des statuts du métier d’enseignant et l’enrichissement de son rôle, particulièrement en matière de travail collectif ?
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L’efficacité de l’équipe, c’est aussi une question de formation et de moral des troupes !
Les enquêtes comparatives internationales, Pirls, pour le 1er degré, et Pisa, pour le second degré, montrent également l'importance de facteurs pédagogiques internes aux établissements. "Le facteur le plus important pour expliquer la réussite en lecture au primaire, c'est l'expérience du maître, le climat qui règne dans la classe et le soutien parental. Dans Pisa (second degré), c'est le taux d'encadrement, la formation des enseignants, le moral des enseignants et le climat de l'établissement."