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Une
équipe du collège Buffon (Paris XIVème)
s’est efforcée de faire sa propre évaluation du travail au regard des
résultats des élèves en juin 2000. Au terme
d’une année de pratique avec des groupes à effectif allégé, en classe de
cinquième, en SVT, Sciences physiques et technologie, nous avons constaté.
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Notre
meilleure connaissance des élèves, avec un jugement plus affiné de leurs
aptitudes et de leurs difficultés. Les groupes ont de ce fait facilité le repérage
de ces dernières.
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Une
meilleure valorisation de chaque élève, selon son propre niveau. Un élève
moyen se révèle souvent être un bon expérimentateur, d’où une certaine
valorisation, une meilleure confiance, et des progrès.
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Des
échanges oraux plus fructueux parce que plus fréquents et plus individualisés.
La relation élèves-professeurs varie selon la personnalité des individus,
mais la disponibilité du professeur n’est pas la même.
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Un
investissement plus important de chacun d’entre eux, accompagné d’un réel
plaisir à participer à l’activité.
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Une
mise en valeur de l’aspect expérimental de nos disciplines, avec une
participation plus active et concrète : ils deviennent acteurs de leur
savoir, parce que nous donnons du sens à notre enseignement.
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Un
développement de l’autonomie de l’élève, car celui ci se retrouve en
situation d’expérimentation pour découvrir la réponse à apporter, en
s’aidant de documents ressources et de ses connaissances. L’élève en début
d’année, hésite à se lever pour chercher le matériel manquant ; en
fin d’année, ces pratiques sont automatiques. L’élève est capable de gérer
son temps, ses besoins.
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Ce
travail permet le passage du concret à l’abstrait et inversement. Cela
conduit petit à petit l’élève à modéliser, en faisant appel à un langage
rigoureux et symbolique. Le passage de la pratique à la théorie se fait sans
difficulté.
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L’obligation,
pour les élèves, à faire un effort dans la lecture des consignes. (renforce
la maîtrise de la lecture).
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Obligation
pour les élèves de lire les documents ressource pour pouvoir réaliser les expérimentations
ou exercices dirigés. Les élèves sont capables désormais de lire les
consignes attentivement, de réaliser un circuit à partir d’un schéma
normalisé, d’observer et de tirer des conclusions d’une expérience.
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Toutefois
en SVT, les professeurs déplorent un retard dans la progression, qui ne
permettra pas de couvrir la totalité du programme. Malgré tout, les
connaissances fixées par les élèves semblent plus enracinées.
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En
technologie et en sciences physique, le fonctionnement en groupes allégé n’a
pas perturbé le déroulement du travail prévu sur l’année. Les professeurs
notent un avancement plus rapide et de meilleure qualité dans le programme. De
plus, la déperdition des connaissances semble moins importante.
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La
manipulation en classe entière se révélant parfois « périlleuse »,
le problème de la sécurité ne se pose plus en groupe allégé.
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Nous
avons pu constater une meilleure écoute dans une atmosphère plus agréable et
plus propice au travail, et donc une meilleure acquisition des connaissances.
Le
bilan ne masque pas certaines difficultés du côté des enseignants
(progression plus lente, programme pas tout à fait terminé), mais met en
valeur les changements pour les élèves : un travail en équipe, en
croisement de disciplines, en ouverture sur ses pratiques, en co-animation ont
eu pour effet de concentrer l’attention des acteurs sur les travaux des élèves,
sur leurs acquisitions plus solides, sur les occasions démultipliées d’expérimenter
dans une ambiance plus sereine, qui ne menace pas la sécurité de chacun et du
groupe.