- Un
état des lieux préoccupant
Lors de l’enquête menée
l’an dernier auprès de 47 établissements par l’Inspection
pédagogique régionale, il a été noté
que les trois disciplines Sciences de la Vie et de la Terre, Sciences physiques
et technologie avaient été le plus souvent mis à l’horaire
plancher.
D’autre part, force est de constater le petit effectif d’enseignants
de ces disciplines dans les établissements, une caractéristique
renforcée par la mobilité et le statut parfois précaire
(de type T.A. ou M.A.) ou enseignant débutant.
Les problèmes liés à la D.H.G. : baisse générale
de la dotation, et délais insuffisants pour une réelle réflexion
sur une utilisation différente des moyens, l’instabilité
des équipes n’étant pas un facteur favorisant.
Dans certains collèges, les effectifs sont souvent lourds (jusqu’à
30 élèves par classe) et incitant à privilégier
des groupes allégés comme réponse à la diversité.
Locaux et équipements sont insuffisants (une seule salle pour
chaque discipline expérimentale). Enfin l’absence de personnel de
laboratoire rend difficile les expérimentations par petits groupes
ou par binômes.
-
Quelques
expérimentations réussies
Cet état des lieux ne doit pas masquer des expérimentations
réussies. Ainsi, au
collège Gabriel FAURE, les élèves peuvent choisir
leurs ateliers parmi deux bouquets , l’un centré sur le pôle
littéraire, l’autre sur le pôle scientifique. La démarche
expérimentale est l’objet même de l’atelier par le détour
d’une station météo (« au delà des nuages) ou
par celui de la « recherche » (atelier « apprenti chercheur
») . Les séquences sont construites autour de l’activité
de l’élève et des différents protocoles expérimentaux
à mettre en œuvre. Les objectifs ont été clairement
définis entre les trois disciplines servant le parcours, les modes
d’évaluation, tant formative que sommative, sont un des éléments
participant de la culture commune à ce champ.
Le collège François VILLON fait partie des 14 collèges
à option Nouvelles Technologies Appliquées (N.T.A.). en 1997-1998.
Suite à la suppression des 4èmes technologiques, la question
s’est posée de savoir que faire des élèves qui auraient
pu trouver dans ces classes une orientation vécue positivement.
La direction a proposé au conseil d’administration l’attribution
de 2 x 3 heures en technologie au niveau 4ème pour une organisation
particulière, une option facultative « nouvelles technologies
appliquées ». On a pu s’appuyer sur les ressources existantes,
en particulier les disciplines porteuses et dynamiques dans l’établissement
qui ont développé des compétences dans le cycle technologique
(travailler en équipe sur la base d’un projet
technologique fédérateur, sur des modalités d
‘évaluation différenciée….)
Les profils d’élèves ont été définis
: élèves en difficulté, mais pouvant se diriger à
terme vers une Seconde avec option technologique. Après le vote
du C.A., la réflexion s’est engagée entre janvier et juin
1998 sur l’utilisation des 6 heures mises à disposition, avec l’aide
d’un universitaire. Le projet a mûri, mais n’a pu être présenté
au dernier C.A. de l’année scolaire. Il s’est mis en place progressivement
à la rentrée avec deux professeurs d’Histoire-Géographie,
un de Sciences de la Vie et de la Terre, un de technologie, la documentaliste
(pas de professeurs de Physique, en raison du renouvellement de l’équipe).
Quatre réunions ont eu lieu : définition des contenus
(le thème de l’Eau a été retenu), présentation
aux élèves de 4ème, concertation (possibilité
d’une heure par semaine), accueil des élèves volontaires.
On essaie de travailler sur des groupes
d’élèves, indépendamment de la structure classe,
pour éviter la filiarisation et la marginalisation de certaines
disciplines. Ici, 3 groupes d’élèves sont engagés
dans cette expérience de N.T.A. : 2 groupes d’élèves
(entre 10 et 15 personnes) pris sur 4 classes pour 2 heures, un troisième
groupe pris sur la cinquième classe de 5ème pour une heure.
De nombreuses activités sont en cours : participation aux Netdays,
deux visites, prise en compte de l’outil informatique, exposition de travaux
d’élèves. Le projet s’est enraciné dans le collège
grâce à l’implication des professeurs et de la direction.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un parcours diversifié,
mais d’une expérience d’interdisciplinarité à dominante
scientifique et technique, proche du thème de l’atelier. Il est
indiqué que l’acquisition de la démarche scientifique n’est
pas réservée aux seuls élèves participant à
l’expérience.
Cette expérience est une préfiguration de ce que peut
être l’an prochain dans le même collège un parcours
« Sciences expérimentales et de la nature ».
-
Le projet
académique
-
Des
objectifs précis
Les objectifs à atteindre devront être clairement précisés
lors de l’élaboration du projet de parcours diversifié scientifique.
Un certain nombre d’objectifs pourront être visés dans ce
type de parcours :
-
Maîtrise du langage
-
Maîtrise de la démarche expérimentale
-
Maîtrise de la démarche de projet
-
Maîtrise de la communication sous toutes ses formes
-
Acquisition de l’autonomie, du sens de la responsabilité
-
Renforcement des acquis disciplinaires…
Les thèmes de ces parcours devront être choisis de façon
à être ancrés dans les
programmes de discipline. Un certaine nombre de grands domaines pourront
faire l’objet de tels parcours diversifiés comme l’environnement
(l’eau, les pollutions…), la santé, la connaissance du milieu, les
technologies modernes…
Les équipes pédagogiques devront être constituées
d’enseignants volontaires appartenant à plusieurs disciplines et
comporter au moins les enseignants de Science de la Vie et de la Terre,
de Sciences physiques et de Technologie. Toutefois, il est souhaitable
d’y associer d’autres disciplines, comme le Français, l’Education
physique et sportive, l’Histoire –Géographie par exemple. C’est
déjà le cas dans les établissements
contractualisés.
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Organisation
des parcours scientifiques
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