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Parcours et souplesse-horaire dans les collèges parisiens  

synthèse de l'atelier n°1 du séminaire académique de Paris (décembre 1998)

Quelle marge de manoeuvre Privilégier une démarche réaliste... et volontariste 
 
Diversifier le rythme et le temps scolaire
Combien ? Ateliers ou dominantes ? 
 
La souplesse-horaire, une réalité ?
Pour quoi faire ? Une organisation modulaire centrée sur les compétences transversales de l'élève   télécharger la synthèse 
 

 

 

   
  • Quelle marge de manoeuvre 
     
  • Combien ?
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      Il est à noter que dans l’académie, aucun établissement ne s’est autorisé à jouer sur la totalité des 2 h 30. La souplesse peut varier de 1 heure par division à 2 h 30. Sur les 14 établissements engagés dans le dispositif parcours, la majorité a préféré opter pour un volant de 2 h, indifféremment de la configuration choisie (ateliers ou dominantes) ; quelques cas ne tablent que sur une heure par semaine. La prise de risque est ici minime. 
      Dans la très grande majorité des cas, on s’autorise la souplesse-horaire sur le niveau 5ème. L’apparition de nouvelles options en 4ème et les groupements linguistiques semblent être des facteurs auto-bloquants en matière d’aménagement d’emploi du temps, si on les met en préalable de l’organisation. 
      Quelles sont alors les réponses adaptées à la diversité des élèves ? 

       
       

     
  • Pour quoi faire ? 
      Dans l’académie, les réponses en la matière sont restées très classiques : 
      Dans plus de 2/3 des établissements visités l’an dernier par l’Inspection, toutes les disciplines ont été jaugées à la même aune, toutes alignées sur l’horaire moyen par matière 
      Ou alors, dans le cas d’une différenciation, la souplesse-horaire  a permis essentiellement d’augmenter les horaires en français, mathématiques, anglais et histoire-géographie, ; les autres disciplines sont restées à l’horaire-plancher.  On reste très proche des anciens heures dites « mobiles »  trop souvent transformées en heures de cours, ou au mieux de soutien, estimées dues aux enseignants des disciplines concernées. 
      Dans certains cas, au dispositif de parcours diversifiés, des établissements ont préféré l’alternative possible et prévue dans les textes de moduler les conditions d’encadrement des élèves en mettant en œuvre des groupes à effectif allégé. 
      On peut choisir de concentrer les moyens sur une classe comme au collège Cl . BERNARD où existe une classe de 4ème « réussite » sur la base d’élèves sélectionnés d’après les résultats en mathématiques et en français ; un dispositif de tutorat est en place. Joue alors un effet pervers au regard des classes voisines moins investies et cadrées. 
      L’animateur indique qu’il conviendrait dans les cas de traitement en rapport avec les résultats scolaires de cibler les « bons » et de leur donner le plancher-horaire dans les disciplines, de sorte à mieux utiliser les temps mobiles pour les autres élèves. 

     
     
     
  • Privilégier une démarche réaliste ...et volontariste
    • A partir de deux témoignages (CLG UTRILLO et CLG MICHELET),  des éléments ont été apportés ; quant à la réalisation des parcours, il faut privilégier une démarche réaliste. Elle s’appuie sur des enseignants prêts à s’investir, même s’ils ne sont pas constitués en groupe soudé ou homogène. 

      Mais la démarche est aussi volontariste . Dans le cas du collège UTRILLO, les moyens sont dégagés à partir de la souplesse horaire constituée dans la dotation : les fourchettes-horaires sont alignées au minimum, dégageant par classe jusqu’à 2 h 30.  Ces moyens affectés dès l’origine, en janvier au moment du C.A., sont laissés en attente d’appropriation. Cette démarche peut progresser et évoluer, à condition de s’appuyer sur une évaluation réalisée à partir d’un bilan. Dégager les moyens est bien une volonté de la direction de l’établissement. 
      On doit cependant rester dans le cadre réglementaire des 25 h 30 par élève ; la seule marge est de 2 h 30 par classe, à multiplier par autant de divisions. La globalisation permet alors d’assouplir le traitement en fonction des projets élaborés. 
      Des impulsions croisées, chefs d’établissements, IPR de disciplines en inspection et/ou en conférences pédagogiques constituent un facteur de changement dans les établissements. 

     
  • 2 modes possibles : ateliers ou dominants ? 
      L’utilisation de la souplesse-horaire permet une variété dans l’organisation du temps des parcours

      5 collèges ont adopté le mode DOMINANTE, c’est à dire, ils ont préféré conserver le cadre de la division comme unité de base, unité de vie des élèves pendant toute l’année. C’est dans ce cadre que les heures sont investies, elles peuvent toucher un, deux, trois enseignants de la classe. C’est une coloration donnée à chaque classe du niveau 5ème et/ou 4ème. On retrouve ici l’esprit de la classe à projet tel qu’il a soufflé sur les classes « technologiques » où les enseignants se fédéraient autour d’un projet technique sur deux ans. 

      6 collèges ont préféré le second mode, l’organisation par ATELIERS : il s’agit d’un alignement sur l’ensemble des divisions du niveau de 2 heures le plus souvent, de sorte à permettre un décloisonnement des classes et un partage des élèves dans les différents ateliers. Dans la plupart des cas, le nombre d’ateliers excède le nombre de divisions, ce qui permet d’alléger le nombre d’élèves par atelier. Par exemple, 8 ateliers de 2 heures  pour 5 classes de 5ème soit 16 heures . 
      3 collèges ont misé d’emblée sur un dispositif plus complexe mixant ateliers et dominantes. Ces expériences ne tiennent pas forcément à une sur-dotation de type ZEP (pas toujours), mais s’expliquent par le savoir-faire certain, éprouvé, des équipes en place en collaboration étroite avec le chef d’établissement 

      ANNEXE: Une organisation modulaire centrée sur les compétences transversales de l'élève

     
     
     
  • Diversifier le rythme et le temps scolaires 
      On le voit, une des manières de diversifier la prise en charge des élèves et de répondre à la diversité est de travailler sur les différenciations des temps scolaires.  Les parcours s’intégrant dans le temps des enseignements, adopter un mode plutôt qu’un autre n’est pas indifférent à l’objectif que l’on se donne. 
      Mettre en place des classes à dominante ne perturbe pas l’organisation classique d’un établissement. Cela peut être une transition douce vers plus d’innovation. Cela a été le cas du collège GIACOMETTI dans sa première année d’expérimentation. 1 heure, voire 2 heures inscrites dans l’emploi du temps de chaque classe, avec ses propres professeurs sur l’année entière. 
      Opter pour le mode en ATELIERS exige pour l’ensemble des partenaires de changer d’échelle : on travaille sur un cycle de deux ans, sur un niveau, sur des classes et sur des objectifs communs. On doit organiser le temps scolaire différemment sur un semestre, prévoir deux sessions, organiser les groupes en fonction de principes définis clairement. La compétence est ici collective. On partage des élèves, pas forcément ceux que l’on a en cours. Les intervenants sont potentiellement plus variés et les combinaisons plus riches. 

      Une autre voie envisagée est de globaliser et d’annualiser les heures d’enseignement, en particulier pour les disciplines à faible horaire, afin de permettre une souplesse dans les horaires. 

      Le Collège SAINT-BLAISE, après une première année de vie du dispositif complet de parcours diversifiés en 5ème (classes à dominante), se tourne vers un autre type de traitement de la souplesse-horaire.  Les disciplines ont reçu pour l’année l’horaire moyen. Mais l’ensemble des classes de 5ème, avec leurs professeurs se mobilisent cette année sur trois temps forts, une semaine par trimestre, autour de capacités ou de thèmes transversaux. Au cours de la semaine, dans l’ordinaire des cours sera précisément travailler en relation avec les objectifs et les contenus disciplinaires spécifiques, un thème comme par exemple, le graphique, l’utilisation de l’espace… 

 
 
 
 
 

concept :François Muller @ 1998-2009