Globaliser le volume
horaire d’une discipline pour diversifier les modalités de prise
en charge des élèves
Au
Lycée Europe Robert Schuman,
à Cholet,(1999-2002)
l’équipe des enseignants d’histoire et de géographie a fait le
constat des limites du système actuel d’organisation en classe
de Terminale.
Malgré les quatre heures hebdomadaires en classe entière, les
résultats sont décevants ; les classes sont lourdes en
effectifs, de plus en plus hétérogènes, tant dans leur rapport
au travail que dans leurs projets d’orientation ; les exercices
ne semblent plus adaptés à ce type de configuration.
Alors que par ailleurs, l’établissement dispose d’un
amphithéâtre de 120 places doté d’équipements stéréo et vidéo
performants, avec une acoustique excellente.
Il a été décidé ensemble que
chaque professeur a deux classes et doit donc assurer 8 heures
hebdomadaires. Mais l’enseignement se répartit en trois types
de séances :
-
3 heures de cours (2
h + 1 h sur deux matinées) avec 2 classes réunies dans
l’amphithéâtre (68 élèves au maximum) ;
-
4 heures de travaux
dirigés ( 4 fois une demi - classe) : 17 élèves au
maximum ; ( 4 fois une demi - classe) : 17 élèves au maximum ;
-
1 heure de soutien ou
d’approfondissement avec un petit nombre d’élèves choisis
chaque semaine par le professeur. Cette heure est inscrite
dans l’emploi du temps de tous les élèves.
Soit pour les élèves : 3
heures de cours en amphithéâtre ; 1 heure de travaux dirigés ; 1
heure de soutien ou d’approfondissement lorsqu’ils y sont
invités par le professeur.
Les Cours en amphithéâtre
sont consacrés à l’apport des connaissances du programme par le
professeur que les élèves prennent en notes. Des documents
sonores ou vidéos courts ponctuent les séances ce qui permet aux
élèves d’intervenir pour les commenter. Le plan du cours est
projeté en permanence à l’aide de transparents sur grand écran.
Les travaux dirigés
permettent de réutiliser les connaissances du cours pour
s’exercer aux épreuves du Bac. Ce sont des séances dominées par
la participation orale active des élèves.
En début d’année, les
objectifs sont essentiellement méthodologiques : comment
bien lire un sujet ? comment aborder les différents types de
sujets ? Comment transcrire sur un croquis des informations du
cours ?
Par la suite, les séances
se diversifient : approfondissement d’un point du cours ;
travail de recherche au CDI ; approche de l’art contemporain
dont les élèves sont très demandeurs ; réflexion collective sur
une question d’actualité à leur demande en relation avec une
partie du programme… .
Le Soutien ou
approfondissement permet de travailler sur des aspects
méthodologiques précis qui posent des problèmes à certains
élèves (recherche de problématiques, rédiger une introduction,
commenter un type particulier de document…). Le programme de ces
heures résulte d’ailleurs souvent d’une demande des élèves.
C’est aussi l’occasion pour les deux professeurs d’échanger
parfois leurs élèves.
Les résultats sont tout à
fait probants :
Ce projet a nécessité une
concertation étroite entre les deux professeurs :
progression identique, devoirs communs (6 devoirs de 4 heures)
et partage du travail pour les corrections.
Les enseignants ont pu
diversifier notre enseignement, cibler les difficultés des
élèves et avoir de très bons contacts avec eux car les TD et le
soutien/approfondissement permettent d’aller vers une certaine
individualisation des relations professeur/élève. Certains
élèves, non convoqués pour le soutien, demandaient parfois s’ils
pouvaient venir quand même !
Le programme a été fini !
tant au niveau des connaissances que des apprentissages
méthodologiques.
Tous ont ressenti un net
regain d’intérêt du fait de la rupture du rythme et du type de
travail entre les cours, les TD et le soutien. Les élèves ont
découvert une organisation d’enseignement similaire à celle
qu’ils auront dans l’enseignement supérieur. |