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le matériel

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II ) LE MATERIEL           

Les documents utilisés ne font pas la qualité du cours et les photocopies par exemple ou la vidéo ne sont en rien des panacées. Tous les supports envisageable doivent être envisagés et plus la gamme en sera large, plus il sera facile de varier les activités (dans leur apparence au moins sinon dans leur contenu) ; n’oublions pas cependant qu’il est possible de faire travailler efficacement ses élèves en sachant se servir d'un tableau, d'un magnétophone et de quelques autres outils aussi simples que pratiques.

La "sophistication" des outils ne garantit donc pas la pertinence pédagogique du travail proposé (imposé) aux élèves, elle ne peut que l'accompagner. L’outil doit rester au service du projet pédagogique et s’intégrer de manière cohérente et non exclusive.

Le tableau : soigner son écriture, adapter la taille de l'écriture à la salle, organiser ce qui est écrit, ne pas tout écrire mais éviter aussi, surtout même, les mots et structures isolés qui ne signifieront plus grand chose pour les élèves lorsque le contexte sera oublié.

Le cahier des élèves : le professeur est responsable de ce qui demeurera dans ces cahiers, de la 6ème à la terminale. Quoi qu'en pensent certains professeurs, le "laissez-faire" se révèle très pervers dans œ domaine. Il est indispensable de vérifier (voire évaluer) régulièrement ce cahiers (progressivement, au fil des semaines). Chaque professeur est naturellement libre d'organiser le travail comme il l'entend (parties des cahiers consacrées à la "grammaire" au "lexique", aux "exercices", au "cours"...); l'essentiel est d'avoir une méthode de travail rigoureuse.

Le cahier de textes de la classe : il ne s’agit pas simplement d’une obligation de service ; le caractère officiel de ce document s'accompagne d'un intérêt pédagogique si les contenus et la progression sont explicites. Un cahier de textes utile ne peut consister uniquement en une liste de numéros de leçons et d'exercices mis en regard de dates. Il est souhaitable de prendre le temps en fin de leçon de rédiger ce cahier avec soin.

Le cahier de roulement cahier de roulement : c’est un cahier tenu à tour de rôle par les élèves permettant de garder une trace écrite complète de chaque cours ainsi que la trace du travail donné à la maison et des évaluations ; il constitue la mémoire collective du groupe-classe. Il doit pouvoir être consulté par les élèves à tout moment, soit à la suite d’une absence soit pour leur permettre de corriger ou compléter leurs notes personnelles. Le Cahier est aussi, surtout même peut-être, pour le professeur : il le vérifie après chaque leçon et peut concevoir grâce à lui la suite de sa progression et des évaluations (à court et long terme). Ce cahier peut être un relai passé au professeur de l’année suivante.

Le magnétophone (aussi important au lycée qu'au collège):

le placer en un endroit adéquat (pour que le document puisse être entendu par tous les élèves) ;

régler le volume (ni trop faible, ni trop fort : aller soi-même dans le fond de la salle pour effectuer ce réglage) ;

repérer au compteur début et fin de l'enregistrement utilisé, afin de ne pas perdre de temps (ni la face !) devant les élèves ;

se souvenir de la difficulté que représente un exercice de compréhension orale (assimilable à une conversation téléphonique). Un enregistrement de trois ou quatre minutes est un document long ! Un véritable travail d'apprentissage requiert plusieurs écoutes (en continu ou fractionnées selon les objectifs fixés, voir ci-dessous) et la définition de tâches précises qui permettront de rendre le plus grand nombre d'élèves, sinon tous actifs du moins attentifs.

L’ordinateur, outil pour le professeur et pour l’élève :

Au professeur il permet de :

Trouver et récupérer des documents (sous réserve des droits…) ;

Présenter des supports écrits sous une forme adaptée ou différenciée selon les publics ;

Archiver ces documents en vue d’une réutilisation sous une forme éventuellement modifiée.

Aux élèves il permet :               

L’apprentissage linguistique, grammaire, lexique et phonologie (c’est, comme le magnétophone, un répétiteur inlassable) ;

La recherche documentaire soit sur CD soit sur Internet ;

La communication avec des partenaires proches ou éloignés ;

L’entraînement à la production (grâce au traitement de texte et au correcteur automatique) et son évaluation.

N.B. l’ordinateur n’a pas pour fonction de se substituer au professeur mais au contraire de compléter et diversifier l’enseignement de ce dernier.

 

Le tableau de feutre :

Constitué d’un carré de feutrine de 1,50m sur 1,50m environ et de figurines en carton floqué, c’est un outil bon marché et très pratique pour créer un support visuel modulable à l’infini dans le cadre d’activités de compréhension, de fixation ou d’expression. Les figurines peuvent être manipulées par les élèves aussi bien que par le professeur (ils peuvent même en créer eux-mêmes).

Le rétroprojecteur :

Cet appareil très simple à manipuler autorise la découverte progressive d’un document, permet de focaliser l’attention du groupe sur une partie précise du document projeté et évite aussi de multiplier les photocopies (les économies non négligeables que ceci représente peuvent être investies en l’achat d’autres rétroprojecteurs afin que chaque professeur puisse, à terme, en avoir un dans sa salle ; il ne s’agit pas là d’un goût de luxe mais bien de la nécessité de pouvoir intégrer l’utilisation de cet appareil de manière aussi brève que fréquente à toutes les leçons). L’expérience prouve que la correction des devoirs des élèves peut être à la fois plus rigoureuse et plus rapide si l’un (ou plusieurs) de ces élèves ont écrit sur une bande de transparent pouvant être rétroprojetée.

Le magnétoscope :

Le document vidéo s’exploite impérativement dans le cadre d’un projet pédagogique ; il ne peut être question de se limiter à une projection de film en fin de trimestre, même accompagnée d’une exploitation plus ou moins substantielle sur le plan linguistque.

Le manuel : un manuel est à l'évidence indispensable au collège et nécessaire au lycée. L'utilisation d'un manuel évitera de multiplier exagérément (et d'ailleurs souvent illégalement, il faut le rappeler) les photocopies de manuels ou de divers autres documents.

Le manuel est un "outil" pour le professeur : Il faut avant tout distinguer le manuel du programme officiel et ne pas s'enfermer dans une application mécanique de telle ou telle méthode. L'étude systématique d'une unité du manuel après l'autre, servilement et exhaustivement, condamne le professeur à avancer trop lentement dans ce manuel. Il est également bien illusoire d'attendre des "exercices de grammaire" une efficacité absolue et des connaissances acquises pour toujours.

Le manuel est un "outil" pour l’élève : il faut penser à apprendre aux élèves à s’en servir, à l’examiner avec eux en début d’année pour en montrer toute la richesse et favoriser une utilisation autonome.

Il convient de progresser assez rapidement dans le manuel tout en proposant des rebrassages aussi souvent que possible. Des choix doivent être faits par le professeur en fonction de ce principe fondamental. Une avancée assez rapide dans le "programme" qui s'accompagne de révisions (ou reprises) fréquentes sera beaucoup plus efficace qu'une compilation lente d'acquis limités.

extrait de "Enseigner l'Anglais", Conseils et suggestions proposés par Les I.P.R.-I.A. et l’I.E.N.-I.E.T. d’anglais, les formateurs de l’I.U.F.M.et du C.R.D.P. - Académie de Nancy-Metz - 1997-1998

 

 

 

concept :François Muller @ 1998-2009

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