Les documents utilisés ne font pas la qualité du cours et les
photocopies par exemple ou la vidéo ne sont en rien des panacées. Tous les supports
envisageable doivent être envisagés et plus la gamme en sera large, plus il sera facile
de varier les activités (dans leur apparence au moins sinon dans leur contenu) ;
noublions pas cependant quil est possible de faire travailler efficacement ses
élèves en sachant se servir d'un tableau, d'un magnétophone et
de quelques autres outils aussi simples que pratiques.
La "sophistication" des outils ne garantit donc pas la
pertinence pédagogique du travail proposé (imposé) aux élèves, elle ne peut que
l'accompagner. Loutil doit rester au service du projet pédagogique et
sintégrer de manière cohérente et non exclusive.
Le tableau
: soigner
son écriture, adapter la taille de l'écriture à la salle, organiser ce qui est écrit,
ne pas tout écrire mais éviter aussi, surtout même, les mots et structures isolés qui
ne signifieront plus grand chose pour les élèves lorsque le contexte sera oublié.
Le cahier des élèves
: le professeur est responsable de ce qui demeurera dans ces cahiers, de la 6ème
à la terminale. Quoi qu'en pensent certains professeurs, le "laissez-faire" se
révèle très pervers dans domaine. Il est indispensable de vérifier
(voire évaluer) régulièrement ce cahiers (progressivement, au fil des semaines). Chaque
professeur est naturellement libre d'organiser le travail comme il l'entend (parties des
cahiers consacrées à la "grammaire" au "lexique", aux
"exercices", au "cours"...); l'essentiel est d'avoir une méthode de
travail rigoureuse.
Le cahier de textes de la classe
: il ne sagit pas simplement dune obligation de service ; le
caractère officiel de ce document s'accompagne d'un intérêt pédagogique si les
contenus et la progression sont explicites. Un cahier de textes utile ne peut consister
uniquement en une liste de numéros de leçons et d'exercices mis en regard de dates. Il
est souhaitable de prendre le temps en fin de leçon de rédiger ce cahier avec soin.
Le cahier de roulement cahier de roulement
: cest un cahier tenu à tour de rôle par les élèves permettant de
garder une trace écrite complète de chaque cours ainsi que la trace du travail donné à
la maison et des évaluations ; il constitue la mémoire collective du groupe-classe.
Il doit pouvoir être consulté par les élèves à tout moment, soit à la suite
dune absence soit pour leur permettre de corriger ou compléter leurs notes
personnelles. Le Cahier est aussi, surtout même peut-être, pour le professeur : il
le vérifie après chaque leçon et peut concevoir grâce à lui la suite de sa
progression et des évaluations (à court et long terme). Ce cahier peut être un relai
passé au professeur de lannée suivante.
Le magnétophone
(aussi important au lycée qu'au collège):
le placer en un endroit adéquat (pour que le document puisse être
entendu par tous les élèves) ;
régler le volume (ni trop faible, ni trop fort : aller soi-même
dans le fond de la salle pour effectuer ce réglage) ;
repérer au compteur début et fin de l'enregistrement utilisé, afin
de ne pas perdre de temps (ni la face !) devant les élèves ;
se souvenir de la difficulté que représente un exercice de
compréhension orale (assimilable à une conversation téléphonique). Un enregistrement
de trois ou quatre minutes est un document long ! Un véritable travail d'apprentissage
requiert plusieurs écoutes (en continu ou fractionnées selon les objectifs fixés, voir
ci-dessous) et la définition de tâches précises qui permettront de rendre
le plus grand nombre d'élèves, sinon tous actifs du moins attentifs.
Lordinateur
, outil
pour le professeur et pour lélève :
Au professeur il permet de :
Trouver et récupérer des documents (sous réserve des
droits
) ;
Présenter des supports écrits sous une forme adaptée ou
différenciée selon les publics ;
Archiver ces documents en vue dune réutilisation sous une forme
éventuellement modifiée.
Aux élèves il permet :
Lapprentissage linguistique, grammaire, lexique et phonologie
(cest, comme le magnétophone, un répétiteur inlassable) ;
La recherche documentaire soit sur CD soit sur Internet ;
La communication avec des partenaires proches ou éloignés ;
Lentraînement à la production (grâce au traitement de texte et
au correcteur automatique) et son évaluation.
N.B. lordinateur na pas pour fonction de se substituer au
professeur mais au contraire de compléter et diversifier lenseignement de ce
dernier.
Le tableau de feutre
:
Constitué dun carré de feutrine de 1,50m sur 1,50m environ et
de figurines en carton floqué, cest un outil bon marché et très pratique pour
créer un support visuel modulable à linfini dans le cadre dactivités de
compréhension, de fixation ou dexpression. Les figurines peuvent être
manipulées par les élèves aussi bien que par le professeur (ils peuvent même en créer
eux-mêmes).
Le rétroprojecteur
:
Cet appareil très simple à manipuler autorise la découverte
progressive dun document, permet de focaliser lattention du groupe sur une
partie précise du document projeté et évite aussi de multiplier les photocopies (les
économies non négligeables que ceci représente peuvent être investies en lachat
dautres rétroprojecteurs afin que chaque professeur puisse, à terme, en avoir un
dans sa salle ; il ne sagit pas là dun goût de luxe mais bien de la
nécessité de pouvoir intégrer lutilisation de cet appareil de manière aussi
brève que fréquente à toutes les leçons). Lexpérience prouve que la correction
des devoirs des élèves peut être à la fois plus rigoureuse et plus rapide si lun
(ou plusieurs) de ces élèves ont écrit sur une bande de transparent pouvant être rétroprojetée.
Le magnétoscope
:
Le document vidéo sexploite impérativement dans le cadre
dun projet pédagogique ; il ne peut être question de se limiter à une
projection de film en fin de trimestre, même accompagnée dune exploitation plus ou
moins substantielle sur le plan linguistque.
Le manuel : un manuel est à
l'évidence indispensable au collège et nécessaire au lycée. L'utilisation d'un manuel
évitera de multiplier exagérément (et d'ailleurs souvent illégalement, il faut
le rappeler) les photocopies de manuels ou de divers autres documents.
Le manuel est un "outil" pour le professeur : Il faut
avant tout distinguer le manuel du programme officiel et ne pas s'enfermer dans une
application mécanique de telle ou telle méthode. L'étude systématique d'une unité du
manuel après l'autre, servilement et exhaustivement, condamne le professeur à avancer
trop lentement dans ce manuel. Il est également bien illusoire d'attendre des
"exercices de grammaire" une efficacité absolue et des connaissances acquises
pour toujours.
Le manuel est un "outil" pour lélève : il faut
penser à apprendre aux élèves à sen servir, à lexaminer avec eux en
début dannée pour en montrer toute la richesse et favoriser une utilisation
autonome.
Il convient de progresser assez rapidement dans le manuel tout en
proposant des rebrassages aussi souvent que possible. Des choix doivent être faits par le
professeur en fonction de ce principe fondamental. Une avancée assez rapide dans le
"programme" qui s'accompagne de révisions (ou reprises) fréquentes sera
beaucoup plus efficace qu'une compilation lente d'acquis limités.