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L'activité
gestuelle se développe, l'activité parlée se porte sur un autre mode, plus
prospectif, c'est une négociation positive. Le groupe constitué crée un
espace intime de communication où on peut facilement observer des gestes d'auto-contacts
ludiques, des postures de confort intellectuel, une communication facilitée
entre membres de même valeur[1].
C’est
parfois vrai en situation inverse où le bon se met en roue libre. Ces constats
ne sont pas liés à la situation même du travail en groupe, mais plutôt
à la combinatoire complexe entre un niveau d’exigences et à la qualité
des objectifs que vous assignez au groupe et d’autre part la composition homogène
ou hétérogène du groupe. J. M.
Monteil a relevé les effets de ce qui peut s’appeler « paresse
sociale », dans les conditions
suivantes :
La variable « sexe » est importante dans le quotidien de la classe : [2] les relations maître-élèves sont fortement différenciées en fonction du sexe de ces derniers. «
Les maîtres s’attendent à l’indiscipline des garçons et à la docilité
des filles. Ils acceptent la première comme un mal nécessaire, mais rejettent
celle des filles, perçue comme une attaque personnelle. Ils considèrent les
garçons comme des « sous-réalisateurs » (ils ont des possibilités mais ne
les exploitent pas complètement) et attribuent la réussite des filles à leur
travail et à leur conformisme plutôt qu’à leurs aptitudes intellectuelles
».(d’après Nicole Mosconi, professeur en sciences de l’éducation, Paris
X). Des enregistrements vidéo réalisés en classe de mathématiques montrent que les filles sont plus souvent utilisées comme « porte-craies » pour marquer le résultat au tableau ou pour rappeler les savoirs de la leçon précédente. Les garçons sont sollicités pour produire de nouveaux savoirs. Les enseignants font davantage confiance aux garçons dans les matières scientifiques et techniques. De la même manière, l’évaluation est influencée par la variable sexe. Ainsi en maths, les notes moyennes des garçons sont relativement plus élevées que celles des filles, et l’inverse s’observe pour les notes de français. Instaurer des rôles dans des groupes permet de contrer ces effets « sexistes » ! Ainsi,
pour s’assurer d’une participation constructive de tous, en particulier des
« bons » :
En
milieu hétérogène, des élèves moyens travaillant en groupes obtiennent de
meilleurs scores d'efficacité (apprentissage, savoir-faire, travail fourni, résultats)
que lors d'un travail individuel.
La
progression de tous les élèves est plus nette donc en situation de groupe hétérogène.
La composition des groupe est donc un facteur important dans le résultat final
pour deux raisons : la présence d’autrui est dynamogène, elle permet de
contrôler et de modifier des automatismes parfois sources d’erreur ;
d’autre part, créer une situation où on peut se comparer à d’autres légèrement
plus fort permet de progresser.
f. [1]
cf. PLETY (R.), Ethologie
de l'interaction dans le premier cycle d'enseignement secondaire au cours
d'apprentissage des mathématiques en groupe dans la résolution de problèmes.
Thèse, Lyon I, 1985 [2] d’après le dossier Mixité de l’académie d’Amiens, http://www.ac-amiens.fr/egalite/egalite/ [3],L'importance de la coopération dans les apprentissages - l'efficacité du travail en groupe sur ordinateur, 1999, http://perso.wanadoo.fr/siteiufm19/mpoupin/CoopApprentiss/
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