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Les trois sessions du séminaire de décembre 1998 ont été le lieu privilégié de l’expression des besoins, des interrogations comme des attentes des chefs d’établissement vis à vis des différents dispositifs académiques. Il a paru intéressant de les recenser afin d’envisager les réponses les plus appropriées. 
 
 
       
       
  • Place et rôle des personnels de direction

  • Quel est le meilleur angle d’attaque pour la direction ? Faut-il être directif ? 
    Pour les enseignants, besoin d’un chef d’établissement très disponible et régulateur, en particulier dans la gestion des parcours intégrés dans l’horaire des enseignants et non en plus comme cela peut se pratiquer. 
    La question des besoins des enfants a été évoquée. Les différences de mise en œuvre de l’hétérogénéité telles qu’on les vit à Paris et le plus ou moins grand cylindrage semblent des obstacles rencontrés dans la persuasion de la nécessité du parcours. 
    Ces deux points amènent les principaux à voir augmenter la gestion des conflits aussi bien dans la constitution des équipes que dans la mise en place des parcours auprès des élèves. 
    Les cités scolaires, nombreuses sur Paris (33 sur 107 établissements),  posent problème : les professeurs sont nommés sur le lycée et le petit collège. 
    Comment éviter que les classes à dominante ne recréent des classes de niveau ? 
    Comment organiser l’articulation entre 5ème et 4ème,  niveau où les contraintes d’organisation sont beaucoup plus lourdes ?
 
 
  • Travailler en équipe

  • Les collègues ont souhaité abordé la notion d’équipe pédagogique qui leur semblait un préalable pour la réussite du parcours diversifié. Une différence d’appréciation sur la présence ou non d’équipe se fait jour : elle semble se constituer plus facilement dans une ZEP que dans un collège ordinaire.  
    D’autre part, le turn over ou la grande hétérogénéité des équipes, la culture d’établissement pèsent leurs poids dans les processus. Des problèmes relatifs aux personnels en terme de stabilité d’abord (cas d’un collège où 2 M.A. de S.V.T.  tournent chaque année),  de compétences, de motivation 
    Eviter  (conseil)
      •  les opérations promotionnelles d’une discipline
      •  La création de filières
      • Les opérations « club méd »
  • Des moyens en plus ?

  • Le travail en équipe, mise en place, régulation, concertation, évaluation des objectifs et des élèves exigent en aval une réponse, des HSE, du temps. 
    La marge de manœuvre dégageable dans les collèges ordinaires a été opposée à celle des ZEP, surtout depuis le resserrement de la dotation à Paris, les enseignants considérant l’horaire plancher comme un déficit et non comme une souplesse. 
    Comment prévisionnellement jouer sur les fourchettes-horaires quand on est dépendant par ailleurs d’une forte instabilité des enseignants (cas particulier de certains établissements en ZEP à plus de 40 % par année) 
    Des problèmes de matériel insuffisant ou obsolète, des problèmes de salles spécialisées, très différents selon les types d’établissements (cités scolaires, EPLE ou collèges encore municipaux) 
    Plus largement, des problèmes de financement sur ce type de projet dont les objectifs de production sont affichés. 
    Enseigner « autrement », diversifier les prises en charge et les supports à l’occasion de parcours, tout cela engendre un surcoût réel en crédit de fonctionnement (par exemple, financement de sorties, de transports même proches, dans le cas du collège F. VILLON)
 
  •  Des besoins en formation

  • Des besoins en information, formation et accompagnement ont été exprimés de façon récurrente : 
    Quelles sont les méthodes et les outils adaptés à la démarche de diversification ? 
    Comment éviter un certain activisme, le faire pour faire, sans savoir pourquoi ? 
    Une difficulté à trouver la posture vis à vis de l’élève : « tu es riche de ces capacités et tu peux les réinvestir ailleurs" 
    La méconnaissance des textes et des documents d’accompagnement 
    La possible perte de repères des élèves, habitués au cloisonnement disciplinaire. On peut évoquer la désorientation des enseignants 
    Comment éviter qu’une ou quelques disciplines, dans le cadre du projet académique « Sciences expérimentales » soient connotées « gestion des élèves en difficulté » 
    Comment toujours dans ce cadre éviter de reconstituer une filière si l’organisation est conçue par classe et non par alignement horaire sur le niveau ? 
    Des messages flous et des discours qui se sont chevauchés 
    Quelle évaluation des projets mis en œuvre ? Quelle gestion des conflits ? quelle méthodologie du projet ? comment définir un objectif ?  
    Comment lier parcours diversifiés et éducation à l’orientation dans le cycle central ?
 
  • Le rôle reconnu de la formation

  • Ces modifications de l’exercice professionnel de l’enseignement ne s’improvise pas ; une formation d’établissement et un accompagnement sur la durée sont nécessaires. La formation s’impose. Il est opportun et tout à fait indispensable de prévoir et d’encourager une formation initiale et continue. Un accompagnement par la formation, ce le plus tôt possible, à partir d’une demande déposée dès la rentrée de janvier 1999. Quelques axes de formation repérés :  faire l’état des lieux de l’établissement, pédagogie du projet, pratiques d’auto-évaluation, travailler en équipe, pédagogie du contrat… 

    Cependant, les principaux pensent qu’il faudrait que la hiérarchie clarifie sa position et donne des directives réellement précises allant dans le sens de la facilitation de la formation. La question reste posée du remplacement des enseignants en concertation.

 
  • Pour une mise en réseau des établissements

  • Des besoins d’information-sensibilisation dans le cadre d’un réseau d’échanges de pratiques autour d’expériences et d’analyse de pratiques (ressources de la formation continue, du dispositif Innovation, notamment grâce aux écrits des équipes et aux personnes du pôle de compétence), assistance des corps d’inspection). Une nécessité de généraliser les échanges entre établissements (bassin, réseau, district)
 
  • Un appel aux corps d'inspection

  • Une nécessaire évaluation externe menée par des formateurs, des inspecteurs afin de mesurer notamment les acquis de compétences et l’impact de l’action sur les apprentissages scolaires 

    Les chefs d’établissement ont exprimé régulièrement le souci de travailler plus étroitement avec les corps d’inspection. Ils ont suggéré non seulement une représentation dans le cadre du district, mais aussi un pilotage plus affirmé dans le cadre de l’établissement des équipes.

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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