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Trop large, le programme ? |
L’élève arrive au terme de trois années au cours desquelles il a suivi un enseignement spécifique, centré sur son éducation artistique. Au
cours des deux années de 5e
et de 4e
: •
l’élève
a pratiqué en deux dimensions et en trois dimensions, il a eu recours à
des matériaux différents, il a pratiqué dans des formats et sur des
supports variés ; •il
a développé ses compétences dans l’observation et l’analyse du réel
et des œuvres : il s’y intéresse, sait exprimer oralement les
grandes caractéristiques de ce qu’il voit et regarde ; •il
a affiné son attitude de questionnement et il commence à savoir situer
ce qu’il voit et à amorcer une critique; •
il a
acquis des références artistiques et connaît des œuvres et des
artistes significatifs
dont il sait l’intérêt dans l’histoire de l’évolution de la pensée
et de la société ; •il a
acquis du vocabulaire : le travail commencé en 6e
est poursuivi, en revenant sur les mots déjà introduits et en vérifiant
que la relation entre le mot et le sens a bien été établie. L’élève
sait le sens des mots relatifs à la pratique, il sait les employer
dans un sens spécifique aux arts plastique set sait les resituer par
rapport au sens général. Parmi les mots couramment travaillés en
arts plastiques (vocabulaire de la forme, de la couleur, de la matière,
des gestes du métier) et en plus des termes explicitement présents dans
le texte du programme, on s’assure que quelques termes relatifs aux
questions introduites par le programme sont acquis : limite, contour,
format, planéité, image fixe, image mobile, reproduction, photographie,
cadrage, point de vue, prise de vue, flou, touche, empâtement, fluidité,
épaisseur, transparence, passage, pictural, effet. Dans
l’organisation de son projet pédagogique, le professeur tient compte
des exigences minimales pour ces deux années, qui sont indiquées en
italique, et sur lesquelles portera l’évaluation sommative. Ce type de programme prend en compte de façon très explicite l’enjeu du cycle, encore insuffisamment travaillée à l’école et au collège ; dépassant une simple approche par savoirs et par contenus, il intègre la dimension temps d’apprentissage et laisse une réelle initiative à l’enseignant pour proposer des situations permettant à l’élève de «se frotter à la tâche. ». Les savoirs sont mobilisés dans des situations variées qui vont permettre à l’élève d’opérer des transferts et finalement de se construire un sens. Ferme sur les objectifs terminaux, mais très souple sur les modalités, un tel programme restitue à l’enseignant sa capacité en ingénierie pédagogique pour établir une progression adaptée à ses propres conditions d’enseignement, à ses élèves ; il pourra établir une progression faisant jouer plusieurs compétences, lesquelles ne seront validées en fin de cycle. C’est bien le programme qui l’affirme. |