Programmes disciplinaires et orientation des élèves

 

On enseigne un programme à un groupe-classe théoriquement homogène en âge pour un niveau scolaire. L’homogénéité cependant est toute relative quand la scolarité reste obligatoire jusqu’à 16 ans ; la composition des groupes est forcément hétérogène, de par ses individus qui les composent, et ce malgré les tris successifs que sont les examens de fin d’année et les recherches d’homogénéisation avouée ou cachée. Classiquement ce sont les épreuves de fin d’année qui permettent de s’assurer que le programme est acquis.

 

Sans avoir l’ambition de former des spécialistes, nous l’avons dit, il faut donc avoir présent à l’esprit que plus de la moitié des bacheliers actuellement sont issus des filières technologiques et professionnelles. Les programmes du collège s’adressent à tous et non à ceux seuls sélectionnés pour faire le « bon lycée », c’est à dire un bac des séries générales.

 

Ce n’est donc pas le programme qu’il s’agit d’adapter, ce qui n’est pas de votre ressort, et il le sera peut –être en temps utile, mais votre pratique individuelle et l’organisation collective des enseignements pour répondre à cette diversité, qui d’un certain point de vue se comprend comme une richesse pour la société de demain :

 

 

 

q       A partir des vœux d’orientation de vos élèves, prenez connaissance, avec l’aide des services d’orientation de votre établissement, de votre bassin, non seulement des filières possibles mais surtout des référentiels dans votre discipline ; ils vous permettront de mieux cibler les compétences à développer pour tous les élèves. Mieux, profitez des « portes ouvertes » ou des « stages de découverte » pour vous entretenir avec les collègues des lycées technologiques et professionnels de ce qu’il leur paraît nécessaire comme pré-requis. Vous serez surpris.

 

q       Adaptez le niveau de maîtrise des compétences disciplinaires au projet de vos élèves : le programme ne suggère pas une maîtrise à 100 % des contenus et des savoirs (qui le pourrait ?). Vous pouvez développer des « contrats d’étude » en fonction des finalités que vous fixez avec les élèves, par groupes.

 

q       Plutôt que de lutter pour toujours homogénéiser et jamais y arriver, participez à l’organisation de temps spécifiques pour les élèves qui semblent « largués » par trop de contenus ou qui deviennent intenables. Cela peut se faire par une gestion des groupes différenciés dans le cadre de votre propre enseignement, mais plus sûrement en s’appuyant sur un projet pédagogique de niveau. Soit en organisant des groupes d’appropriation des savoirs (cf. l’expérience du lycée Europe à Cholet), soit en prévoyant un dispositif d’aide individualisée à la demande, comme des équipes ont pu le faire sous le vocable « SOS maths » ou « SOS français » : des enseignants sur des plages horaires identifiées sont à la disposition d’élèves qui viennent  les consulter : aide à la compréhension, relecture de devoirs, méthodologie spécifique à une discipline.

u       « mettre en groupe », page

 

u       Voir l’expérience d’enseignement différencié au Lycée Europe Robert Schuman, « faire une conférence », page

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