"Une évaluation à travers des situations de résolution de problèmes, ne peut
passer que par l'observation individualisée d'une pratique, dans le cadre d'une tâche.
Le professeur a intérêt à renoncer radicalement à se servir de l'évaluation comme
moyen de pression et de marchandage. Toute "rechute" provoque une régression de
la confiance, sans laquelle on ne peut apprendre en travaillant ensemble sur les mêmes
obstacles.
Maîtriser l'observation formative en situation et la connecter à des formes de
feed-back, à la fois immédiatement utilisables et facteurs d'apprentissage, selon
l'adage " mieux vaut enseigner à pêcher que de donner un poisson". La
proximité provoque la tentation permanente d'aider l'apprenant à réussir, alors que
c'est apprendre qu'il s'agit.
Accepter les performances et compétences collectives, cesser de vouloir calculer la
contribution individuelle de chacun dans un esprit de justice ou de contrôle, et ne le
faire que pour identifier des difficultés spécifiques, parfois masquées par le
fonctionnement collectif.
Renoncer à standardiser l'évaluation, à s'abriter derrière une équité purement
formelle, exiger et s'accorder à soi-même la confiance voulue pour établir un bilan de
compétences fondé sur un jugement expert plutôt que sur un barême...
Savoir créer des situations d'évaluation certificative ou des moments de certification
dans des situations plus larges.
Savoir et vouloir impliquer les apprenants dans l'évaluation de leurs compétences, en
explicitant et débattant les objectifs et les critères, en favorisant l'évaluation
mutuelle, les bilans de savoirs, l'auto-évaluation.