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bilan d'étape de l'expérimentation académique "parcours sciences expérimentales et technologiques" (juin 2000) - académie de Paris  

S’inscrire dans un dispositif sur deux ans, y inscrire le travail de l’élève est déjà facteur de plus grande efficacité. A l’instar des travaux d’Aletta Grisay (Université de Liège)[1], plusieurs facteurs sont à l’œuvre dans les pratiques relevées dans les différents parcours.

Quelques facteurs relevés

Ce qu’en disent les enseignants (extraits des questionnaires)

Organiser un programme coopératif

Relations interpersonnelles facilitées

Observation du rôle de chacun dans les travaux de groupe, et au CDI pour les séances préparatoires aux exposés

Augmenter le temps réel d’implication de l’élève en classe et le temps d’apprentissage alloué

Meilleure connaissance des élèves qui n'ont plus les rapports passifs qu'ils peuvent avoir en cours;

j'ai le temps de répondre aux questions et d'aider les élèves en cas de difficulté .

 Donner des indices structurants et des retours sur les apprentissages

Découverte de compétences nouvelles des élèves dans des contextes différents

Intéressant de prendre en compte le point de vue des collègues sur le travail des mêmes élèves dans des situations variées

 Poser des questionnements de haut niveau taxonomique

Le travail en groupe allégé facilite les apprentissages et la démarche expérimentale

Faire preuve d’attentes positives de la part des enseignants

Valorisation de certains élèves en difficulté, regard porté sur eux plus positif

Plus de confiance de leur part d'où un meilleur dialogue

On cerne mieux les facilités et les difficultés de nos élèves,

Meilleure appréhension des besoins des élèves

J'ai apprécié la coanimation, les élèves me voient sous un autre jour (professeur de lettres)

Mettre en place des pratiques d’évaluation formative

On peut les aider, ré-expliquer et améliorer leur méthode de travail

Passer du temps pour les écouter et les guider plus efficacement dans leur travail. Montrer aux élèves une autre image de la matière

Travailler l’erreur comme outil d’apprentissage

Cf. témoignage du collège Marx Dormoy sur le cahier-projet

 

Il importe d’après les témoignages de renforcer l’efficacité sur deux points :

·         Finaliser le projet de l’élève en rendant explicite la liaison entre ce moment de parcours diversifié et son parcours scolaire et son orientation à moyen terme.

·        Faire que le ou les projets travaillés dans le parcours prennent en compte le plus souvent possibles les choix des élèves ; travailler sur ce qu’en mathématiques on appelle la « dévolution du projet »[2] aux élèves en en donnant toutes les clefs .

Chaque élève a son propre cahier, il est d’un format  particulier . Les élèves gèrent cet espace comme ils le souhaitent, en général comme nous avons pu le constater le cahier est propre et soigné. Quelle que soit la matière, nous soumettons à nos élèves des problèmes, les élèves cherchent des solutions pour résoudre ces problèmes et les notent dans leur cahier, les scientifiques appellent cela leurs carnets d’expériences (à montrer, très instructif pour les élèves) .On trouve la même démarche chez Proust, Léonard de Vinci, Zola,…  ces carnets montrent aux élèves qu’une idée (réponse à une question) ne tombe pas tout d’un coup du ciel, que c’est un travail long, qui a besoin de mûrir (combien de fois on peut voir nos élèves satisfaits de 45 secondes de « réflexion » sur un sujet !) ce processus que nous, adultes, réalisons en permanence :  synthèse de nos connaissances , réutilisation et amélioration permanente de ces connaissances, il nous faut l’apprendre à nos élèves. Cette démarche  trouve un obstacle, particulièrement chez ceux qui  manquent de structuration, qui ne savent pas réinvestir leurs connaissances et savoirs faire d’une discipline à l’autre.. Le cahier est ainsi un moyen physique de décloisonner


[1] Aletta GRISAY,  Facteurs d’efficacité de l’apprentissage, mars 1995, Université de Liège

[2] Ph. PERRENOUD signale cette nouvelle capacité de l’enseignant : «  la capacité et la volonté de négocier tout ce qui peut l'être, non seulement pour être démocratique, mais parce que le partage du pouvoir est une façon de favoriser ce que les didacticiens des mathématiques, notamment Brousseau, ont appelé la dévolution du problème à l'élève. », in Philippe PERRENOUD, Construire des compétences dès l'École, Paris, ESF, p.85 sq.

concept :François Muller @ 1998-2009