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Résistances

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résistances exprimées lors de l'application du dispositif "Parcours diversifiés au collège"

il faut travailler avec car elles peuvent être légitimes...

André de PERETTI résume (avec humour) en six axiomes les résistances du corps enseignant

  • On n'a pas les moyens
  • On n'a pas le temps de faire le programme
  • Ils n'ont pas le niveau. Le niveau baisse. Ils ne sont pas comme autrefois.
  • L'inspection ne veut pas
  • On n'a pas été formé pour ça
  • On a déjà essayé et ça n'a pas marché.

voir aussi: 30 façons d'enterrer un projet (planche de formation)

 

LA  RESISTANCE AU CHANGEMENT

 Dans tout système, quand une modification entraîne un déséquilibre, il apparaît des phénomènes d’opposition à cette modification (loi de Le Chatelier). Cette résistance au changement explique l’inertie des individus et des groupes. Selon K. Lewin toute action exercée sur un groupe afin de modifier ses propres normes entraîne l’apparition de forces qui neutraliseront les effets de cette pression: l’équilibre est maintenu, au prix d’un accroissement de la tension interne du groupe. Selon Lewin il est plus économique et plus efficace de chercher à réduire l’intensité des forces qui s’opposent à la modification des normes du groupe, plutôt que d’exercer contre ces forces une pression croissante qui sera peut être très coûteuse ou psychologiquement indésirable (en raison des frustrations qu’imposent à l’individu les tensions conflictuelles auxquelles il est ainsi exposé).

Origine des résistances.
  • Certaines sont en rapport avec la collectivité à l’intérieur de laquelle on souhaite instaurer des changements: le caractère plus ou moins imposé de ces changements par l’autorité responsable implique que celle-ci ne tient aucun compte de l’expérience préalable acquise par les intéressés, dénie à ceux-ci toute possibilité de remarque ou de suggestion, a fortiori évite de les consulter préalablement à toute application et tend à les considérer comme quantité négligeable.
  • D’autres ont trait aux individus eux-mêmes. D’une part l’inertie inhérente à la nature de chaque homme l’incite à hésiter devant la nécessité d’un effort de transformation, qu’il s’agisse de ses propres connaissances, de ses vieilles habitudes, ou même de ses méthodes: "cela allait bien jusqu’ici; il n’y a pas de raison pour changer". Cette résistance à l’innovation a été la cause de bien des échecs et de bien des retards sur la voie de l’amélioration des techniques.
  • D’autres encore dépendent de l’interaction dans le groupe. La pression du groupe s’exerce vers l’uniformisation des performances individuelles ainsi que l’a montré l’expérience de Coch et French concernant une ouvrière séparée de son équipe de travail. Il existe de plus chez chacun une tendance endogène à éviter de se désolidariser de la norme admise par le groupe. Si bien que Lewin est fondé à poser en principe qu’il est plus facile de modifier les normes d’un groupe restreint (qui s’imposeront alors à ses membres) que de modifier isolément les normes acceptées par chacun des participants. Un groupe demeure solidaire, et c’est solidairement qu’il pourra réexaminer et modifier ses normes de fonctionnement ou de performance.
 

concept :François Muller @ 1998-2009

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