|
VIDEO-CORRESPONDANCE - une “dominante” de parcours pédagogique diversifié
un exemple de J.C. ABGRALL, Le projet vidéo-correspondance du collège Balzac d’Alençon, in revue du CERFOP, n°10, déc. 1995, p.71-73, modélisé par Fr.MULLER
REFERENTIEL DE COMPETENCES EN FRANCAIS
• communiquer oralement
• s’informer, se documenter
• comprendre un message
• réaliser un message en vue d’une communication différée
• apprécier un message ou une situation
|
- élaboration d’un court métrage “Collège, mode d’emploi” destiné aux élèves de CM2 du secteur
travail en groupe suivant une répartition des tâches
- échanger une correspondance vidéo avec les classes d’un autre établissement de même niveau
- 1 heure inscrite dans l'emploi du temps de la classe
|
| Directement inspirée de la correspondance scolaire traditionnelle et des travaux de Freinet, la vidéo-correspondance est une pratique pédagogique qui enrichit les échanges épistolaires d’une dimension nouvelle. Aussi, quand la cassette vidéo se substitue à la lettre manuscrite, nos élèves, grands consommateurs d’images télévisuelles se transforment en producteurs actifs de messages sous forme de lettres vidéo. |
En difficulté dans la pratique des techniques de la langue à l’écrit ainsi que dans celle de la lecture, les élèves en échec scolaire appréhendent le travail sur l’image-vidéo comme un détour déculpabilisant pour communiquer. Puis, progressivement ils comprennent avec l’aide de leur professeur la nécessité de repasser par l’écriture (scénario, dialogues, commentaires) pour obtenir des productions vidéo de qualité.
Assez rapidement, ils découvrent les liens intimes qui unissent les images et les mots et se surprennent à écrire des vidéos et à lire des images.
La vidéo correspondance possède un statut original par rapport à la situation scolaire traditionnelle: si elle incite à créer, c’est dans une finalité de communication et non pour répondre simplement à un exercice un peu factice. L’émetteur est tout à la fois le sujet et l’objet du discours. L’enjeu de la lettre vidéo étant une communication directe et véritable, elle va inciter à une recherche sur l’image de soi, en dehors de tout modèle stéréotypé. De plus, la difficulté d’être face à son image peut trouver des éléments de solution dans la réalisation collective qu’elle représente. Les élèves étant tour à tour opérateurs puis acteurs, leurs rapports s’en trouvent toujours améliorés. C’est les amener à des activités de lecture, d’écriture, de décodage, d’analyse, de gestion d’informations, mais c’est surtout en faire des producteurs ou récepteurs actifs. Ils découvrent que pour comprendre des images, il faut en créer.
Le fait d’avoir défini des objectifs précis permet d’aboutir à une évaluation plus complète de l’élève et de ses travaux dans cette activité qui le met dans la possibilité de déveloper des savoirs, des savoir-faire, donc des capacités opératoires, d’exprimer ses idées, son imaginiation, de libérer sa créativité. |
|
