"Énergétique personnelle et sociale. Du changement à l'inertie?"
Livre d'André de Peretti (Harmattan, 1999)
Avec ce livre, "Énergétique personnelle et sociale", publié chez l'Harmattan en 1999 (439 pages), André de Peretti ne se borne pas à
reprendre un ouvrage déjà classique publié dans les années quatre-vingt ("Du changement à l'inertie", Dunod, 1981), mais, fort de sa
culture scientifique de haut niveau, il l'actualise complètement dans tous les domaines des sciences physiques, biologiques, humaines et
sociales. On est frappé par la somme et la diversité des références en notes. Ce trait se retrouve d'ailleurs chez un autre penseur en
Sciences de l'éducation, Jacques Ardoino, qui vient de republier, lui aussi, son ouvrage classique 'Éducation et Politique" (chez
Anthropos, 1999) et avec qui André de Peretti a plus d'un point commun. N'ont-ils pas publié en commun, récemment, un livre de
dialogues fructueux autour de la question de l'hétérogène ? ("Penser l'hétérogène", chez l'Harmattan, 1998).
L'Énergie est un concept essentiel pour comprendre le monde depuis son origine supposée. André
de Peretti nous entraîne dans une aventure intellectuelle à travers les pérégrinations de ce
concept, depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui et son approche par les philosophes puis par les
scientifiques. On sait, aujourd'hui, que l'énergie liée ou libre, a été conçue et réfléchie
psychopathologiquement par les civilisations les plus anciennes. La notion de ki (énergie), par exemple, dans la tradition sino-japonaise recouvre un vaste horizon
qui va d'un champ de signification cosmogonique jusqu'à celui de la psychologie individuelle.. Le "comment aller-vous" au Japon, se dit
gen-ki desu ka, ce qui signifie "est-ce que vous demeurez dans l'air sain originaire ?" (cf.B. Kimura (Japon), Psychopathologie de
l'aïda ou de l'interpersonnalité" in "L'approche clinique en psychiatrie", s/dir Pierre Pichot, Werner Rein, ed. Les Empêcheurs de
penser en rond, Paris, 1999, 670 p.) ..........................
Voir la
fiche de lecture complète par René Barbier (Paris VIII)
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