Chapitre 19

Analyser les ressources des élèves

 

 

"Ils ne sont pas motivés", "ils ne savent plus travailler", "ils sont angoissés par l’examen". Ce sont des propos relativement fréquents échangés entre collègues, parfois même dans le lieu solennel du conseil de classe. Ils ont en commun de se limiter à un constat de difficulté, voire de blocage, mais plus rarement, on se donne les moyens d’en faire une analyse plus fine, et d’envisager des pistes de résolutions. Comment développer avec les élèves leurs ressources propres à mieux gérer les situations scolaires ? Une chose est sûre : cela ne peut venir que d’eux, mais vous avez la faculté de les y aider.

 

 

scénario de départPasser d’un constat d’incompétence à l’analyse de ressources à mobiliser

 

La séance de dissection du batracien n’a pas été une réussite avec les 5ème D : des scalpels baladeurs, la petite Noémie qui est tombée dans les pommes… ils ont été incapables de faire le lien avec le cours sur la respiration de la semaine dernière.

 

Faire le constat d’une situation où les élèves n’y arrivent pas revient à évaluer une incompétence partagée, entre les élèves et vous-même ; il importe donc de préciser les composantes nombreuses qui entrent en jeu dans la réalisation d’une tâche et au final, dans la fabrication d’une compétence. Ces composantes, on peut les nommer « ressources » au sens générique du terme, des éléments sur lesquels l’élève s’appuie pour conduire une action.

 

 

La compétence, c’est une combinaison de ressources variées

 

Savons-nous plus précisément déterminer quelles ressources à développer pour faire bouger la situation. S’agit-il :

 

 

D’emblée, la place des savoirs (connaissances théoriques sur l’environnement, savoir-faire) est paradoxale : elle est première, mais insuffisante pour expliquer la difficulté. D’autres types de savoirs et de savoir-faire sont à l’œuvre. La question est alors : sont-ils étudiés dans le temps de classe, si oui, suffisamment longtemps ou alors faut-il que l’élève les acquiert autrement ?

 

 

Travailler ensemble sur les différents types de ressources

 

Le tableau clinique est complexe, mais la prescription sera très différente selon l’analyse que vous en faites, selon les ressources que les élèves savent déjà mobiliser. Cette analyse, vous pouvez aussi la faire collectivement en posant le problème à la classe. Changer cette situation, cela suggère de votre part, par exemple, de :

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand nous portons donc une évaluation sur une compétence, il s’agira d’analyser les ressources au travail et l’objet de l’évaluation. On reconnaîtra qu'une personne sait agir avec compétence si elle sait combiner et mobiliser un ensemble de ressources pertinentes, en situation.

 

 

scénario de départComment aider l'élève à mobiliser ses ressources

 

"Kevin n’est pas motivé ; je n’y peux rien. " Le savoir ne s’impose pas à l’élève dans sa lumière irradiante ; il requiert une part active de l’élève, une véritable mobilisation qu’il vous faut solliciter en travaillant sur ce qui reste votre domaine : l’environnement et le contexte scolaire des apprentissages[1]. Avant même les questions d’ordre matériel, ce sont d’abord des facteurs d’ordre psycho-sociologique : l’attention, les automatismes, la mémoire, l’émotion ; et des éléments sur lesquels vous intervenez forcément : la comparaison sociale, la présentation des exercices.

 

 

Capter, maintenir l'attention

 

L’attention permet de contrôler l’activité. Tout traitement de l’information réclame une plus ou moins grande capacité d’attention ; celle-ci peut se représenter comme un capital limité ; elle peut s’appliquer sur plusieurs objets, mais selon des degrés variables, un peu comme un fonctionnement en parallèle (dans un montage électrique). Elle est orientée sur trois types d’objets :

 

"Madame, c’est trop difficile !" Il est possible que celui qui s'exclame ainsi ait raison et qu’il y a « surcharge cognitive » ; vous avez fixé trop haut le niveau de difficulté et le volume de savoirs. Il faut prévoir une étape ou du temps en plus. Dès que vous abordez une nouvelle notion ou un niveau de complexité plus élevé que le simple recopiage, pensez à ne pas laisser les élèves tout seuls, face à leur propre insuffisance. Psychologiquement, c’est très dur à assumer. Dans ce cas, le travail régulier en binôme est intéressant car l’un étaye l’autre dans la réflexion, le questionnement, les ressources. L’impasse est moins fréquente.

 

"C’est toujours la galère pour les mettre au travail. Perte de temps considérable." Traîner les pattes c’est, chez les adolescents, la marque d’une certaine lascivité ou nonchalance. L’engagement dans l’activité n’est jamais spontané. Plus la résistance est partagée dans le groupe, plus vous allez vous épuiser à assumer seul les tâches et responsabilités diverses nécessaires à la conduite de l’activité.

Donc, partagez les tâches, répartissez les rôles (tournants), ritualisez la mise au travail ; automatisez la mise en espace ; ce sont des procédures qui se mettent en place dès le début de l’année et pourront se répéter toutes les fois que cela est nécessaire. (Sur la mise en rôles, voir « mettre en groupe »,  sur la mise en espace, voir « faire une conférence », ).

 

"J’ai un élève littéralement bloqué quand je l’interroge". C’est une tendance naturelle chez l’adolescent, renforcée chez certains élèves ; votre interrogation externe les renvoie à un vide intersidéral, plus rien n’existe ; vous renforcez de fait involontairement un blocage. Il s’agit de trouver une stratégie qui vous permette de vérifier ce que vous voulez vérifier sans donner une « publicité » à votre geste et à la non-réponse de l’élève. Lui signifier que vous avez bien vu, qu’il y a des progrès, l’encourager. Ce sera un premier pas de part et d’autre.

 

 

Développer des automatismes dans des apprentissages fondamentaux

 

"Mariette a l’air de réinventer la multiplication à chaque fois qu'elle calcule. Elle met trois fois plus de temps que les autres". L’opération automatique permet de traiter beaucoup sans mobiliser l’attention, ou tout au moins de libérer une partie de ce capital d'attention pour le consacrer à des objets plus complexes. Il est donc stratégique d’automatiser tout ce qui peut l’être. Discutez avec Mariette, après le cours, et proposez-lui fermement un programme de révision intensive des tables de multiplication, en ayant vérifié et testé avec elle "comment" elle apprend. Proposez un calendrier, des étapes, une auto-vérification. Puis, à tout moment, même les plus inopportuns, ravivez les savoirs, "7 x 8 = ?". Ce pourra être le cas pour des définitions de concept, par exemple : "un carte, c’est…. en cinq points". Le "par cœur" est une forme privilégiée de l’automatisation. Ce n’est pas rétrograde, c’est tout simplement une des modalités de l’apprentissage, et elle est efficace voire nécessaire dans certains cas.

 

 

Activer tous les types de mémoire

 

"Quand je prends les élèves en début d’année, j’ai l’impression qu’ils ont tout oublié." La mémoire est une structure complexe qui stocke de l’information. Les recherches neuro-physiologiques ont démontré l’existence de plusieurs types de mémoires , à savoir la mémoire à long terme, la mémoire de travail, la mémoire de soi.

 

Elle peut réactiver quelques éléments de la mémoire à long terme ; comme un ordinateur, c’est l’équivalent de la mémoire vive. Rien ne vous assure qu’une bonne réponse sera reproductible une semaine après.

 Le début d’année est toujours délicat car vous devez retisser des liens distendus ou qui n’ont jamais existé selon les cas. Votre questionnement aura beaucoup plus d’efficacité s’il porte non seulement sur des contenus propres, mais aussi sur les éléments du contexte : « quand tu as étudié, il y a quatre mois, la division, c’était avec qui ? Comment l’as-tu étudiée ? Comment tu as posé l’opération, tu faisais quoi  alors ? ». (Sur la technique de l’entretien d’explicitation, voir « chercher »)

 

 

 

Maîtriser les émotions

 

"Trois filles manifestent des troubles psycho-somatiques visibles lors des contrôle Pas moyen de les ré-assurer. Elles font des contre-performances." Qu'est-ce qui souvent va faire la différence entre deux candidats de même niveau à un concours ? La maîtrise des émotions. L'un aura abordé sereinement l'épreuve rassemblant efficacement ses connaissances, tandis que l'autre, envahi par le trac, aura constaté, le sujet à peine distribué, qu'il ne savait plus rien. Vous avez sans doute devant vous, ces futurs candidats malheureux. Ce sont même souvent de bons élèves, montrant ainsi qu'il ne s'agit pas d'un problème de connaissances. Que faire alors pour les aider ? Vous pouvez explorer deux pistes : cherchez avec eux ce qui les paralyse et surveillez l'environnement.

 

 

 

 

Méfiez-vous de La comparaison sociale

 

La comparaison sociale, c’est la tendance naturelle de tout individu dans un groupe à se situer par rapport à ses pairs. Une tendance amplifiée lorsque vous soulignez la réussite d'un élève, signalant ainsi par défaut l’échec ou l’absence de réussites des autres. L’École est saturée de ce type de situations… (Sur la comparaison sociale, ses pratiques et ses effets, voir « diriger une séance »,).

 

Impossible de faire passer Mounir au tableau sans qu’il fasse le pitre. Spontanément, dans un groupe, l’élève a tendance se comparer à un pair légèrement meilleur, à un leader, dans un processus d’identification positive, cela permet dans le même temps de se construire. La motivation  intrinsèque peut naître de cette rencontre. Cependant, la comparaison peut être contre-productive dans le cas d’un élève en échec scolaire plongé dans un espace scolaire qui lui rappelle à tout moment son état.

 

Changer de rôle ou de statut pour Mounir ne pourra se faire en totale visibilité sous peine de « perdre la face », ce sera soit lui, soit vous. Le problème doit se traiter dans un premier temps hors le champ de comparaison sociale, en entretien privé, peut-être en organisant un suivi de type « tutorat ». On peut compter sur une évolution de son attitude de travail dans les deux à trois mois.

Sur le tutorat et ses pratiques, voir « guider le travail personnel »

 

En aide individualisée, j’ai beau encourager les quatre élèves, ils ne se voient pas en situation de réussite. Toute situation scolaire rappelle en mémoire des comparaisons antérieures, à soi (des expériences par rapport à une performance antérieure). Des élèves au parcours scolaire déjà heurtés se voient encore relégués dans un dispositif (un de plus) de remédiation-réparation comme l’Education nationale sait en inventer. Non seulement, ils n’en perçoivent plus le sens, mais ils ne donnent pas l’autorisation d’atteindre les objectifs que vous leur assignez. Faites en sorte d’une part que ce dispositif soit temporaire de sorte à permettre un roulement ouvert à tous ; ouvrez le travail en jouant sur les interactions dans le groupe, ce n’est pas un préceptorat. D’autre part partez de points acquis, positifs pour aller vers plus de complexité.

 

 

La présentation des exercices

 

"Dès que j’annonce « géométrie », les têtes se courbent." Les élèves n’arrivent pas « neufs » dans un cours ; ils portent parfois lourdement des expériences de ratage ou des représentations véhiculées par l’imaginaire scolaire. Il existe bel et bien des potentiels de sympathie a priori pour telle ou telle discipline. La géométrie, c’est pas le cas !

 

 

"A quoi ça sert ?"

 

« Cette année, c’est la veuve sicilienne, icône énigmatique de je ne sais quel deuil qui m’a demandé : « à quoi ça sert de… ? » j’ai répondu simplement en regardant mon seul allié, le lecteur : « à quoi ça sert de ne pas avoir lu Nigel Barley ? » La question retournée, même sous cette forme improbable, a rempli son office, reçue dans un silence perplexe. » C’est peut-être ça la bonne réponse, définitivement. A quoi ça sert de ne pas savoir ? »

 

De Marivaux et du loft, petites leçons de littérature au lycée, Catherine Henri, éd. POL, 2003, p.47.

 

scénario de départLa motivation, c’est la mobilisation de ses propres ressources

 

La motivation scolaire est rare en soi : elle est un processus qui se construit à partir de ses propres ressources, en interaction avec la situation de la classe. C’est une dynamique qui puise dans les perceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but."[2] Pour qu'un élève soit motivé, il faut qu'il valorise l'apprentissage et ait envie de progresser, qu'il évalue sa propre compétence, qu'il soit convaincu que ses méthodes sont efficaces. Trois points sur lesquels vous pouvez intervenir et l'aider.

 

 

Il faut que l’élève sache à « quoi çà sert » 

 

Les buts sociaux (envie d'être intégré dans le groupe-classe) ne suffisent pas. Il faut aussi que l'élève ait des buts scolaires : envie de progresser (buts d'apprentissage) ou envie d'être reconnu, félicité (buts de performance).

 

L'apprentissage doit être valorisé par l'élève pour acquérir des connaissances.

 

 

L'évaluation de sa propre compétence

 

« Certains se surévaluent, d’autres se sous-évaluent systématiquement. Ca ne fonctionne pas". La perception de l’élève de ses compétences à accomplir ses différents travaux puise à plusieurs sources : ses propres performances antérieures, l'observation et l'exécution d'une activité par d'autres personnes, ses capacités mêmes physiologiques et émotives, mais aussi la persuasion extérieure. Et c'est là que vous pouvez intervenir.

 

 

 

Pygmalion en pédagogie

 

Pygmalion trouvait son image reflétée dans l’eau tellement belle qu’il s’y noya. En pédagogie, on parle d’effet Pygmalion quand l’élève arrive à se conformer à l’image que le maître lui renvoie, de manière explicite ou le plus souvent implicite. D’où l’importance d’exprimer une attente positive, l’élève se comporte en véritable « réacteur ».

 

Compte tenu de la difficulté de percevoir sa propre compétence, élaborez avec vos élèves des outils d'auto-évaluation appropriés. En la matière, il n'est pas évident que vos critères soient d’emblée les leurs, d’où des distorsions constatées. Il faut s’attarder plus longuement sur l’étape des expériences déjà vécues et des représentations sur tel exercice, avant de proposer une fiche toute faite (voir plus loin). C’est bien là la différence entre une évaluation formaTRICE et une évaluation formaTIVE. Cela leur permettra d'apprendre à devenir compétents, ce qui est plus efficace que de tenter de les persuader qu'ils le sont. (Sur les pratiques de l’auto-évaluation, voir « négocier des contrats d’étude »,).

 

 

L’élève doit percevoir qu’il a prise sur l’événement

"Je leur ai proposé des exercices qu’ils avaient déjà faits, et c’est encore une catastrophe." L'élève doit être convaincu que les outils et les méthodes qu'il utilise sont efficaces. Si l'élève estime que les causes d'un échec sont internes, modifiables et contrôlables, il se jugera capable de remédier au problème. Il s’agit donc d’adapter tout à la fois contenus, objectifs et même vocabulaire au niveau de vos élèves. On parle souvent de « transposition didactique ». En l’occurrence, proposer toujours la même chose parce qu’ils peuvent réussir peut s’avérer contre-productif.

 

 

 

Quel est votre système de récompenses et de punitions ?

 

Votre propre dispositif de valorisation peut avoir des effets sur la « mémoire de soi » et le sentiment de pouvoir progresser :

 

  • · Remplacez avantageusement des récompenses symboliques (le bon point accordé à la participation orale par exemple) par des commentaires favorables, des encouragements dans les moments difficiles, des remerciements....  Tout n’est pas sujet à évaluation, surtout pas dans les moments d’entraînement.

 

  • · "S’ils ont bien travaillé, je ne leur donne pas de devoirs à la maison". Attention aux récompenses paradoxales : la suppression de tâches à domicile. Si vous les supprimez, c'est qu'ils ne sont pas essentiels à la réussite scolaire.

 

  • · "En cas de non-respect du règlement, c’est automatique, je donne trois exercices supplémentaires". Dans le cas de "punition intelligente" (exercices de grammaire, par exemple), l'enfant associe activité d'apprentissage et sanction ; en matière d’aménagement du contexte scolaire, ce n’est pas efficace. Préférez des tâches à intérêt collectif qui manquent toujours de serviteur zélé.

 

  • · La récompense "contre-productive" : dans une bonne intention, vous survalorisez un acte normal d’une élève. Si le bénéficiaire n'a pas l'impression de l'avoir mérité par la qualité de son travail, elle sera dévaluée et son contenu idem.

 

scénario de départPartir des représentations des élèves

 

 

"J’ai répété cent fois que le losange n’est pas un carré ; ils n’impriment pas." Avec la motivation, la dernière ressource de l’élève que l’enseignant doit solliciter, ce sont ses représentations mentales. La représentation est une combinaison complexe faite de connaissances sur les procédures, sur l’environnement, sur sa capacité à réaliser l’acte lui-même. Elle est un héritage, préexistant à votre enseignement .Les représentations (ou conceptions) jouent un rôle essentiel dans la structuration de la mémoire, dans sa propre capacité à s’autoriser de s’engager dans l’activité, dans la comparaison sociale. Elles sont un des moteurs de la réussite scolaire.

 

"Les professeurs ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas"

 

"Dans l'éducation, la notion d'obstacle pédagogique est également méconnue. J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c'est possible, ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas. Peu nombreux sont ceux qui ont creusé la psychologie de l'erreur, de l'ignorance et de l'irréflexion (...) Ils n'ont pas réfléchi au fait que l'adolescent arrive dans la classe de physique avec des connaissances empiriques déjà constituées. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est pas jeune, il est même très vieux car il a l'âge de ses préjugés. (...) Au gré de l'épistémologue, un obstacle, c'est une contre-pensée."

 

Gaston BACHELARD, la formation de l'esprit scientifique, contribution à une psychanalyse de la connaissance objective, Paris, éd. Vrin, 1938, 8ème éd. 1972, p. 14-18

 

 

De manière générique, on pourrait proposer la méthode suivante, par exemple, pour construire la définition d’un carré à partir de ses caractéristiques essentielles :

 

 

 

 

 


 

 

 

Comment faire émerger les conceptions des élèves

 

Nous vous proposons 12 techniques que vous pouvez utiliser pour faire émerger les conceptions des élèves.[3]

 

 

Les facteurs humains dans l'enseignement

 

Le site de Jacques Nimier réserve une rubrique sur les représentations des mathématiques, mais tout aussi valable pour les autres disciplines.

perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/

 

Pour que l'exercice fonctionne, prenez cependant deux précautions.

 

1- Pour permettre une expression riche des représentations, il est essentiel que les élèves sachent qu'ils sont en train de se construire un outil de travail, donc que leur production ne sera pas jugée; cela est particulièrement important dans le cas où l'enseignant a par exemple l'habitude de noter l'ensemble des réalisations écrites qu'on lui rend.

 

2- Enfin, gardez-vous d'une tendance à extirper les conceptions fausses dès le départ. Elles peuvent constituer une étape dans la construction d'un concept, par dégagements progressifs

 

Analyser vos propres ressources….professionnelles

 

Si l'ensemble de l’ouvrage est orienté « analyse de ses ressources », vous pouvez cependant vous reporter plus particulièrement à quelques chapitres :

 

Les ressources de son environnement scolaire

 

Les ressources professionnelles

 

Zone de Texte:

 

scénario de départAuto-test :

 

Capitalisez les ressources de vos élèves

 

Listez trois contenus qui vous pouvez automatiser facilement de sorte à gagner du temps et de l’efficacité pour vos élèves.

 

Utilisez dans les deux prochains mois deux techniques destinées à faire émerger les représentations de vos élèves sur un concept.


[1] Contextes et performances scolaires, compte-rendu du séminaire DPATE, d’après Jean-Marc Monteil, Poitiers, 2002, www.ac-poitiers.fr/eps/peda/monteil/monteil.pdf

[2] d'après Rolland VIAU, la motivation en contexte scolaire, Renouveau pédagogique Inc., Saint-Laurent (Canada), 1994, repris dans le dossier Résonances n°5 (cf. ci-dessous

[3] d'après Gérard de Vecchi, des représentations oui, mais pour en faire quoi ?, Cahiers pédagogiques, n°312, mars 1993, p.50