La
démarche expérimentale est proposée comme situation d’apprentissage à de
jeunes élèves au cycle central du collège ayant rencontré dans leur parcours
scolaire des difficultés d’abstraction et de conceptualisation.
Utiliser
la démarche inductive pour donner du sens à l’activité scolaire et
favoriser ainsi les apprentissages chez les élèves, c’est l’hypothèse
posée au départ par l’expérimentation académique « Parcours
sciences expérimentales et technologiques».
bilan
d'étape de
l'expérimentation académique "parcours sciences expérimentales et
technologiques" (juin 2000) - académie de Paris
Le
cadre du parcours « sciences expérimentales et technologiques » a
constitué pour nous un terrain d’expérimentation et de pratique de
l’interdisciplinarité. Notre équipe y est d'abord entrée au travers de
contenus, de thèmes… qui pouvaient être partagés entre deux ou trois
disciplines. D'ailleurs, dès l'élaboration du projet,
nous avions essayé de trouver un sujet qui pouvait être fédérateur
entre plusieurs disciplines tout en étant en rapport avec le contenu des
programmes, ces deux points nous ayant été suggérés lors de la réunion
de mise en place du parcours
Plusieurs
séquences de ce parcours ont eu pour objectif d’illustrer et de renforcer une
notion étudiée en cours ou s'appuyant sur elle afin de favoriser l'accession
des élèves aux savoirs et savoir-faire qui doivent être acquis à la fin du
cycle central.
Mais
il est vite apparu difficile de travailler uniquement ainsi : les programmes des
différentes disciplines impliquées ne se prêtant pas toujours au jeu. De plus
certaines d'entre elles risquaient de se voir "instrumentalisées" par
les autres.
Un
parcours scientifique et technologique a été mis en place au collège Buffon
pour tous les élèves du cycle central valorisant la démarche expérimentale
commune aux trois disciplines concernées. Ce projet interdisciplinaire devait
favoriser une nouvelle approche des enseignements scientifiques et
technologiques.
Les
premières réunions de l’équipe participant à ce projet ont eu pour but de
permettre aux enseignants une meilleure appropriation des programmes de chaque
discipline. Si chaque enseignant connaissait parfaitement les programmes de sa
matière, la majeure partie de l’équipe ne possédait que des bribes
d’informations sur les contenus et les méthodes de travail des autres
disciplines.
Tout
ce travail d’étude des programmes a placé l’équipe dans une situation déroutante.
Les points communs aux programmes des trois disciplines étaient quasiment
inexistants. Nous avions beau étudier les programmes, nous ne trouvions de
pistes de travail que par bloc de deux matières. S’il était relativement aisé
de mettre en rapport et de trouver des rapprochements entre les sciences de la
vie et de la Terre et les sciences physiques, l’introduction de la technologie
semblait plus difficile pour l’équipe. Les professeurs de technologie ne
souhaitaient pas devenir une discipline mise uniquement au service des autres,
il a fallu trouver une entrée permettant à chaque discipline d’intervenir
avec sa spécificité.
Le
premier thème choisi a été l’eau. Nous avons souhaité à travers ce thème
mettre en place l’interdisciplinarité et renforcer l’autonomie des élèves.
L’équipe, après s’être longtemps penchée sur la question, n’a pas réussi
à résoudre ce problème.
En
effet, ce thème très vaste ne présente que très peu de points permettant un
travail commun aux trois disciplines. Les sciences de la vie et de la Terre de
par leur progression peuvent très rapidement aborder ce thème. Les sciences
physiques travaillant sur l’électricité sont placées dans l’incapacité
momentanée de la traiter. La technologie ne trouve pas d’autre moyen que de
se mettre à réaliser des travaux d’expositions ou de recherche
d’informations sur ce thème, ce qui ne convient pas aux professeurs.
Cette
première approche a été un échec complet et a laissé l’équipe désemparée.
(voir plus loin la 2ème approche)
|