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étude de cas autour d'un parcours "sciences expérimentales et de la nature"

dans le cadre de l'expérimentation académique (1999-2001)

Collège Pilâtre de Rozier (Paris XIème)

Une séquence de co-animation SVT-Physiques en 5ème (en groupes)

Cette séquence a lieu en 7ème  semaine de la partie 2 : « Emballage – Recyclage : des matériaux pour demain » soit fin mars.

Au cours des semaines précédentes, les élèves ont collecté leurs emballages alimentaires et les ont apportés au collège.

Remarque : dès la 2e semaine une séquence de co animation a déjà eu lieu avec Mme Mohen (français) et Mme Popoff (S.V.T.) : « enquête au supermarché »

la_co-1.gif (33034 octets)

programmation

 

a -Avant la séance :

Le point de vue de Mme SARRAZY :

Pour que la co animation fonctionne bien et que nos interventions se complètent, il faut, certes, de la complicité dans l’équipe, mais surtout un travail de préparation et de concertation conséquent.

L’élaboration de la fiche élève nous permet de fixer les objectifs, de structurer la séance et de définir nos rôles si besoin. La préparation de cette fiche nous demande au minimum 2 heures de travail.

Une fois la séance terminée, nous faisons un bilan, ce qui nous permet d’améliorer la séquence.

La préparation :

Préparation des échantillons par les professeurs : ils proviennent des « poubelles » apportées par les élèves (bouteilles d’eau, boîtes diverses, pots de yaourts, d’entremets…), mais ils sont calibrés, découpés à l’identique.

Préparation du matériel nécessaire à la séance de T.P. sur chaque paillasse d ‘élèves - (la séquence se déroule dans la salle de physique).

Préparation d’une table de démonstration : exposition d’emballages plastiques – uniquement - où les élèves viendront s’informer sur les codes, numéros, sigles concernant les plastiques.

b - La séance :

Mme Sarrazy (Physique) explique aux élèves l’objectif de la séance, et lance la première partie du travail. C’est Mme Mohen (Français) qui prend les photos et relate cette séquence :

(S.V.T. et Sciences Physiques)

Il s’agit d’identifier les matières plastiques des emballages

Une phase d’observation (10 minutes) : les professeurs encadrent les élèves autour de la table de démonstration pour repérer les renseignements portés lors de la fabrication.

Des fonds de bouteilles d’eau, de pots de yaourt ou d’autres emballages sont présentés aux élèves qui observent les inscriptions gravées : lettres, chiffres, codes, symboles… Photo à 6

Le professeur de S.V.T. les écrit au rétroprojecteur, le professeur de Physique les commente et explique aux élèves ce qu’ils doivent copier sur la fiche qui leur est remise (photo 7)

La phase expérimentale (40 minutes) commence alors : les élèves doivent réaliser plusieurs tests

Cette démarche, qui procède par identifications successives et vérifications, nous permettra d’élaborer au final une clé de détermination.

Les deux professeurs expliquent les tests qui devront être exécutés par groupes de 2 élèves. Chaque groupe

- Dans l’eau pure : certains plastiques flottent, d’autres restent au fond (photo 9 et 10)

Chaque élève consigne les résultats sur la fiche (photo 11).

- Dans l’eau salée : le professeur verse de l’eau salée dans les verres, les élèvent y plongent les échantillons et observent ceux qui flottent (photo 12)

- Test à l’acétone : avec une pipette, l’élève verse une goutte d’acétone sur l’échantillon et note l’effet produit ; le plastique est altéré (photo 13, 14, 15).

Pendant cette phase, les élèves travaillent en relative autonomie. Les professeurs circulent dans la classe et n’interviennent qu’à la demande des élèves, corrigent éventuellement les erreurs de manipulation.

Les élèves semblent d’ailleurs s’adresser de façon équivalente au professeur de physique, ou au professeur de S.V.T.

Mme Popoff utilise le rétroprojecteur pour formaliser les observations des élèves et leurs conclusions, ainsi que pour rappeler les consignes de schématisation.

Le point de vue de Mme Sarrazy :

La co animation a été un point fort de l’expérience du parcours. Celle-ci nous a permis de :

- Mieux nous connaître.

- D’échanger des méthodes de travail.

- D’élaborer des séquences certainement plus performantes que si elles avaient été réalisées seules.

- D’harmoniser notre travail : mise au point sur le vocabulaire commun utilisé, par exemple.

- De se remotiver mutuellement dans certains moments de découragement.

Pour des raisons de sécurité, deux tests seront effectués sur la paillasse du professeur (test d’identification à la flamme : Mme Popoff, et test à l’eau bouillante : Mme Sarrazy). Ces deux tests permettent de confirmer la nature de deux plastiques déjà identifiés.

- Test à la flamme : exécuté par le professeur devant les élèves rassemblés. On fait brûler un échantillon pour observer la couleur de la flamme (photo 16 et 17).

- Test à l’eau bouillante : de l’eau est placée sur un réchaud électrique et lorsqu’elle bout, on y trempe les échantillons ; un des plastiques s’enroule en spirale (photo 18 à 22)

Remarque : en l’absence de personnel de laboratoire, il est indispensable de pouvoir être à deux pour distribuer le matériel, les produits test au fur et à mesure, et surtout assurer le lavage du matériel lorsque les deux groupes se succèdent.

La phase finale (5 minutes) : une clé de détermination est distribuée aux élèves, qui doivent la compléter à l’aide de leurs observations. Mais comme le temps manque, les consignes sont données aux élèves pour effectuer ce travail chez eux avec leur fiche de T.P.

Mme Sarrazy corrigera cette clé avec eux au début de son prochain cours.

Cette clé sera un outil pour effectuer la séance d’évaluation suivante : identification d’un plastique inconnu.

Nous insistons beaucoup sur la préparation de cette future séance au cours de laquelle les élèves travailleront en totale autonomie, individuellement, et seront évalués pour moitié sur leurs savoirs et pour moitié sur leurs savoir-faire.

concept :François Muller @ 1998-2009