Avant et pendant que les élèves entrent en classe
- le professeur entre le premier dans la classe vide,
il donne aux élèves le signal d’entrer.
- variante : il donne ce signal une fois que les
élèves se sont mis en rang et se sont tus.
- les élèves sont déjà dans la classe, le professeur
entre une fois seulement le silence obtenu et il attend jusque là à la
porte.
- Les élèves sont déjà en classe, le professeur entre
et va au bureau.
- Les élèves sont déjà en classe, le professeur entre,
traverse la classe et règle d’éventuelles questions individuelles avant
d’aller au bureau.
- Le professeur fait entrer les élèves devant lui,
entre à son tour après le dernier élève.
- Le professeur ferme la porte (fermeture : signe du
début, le cours peut commencer).
- Il fait fermer la porte.
- Il laisse la porte ouverte.
Dans la classe
A – Pendant que les élèves s’installent
- Le professeur jette un coup d’œil circulaire sur
l’ensemble des élèves (prise de contact avec le groupe et chacun des
élèves).
- Il compte les élèves présents.
- Il fait des remarques aux retardataires.
- Il fait des remarques aux élèves qui s’installent.
- Il pose ses affaires sur le bureau.
- Il installe ses affaires sur le bureau.
- Il reste debout, devant, derrière le bureau dans une
attitude d’attente ou bien s’assoit (signification : je commencerai quand
vous serez prêts).
- Il fait l’appel.
- Il prononce des paroles adressées à l’ensemble de la
classe : « vous vous installez », « vous sortez vos affaires ». Il formule
des injonctions ou des formules d’accueil : « Bonjour », « vous êtes en
forme aujourd’hui », « ça va ? »
- Il prononce des paroles adressées à tous, quoique
portant sur un élève : « et alors, où est passé Bernard aujourd’hui ? »
- Il s’adresse, devant la classe, à un élève ou un
sous-groupe d’élèves par une question, une injonction, un jugement sur le
mode humoristique (« Ca va mieux aujourd’hui ? », « tu te décides à sortir
tes affaires ? », « quelle chance, tu as ton livre, du papier et un crayon
aujourd’hui. »
- Il reste silencieux jusqu’à ce que le silence se
fasse.
- Il donne des consignes pratiques pour la disposition
de la salle ?.
- Il écrit au tableau le programme de la séance.
B- Une fois que les élèves sont installés
- Le professeur, après l’avoir signalé au début de
l’année scolaire, laisse un temps consacré aux communications des élèves à
la classe (informations diverses, spectacles….)
- Il répond à des questions d’intérêt général (comme
résoudre telle difficulté pour l’exercice à rendre à la séance suivante).
- Il communique le travail à effectuer pour les
séances suivantes.
- Il donne des consignes de relaxation.
- Il sort le matériel (livres, documents) qu’il a
apporté.
- Il prononce la formule : « bon ».
- Il donne des informations pratiques sur la séance et
son programme, ses objectifs : oralement, en l’écrivant au tableau, en
distribuant une feuille polycopiée à chacun, sans rien dire en attendant
des questions éventuelles, en commentant le programme, en soulignant les
objectifs visés.
- Il donne des feuilles à distribuer (textes,
documents sur lesquels portera le travail), en commentant ces textes, ou
sans rien dire pour attendre les réactions des élèves.
- Il dit : « prenez vos livres, page tant » (dans ces
deux cas, il distribue les instruments de travail, ou donne sur eux les
précisions immédiatement utiles).
- Il prononce des formules telles que : « comme on l’a
dit la dernière fois », « la semaine dernière, on m’a dit que… » (le
professeur établit ainsi une continuité.
- Il dit : « Tiens, aujourd’hui, on va faire…., parler
de…, passer à … (le professeur marque de cette façon une discontinuité).
- Il pose une question aux élèves : « qu’est-ce qu’on
avait dit la semaine dernière sur… (il fait établir la continuité par les
élèves).
- Il pose la question : « qu’est-ce qu’on va faire
d’après vous aujourd’hui ? » (il essaie de faire trouver, en vertu d’un
certain lien de continuité avec le passé, ce qui pourra être l’objet de la
séance) .
- Il dit : « prenez une feuille de papier » ou « un
tel, passez au tableau » (début annonçant une interrogation individuelle
ou collective, début qui peut avoir un caractère rituel ou exceptionnel).
- Le professeur lit un texte bref (poème, article de
journal) sans annonce ni explication préalables.
- Il sort un objet (matériel, document) inhabituel.
- Pour ces trois derniers cas, deux variantes sont
possibles : soit le professeur reste silencieux attendant les réactions de
la classe, soit il fait un commentaire destiné à susciter réactions et
questions.
- Le professeur dit quelques mots sur un point
d’actualité (actualité générale ou actualité pour la vie de la classe)
dont il suppose qu’il est un centre d’intérêt pour les élèves ou dont il
en a saisi l’attrait parmi les mots échangés à l’entrée de la classe par
les élèves
- Le professeur raconte une anecdote, une histoire
plaisante.
- Le professeur pose une question : « est-ce
aujourd’hui que vous voulez qu’on parle de… ?, », « Y-a-t-il un sujet dont
vous aimeriez parler ? », « qu’est-ce que vous avez vu, lu d’intéressant
cette semaine ? », (la parole est conférée aux élèves).
- Le professeur laisse un temps déterminé consacré à
la libre parole.
- Le professeur présente le cours sous forme de
devinettes.
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Remarques méthodologiques suggérées par cette liste
des « débuts »
Remarques préalables – La manière de commencer
un cours, qu’elle soit délibérée en vue de produire un effet déterminé ou
spontanée, sinon machinale, porte un sens : elle signale dans le premier cas
une intention et dénote dans le deuxième cas chez le professeur une manière
d’être et de se sentir (face à l’institution, face à la classe présente)
générale ou au contraire très momentanée. Ce début donnera le « ton » à
l’ensemble du cours ou de l’enseignement. Il importe donc d’y prendre
attention et d’éviter les risques d’automatisme (trop souvent, les cours
commencent par des phrases toutes faites, ou par un rite répétitif et
inopérant).
Mais une manière de commencer ne renferme pas un sens
en elle-même ; son sens est conditionné par le contexte, constitué par le
professeur, les élèves et la situation dans laquelle ils se trouvent : par
exemple, le professeur jette son cartable sur le bureau ; ce geste peut être
selon le cas signe d’une épreuve de force ou un signe de désinvolture voire
d’ennui. Le début doit être ajusté en fonction de la situation pour prendre
un sens autant que possible pédagogique.
Ce sens peut être perçu plus ou moins clairement par
les élèves ; il peut avoir des incidences sur la suite de la séance. Il peut
éveiller leur attention intellectuelle ou affective. Il est donc important
que ces débuts de cours ne soient pas totalement aléatoires et qu’ils aient
été, dans chaque cas, préparés, médités, ou prémédités afin d’assurer leur
variété et leur pertinence.
On constate parmi ces débuts des débuts de
différents types :
Dans la plupart des cas, les débuts procèdent de la
volonté du professeur de mettre en place, en « scène », son cours (contenu
et/ou organisation des activités de la séance). Les débuts procédant d’une
attitude de disponibilité par rapport à la classe, semblent moins fréquents.
Ils pourraient être davantage utilisés.
Dans la quasi-totalité des cas, le professeur prend la
parole à la classe (la confisque ?), quitte à la lui rendre rapidement.
En préparant son cours, puis en le commençant, le
professeur doit viser à se rendre présent aux élèves, avec les aspects
multiples et variés de sa personnalité ; il doit chercher à rendre chacun
des élèves présent à lui-même comme à chaque autre.
Un cours ne se réduit pas à la transmission monotone ou
rituelle de connaissances : c’est aussi une « mise en scène » : c’est encore
l’organisation d’un lieu de communication entre des personnes (ou des rôles)
de statuts différents. Il faut donc une bonne « régie », et qui marque le
début, le ton, le style et le sens d’un cours (ce que d’aucuns appellent sa
« théâtralité ».)
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