L’interdisciplinarité autour
du parcours "connaître son milieu" :
Le parcours mis en œuvre au Collège
François VILLON regroupait six disciplines : les S.V.T., la Physique, la
Technologie, l’EPS, le Français et l’Histoire-Géographie.
Chaque discipline a pu contribuer au
développement du projet en tenant profondément compte des exigences des
programmes propres à chacune : le travail a donc consisté en
premier lieu en la détermination des points de recoupement et de
complémentarité entre eux.
La ligne directrice, résumée sous l’étiquette
volontairement globale de connaître son milieu, a permis de mettre en
œuvre un réel travail interdisciplinaire : ainsi, les programmes ont-ils
offert les recoupements entre toutes les disciplines impliquées ; par
exemple, la connaissance de Paris permettait des études de textes au programme
en liaison avec le Moyen-Âge en Histoire, mais aussi l’étude des paysages
urbains (SVT) ; l’étude de la Seine recoupait des observations de
topographie (Géographie) et des analyses sur les liquides en mélanges
homogènes (ou non) (Physique) ; le français et la technologie
apparaissaient en outre comme apports méthodologiques dans des fonctions d’aide
pour les comptes-rendus (correction de la langue, rédaction et mise au points
de documents informatiques grâce à des manipulations de logiciels divers).
L’organisation du travail s’est faite
autour
de compétences transversales qui nous paraissaient indispensables à
développer chez nos élèves, tout en profitant de la richesse du milieu
parisien. Ainsi quatre axes principaux de compétences ont été
retenus : OBSERVER, ANALYSER, RAISONNER, et COMMUNIQUER.
Ces axes ont été appliqués pour chacune des disciplines impliquées, selon
des modalités assez souples : cela pouvait être lors d’une sortie, dans
des ateliers tournants sur un créneau horaire banalisé, en cours ou bien
encore en travaux pratiques. Le parcours était donc totalement imbriqué dans
la progression annuelle des disciplines tout en donnant lieu à des productions
spécifiques mettant en œuvre une synthèse des travaux disciplinaires.
Sur l’ensemble de l’année,
cinq sorties ont été prévues, qui fonctionnaient soit comme
préparation à un travail ultérieur, soit comme conclusion sur le terrain de
travaux préalables. Chacune offrait un objectif principal qui guidait la
démarche dans chaque discipline, déterminée au cours de séances de
concertation qui permettaient de mieux prendre la mesure des programmes et de
mieux dégager les compétences transversales à faire acquérir. Le va-et-vient
entre cours et parcours était donc incessant et si serré que l’équipe
elle-même avait parfois du mal à isoler les démarches spécifiques au seul
parcours.
Les sorties prévues ont été les
suivantes :
- visite de la Tour Montparnasse :
prise de contact avec le paysage urbain, analyse de photos prises d’avion,
repérage des points cardinaux et raisonnement par rapport à l’emplacement
du collège, observation des détails et comparaison avec des plans ;
mise au point d’un compte-rendu, travail sur photos numériques prises sur
place par les élèves.
- parcours dans le Bois de Clamart :
à partir d’un dossier et d’un questionnaire, réinvestissement des
notions préalablement évoquées, découverte d’un anémomètre (travail
sur les mesures), observation d’un milieu forestier et ramassage de
feuilles en vue de la constitution d’un herbier (qui donna lieu en outre
à un travail sur les couleurs en français et en arts plastiques), lecture
d’une carte et raisonnement sur des courbes de niveau.
- parcours autour de l’île de la
Cité et des ponts : voir l’analyse plus détaillée dans
le témoignage de pratique.
- la visite d’une station d’épuration
mettant en perspective des acquis en Physique, en SVT et en Géographie sur
le cycle de l’eau et la pollution.
- course d’orientation en fin d’année :
préparation et réalisation comme synthèse de toute l’année.
L’interdisciplinarité a donc été la plus étroite
possible tout en intégrant un grand nombre de disciplines, ainsi qu’il nous a
semblé que le projet le demandait. Cette démarche, fructueuse et passionnante
à nos yeux, a cependant nécessité beaucoup de concertation, voire une
volonté d’osmose entre chaque objectif global en début d’année,
puis affiné selon un rythme trimestriel (1 après-midi par trimestre) et enfin
en permanence contrôlé et réajusté par une concertation très fréquente
(environ 1 heure hebdomadaire souvent fragmentée pour un suivi quasi
quotidien).
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