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étude de cas autour d'un parcours "sciences expérimentales et de la nature"

dans le cadre de l'expérimentation académique (1999-2001)

Collège VILLON (Paris XIVème)

L’interdisciplinarité autour du parcours "connaître son milieu" :

Le parcours mis en œuvre au Collège François VILLON regroupait six disciplines : les S.V.T., la Physique, la Technologie, l’EPS, le Français et l’Histoire-Géographie.

Chaque discipline a pu contribuer au développement du projet en tenant profondément compte des exigences des programmes propres à chacune : le travail a donc consisté en premier lieu en la détermination des points de recoupement et de complémentarité entre eux.

La ligne directrice, résumée sous l’étiquette volontairement globale de connaître son milieu, a permis de mettre en œuvre un réel travail interdisciplinaire : ainsi, les programmes ont-ils offert les recoupements entre toutes les disciplines impliquées ; par exemple, la connaissance de Paris permettait des études de textes au programme en liaison avec le Moyen-Âge en Histoire, mais aussi l’étude des paysages urbains (SVT) ; l’étude de la Seine recoupait des observations de topographie (Géographie) et des analyses sur les liquides en mélanges homogènes (ou non) (Physique) ; le français et la technologie apparaissaient en outre comme apports méthodologiques dans des fonctions d’aide pour les comptes-rendus (correction de la langue, rédaction et mise au points de documents informatiques grâce à des manipulations de logiciels divers).

L’organisation du travail s’est faite autour de compétences transversales qui nous paraissaient indispensables à développer chez nos élèves, tout en profitant de la richesse du milieu parisien. Ainsi quatre axes principaux de compétences ont été retenus : OBSERVER, ANALYSER, RAISONNER, et COMMUNIQUER. Ces axes ont été appliqués pour chacune des disciplines impliquées, selon des modalités assez souples : cela pouvait être lors d’une sortie, dans des ateliers tournants sur un créneau horaire banalisé, en cours ou bien encore en travaux pratiques. Le parcours était donc totalement imbriqué dans la progression annuelle des disciplines tout en donnant lieu à des productions spécifiques mettant en œuvre une synthèse des travaux disciplinaires.

Sur l’ensemble de l’année, cinq sorties ont été prévues, qui fonctionnaient soit comme préparation à un travail ultérieur, soit comme conclusion sur le terrain de travaux préalables. Chacune offrait un objectif principal qui guidait la démarche dans chaque discipline, déterminée au cours de séances de concertation qui permettaient de mieux prendre la mesure des programmes et de mieux dégager les compétences transversales à faire acquérir. Le va-et-vient entre cours et parcours était donc incessant et si serré que l’équipe elle-même avait parfois du mal à isoler les démarches spécifiques au seul parcours.

Les sorties prévues ont été les suivantes :

  • visite de la Tour Montparnasse : prise de contact avec le paysage urbain, analyse de photos prises d’avion, repérage des points cardinaux et raisonnement par rapport à l’emplacement du collège, observation des détails et comparaison avec des plans ; mise au point d’un compte-rendu, travail sur photos numériques prises sur place par les élèves.
  • parcours dans le Bois de Clamart : à partir d’un dossier et d’un questionnaire, réinvestissement des notions préalablement évoquées, découverte d’un anémomètre (travail sur les mesures), observation d’un milieu forestier et ramassage de feuilles en vue de la constitution d’un herbier (qui donna lieu en outre à un travail sur les couleurs en français et en arts plastiques), lecture d’une carte et raisonnement sur des courbes de niveau.
  • parcours autour de l’île de la Cité et des ponts : voir l’analyse plus détaillée dans le témoignage de pratique.
  • la visite d’une station d’épuration mettant en perspective des acquis en Physique, en SVT et en Géographie sur le cycle de l’eau et la pollution.
  • course d’orientation en fin d’année : préparation et réalisation comme synthèse de toute l’année.

 

L’interdisciplinarité a donc été la plus étroite possible tout en intégrant un grand nombre de disciplines, ainsi qu’il nous a semblé que le projet le demandait. Cette démarche, fructueuse et passionnante à nos yeux, a cependant nécessité beaucoup de concertation, voire une volonté d’osmose entre chaque objectif global en début d’année, puis affiné selon un rythme trimestriel (1 après-midi par trimestre) et enfin en permanence contrôlé et réajusté par une concertation très fréquente (environ 1 heure hebdomadaire souvent fragmentée pour un suivi quasi quotidien).

 

 

concept :François Muller @ 1998-2009