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étude de cas autour d'un parcours "sciences expérimentales et de la nature"

dans le cadre de l'expérimentation académique (1999-2001)

Collège

Ayant établi le bilan, en juin 2000, de la première classe de 5ème qui avait suivi un parcours scientifique, nous avons décidé d'apporter des modifications à notre projet initial, et en particulier à son mode de fonctionnement, afin de l'améliorer et d'obtenir une meilleure réussite et un meilleur vécu de la part des élèves de la nouvelle 5ème (2000-2001).

  1 – Le choix des élèves de 5ème participant au parcours scientifique

            Pour la première classe de 5ème (1999-2000), nous avions procédé de la manière suivante : un questionnaire avait été distribué en juin 1999 à tous les élèves de 6ème. Il visait à repérer les élèves qui avaient un goût particulier pour les sciences et le travail en équipes. Après dépouillement nous avions pu désigner les 24 élèves qui constitueraient la classe du parcours scientifique. Nous avions choisi en particulier des élèves de niveau moyen - faible, espérant que ce travail leur permettrait aussi d'améliorer leurs résultats scolaires. Nous avions informé les familles qu'il s'agissait d'un engagement sur deux ans (5ème  et 4ème) et que cela impliquait des heures de présence en plus au collège par rapport aux autres classes de même niveau mais qu'aucun travail supplémentaire ne serait demandé à la maison.

            Or, malgré des modalités connues et acceptées des élèves et leurs familles, il est très vite apparu que certains élèves vivaient mal certaines heures de parcours (surtout celles en horaire décalé, Cf paragraphe 2), rechignant même à y participer. Nous avons donc cette année décidé de ne plus constituer une classe scientifique mais de fonctionner plutôt sous la forme d'ateliers. A la rentrée de septembre, nous avons demandé par le biais du même questionnaire à deux classes de 5ème  choisies arbitrairement (5èD et 5èE) quels étaient les élèves qui seraient intéressés par ce type de travail et nous avons pu constituer un groupe d'élèves volontaires sans tenir compte de leur niveau scolaire. Il faut noter que, afin de répondre aux remarques de certains élèves de l'an dernier, qui s'étaient plaints d'avoir des heures supplémentaires par rapport à leurs camarades des autres 5ème d'autres ateliers obligatoires ont été mis en place au collège pour les élèves de 5ème qui ne participait pas au parcours scientifique. Les ateliers proposés sont l'informatique et la photographie et sont assurés grâce à des aides éducateurs. De tels ateliers n'ont pas été mis en place en 4ème car cette classe participait dans sa totalité au parcours.

Du fait du mode de sélection, les élèves de la nouvelle 5ème auraient dû être à priori moins motivés, et pourtant grâce à une animation assurée par tous les professeurs simultanément, les élèves de cette année sont beaucoup plus intéressés.

  2 – Une co-animation plus fructueuse

            Dans la première classe scientifique, les cinq professeurs participant au projet (SVT, Physique, Technologie, Mathématiques et Français) n'avaient pas une heure commune pour le parcours : SVT, Physique et Technologie  étaient alignés mais le français avait lieu à une autre heure de la semaine, de même pour les mathématiques. Il nous a semblé que cela éparpillait notre travail, ne permettait pas d'établir une bonne cohésion du groupe et une réelle motivation des élèves et n'intégrait pas réellement au projet les professeurs de français et de mathématiques.

            Pour toutes ces raisons, nous avons insisté sur la nécessité d'avoir une plage horaire commune à tous et nous avons obtenu cette année, et pour les deux niveaux 5ème et 4ème, deux heures consécutives par semaine, alignées. Grâce à ce dispositif, nous avons réellement pu co-animer tout au long de l'année. Il nous semble que les élèves l'ont mieux vécu. La place de chaque discipline leur a paru plus évidente; par exemple certains ont pris conscience de l'utilité concrète des mathématiques. Ils ont apprécié de "travailler autrement" , toujours en petits groupes et avec au minimum deux professeurs différents à chaque séance (SVT-français, Physique-Math …), ce qui fait d'ailleurs la spécificité d'un parcours.

Cette co-animation a enrichi notre pratique pédagogique, nous a permis de mettre en évidence l'articulation entre plusieurs disciplines, et nous a permis également, de mieux réinvestir dans nos cours ce qui était fait durant les heures de parcours.

Une bonne organisation est la base pour la réussite d'un tel parcours mais les expériences précédentes acquises par l'équipe pédagogique sont indispensables.

 

    

 

 3 – Un réajustement des contenus du parcours

            Tout au long de l'année dernière était apparue la difficulté de travailler ensemble sur un thème précis. Certains d'entre nous avaient eu parfois l'impression de travailler "au coup par coup" sans qu'il y ait vraiment visée à long terme.

            Cette année, grâce à l'expérience passée et grâce à l'aide apportée par les stages dont nous avons bénéficié dans l'établissement, nous avons pu élaborer une meilleure progression, nous avons ciblé un certain nombre de compétences précises et avons davantage travaillé sur l'acquisition de la part des élèves de ces compétences et sur la question de leur transfert d'une discipline à l'autre.

            Nous insistons sur la nécessité de faciliter la concertation entre professeurs : elle nous semble primordiale. Au delà des échanges réguliers entre nous pris sur notre temps libre, nous avons pu bénéficier de quelques heures de concertation en dégageant une fois par trimestre les heures de parcours afin de faire le point entre nous.

 

            En conclusion, des modifications quant à la mise en place du nouveau parcours scientifique de 5ème, à son organisation et à son contenu, nous étaient apparues indispensables en juin 2000.

            Le bilan que nous faisons aujourd'hui du deuxième parcours scientifique de 5ème nous paraît plus positif aussi bien du point de vue du vécu des élèves que de celui des professeurs. Les élèves sont dans l'ensemble plus motivés et plus intéressés par le contenu des séances.

 

 

concept :François Muller @ 1998-2009