| Si
nous avons choisi d’aborder le thème de la co-animation, pas forcément
original, c’est qu’il s’agissait, pour l’ensemble des professeurs
participant à ce parcours, d’une véritable nouveauté. En effet, même
si les professeurs impliqués s’estiment et ont parfois l’habitude de
travailler ensemble sur des thèmes transversaux chacun d’entre eux restait ²seul
maître à bord²
dans sa classe et enseignait tout seul devant ses élèves.
Lors du
parcours 2, 3 professeurs, voire plus, pouvaient se retrouver ensemble et
certains d’entre nous avaient, au départ, une espèce de ²gène²,
d’ ²émotion²
de se montrer ; émotion ressentie quand quelqu’un se retrouve sous
le regard d’un autre professionnel.
D’autres
professeurs, arrivés dans l’équipe en ²cours
de route²
ont eu, au premier abord, du mal à cerner la logique, les objectifs, les
moyens et ont eu l’impression de suivre sans être moteurs.
Enfin, les
professeurs de mathématiques et de français dont l’heure de parcours,
la 1ère année, était placée à un autre moment que celles
octroyées aux professeurs de sciences physiques, SVT, techno, se
sentaient parfois ²instrumentalisés²
(d’où la nouvelle organisation du parcours cette année, cf. I- 2 ). |
Grâce aux heures de concertation, et on
ne dira jamais assez leur absolue nécessité, nous avons trouvé un
rythme de croisière et très rapidement tout le monde a trouvé son
compte dans cette co-animation et l’a beaucoup appréciée.
Il faut
cependant insister sur la nécessité de la préparation minutieuse
d’une telle séance avec :
- la désignation d’un
professeur référent (qui présente la séance, explique les objectifs
… ),
- une répartition des rôles
entre les professeurs,
- une recherche commune de
documents, d’objectifs,
- un minutage précis de la séance.
L’organisation
d’une séance peut être variable; soit les élèves restent en classe
entière avec 1 professeur qui mène le débat secondé par ses collègues
(exemple : la ²communication
orale²
cf. annexe n°1), soit les élèves sont d’abord en classe entière
puis répartis en groupes, les professeurs circulant entre ces groupes
(exemple : expérience, protocole de physique. Cf. annexe n°2).
Rapidement,
on a pu remarquer une évolution des relations entre les professeurs et une
amélioration de leur ²efficacité².
Nos pratiques professionnelles ont changé. Ainsi nous avons su
identifier plus clairement nos objectifs, harmoniser notre vocabulaire,
créer des ponts entre les disciplines, bref agir ensemble autour d’un
projet et aussi nous enrichir des pratiques de nos collègues.
D’autre part, si un élève dans notre classe de 4ème pas
très scolaire par exemple, essaie de perturber le cours, un professeur
peut agir sur le problème alors que les autres continuent avec la
classe. L’élève se trouve ainsi face à une réaction personnalisée,
le problème trouve vite sa solution, et la classe avance.
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