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étude de cas autour d'un parcours "sciences expérimentales et de la nature"

dans le cadre de l'expérimentation académique (1999-2001)

Collège MARX DORMOY (Paris XVIIIème)

Un premier bilan en juin 2000

Après quelques mois de recherche, nous sommes aujourd’hui sûrs que nous avons mis en place une classe scientifique , en effet notre projet de départ devait permettre à nos élèves d’acquérir des méthodes interdisciplinaires leur permettant de mieux : penser, travailler et s’organiser.

En revanche nous n’avions pas forcément de spécificité scientifique, notre projet pouvait, et peut toujours inclure toutes les matières puisque aucun thème ne générait de contraintes. Nous faisions en fait de la prose sans le savoir : nous avons trouvé une pratique sociale de référence qui est commune à beaucoup de scientifiques et qui, de plus, correspond à nos objectifs. Il s’agit du cahier d’expérience : les 3 chercheurs intervenant dans la classe cette année, dans des domaines aussi différents que  les turbulences, la neurologie ou les polymères, utilisaient, parfois de manières différentes, ce système. Cet outil de préparation, véritable annexe du cerveau chez les scientifiques est aussi utilisé par Marcel Proust ou Emile Zola dans leur propre " domaine ".

Serait ce un moyen universel de travailler sur un projet de longue durée ?

Notre travail s’oriente donc sur les utilisations de ce cahier. Cette année les élèves ont été mis en face de situations problèmes qui ont permis de voir sur quoi nous devions agir, nous allons étudier de manière plus approfondie les cahiers de chercheurs et les moyens qui sont mis en place dans leur rédaction.

Enfin comment évaluer ce cahier , de manière ponctuelle ou sur la durée ? (ceci ne sera pas aisé d’après les premiers cahiers d’élèves).

Nous aborderons donc cette nouvelle année d’expérience avec l’ensemble des moyens et dans des conditions optimales. Nous allons remettre en œuvre le cahier de projet à la lumière de notre première expérience, en continuant de montrer aux élèves que cette pratique est utilisée ailleurs, et en essayant de montrer ce qu’est l’esprit scientifique et ce qu’il peut apporter.

 

                JUIN 2001: Avons nous atteint les objectifs que nous nous sommes fixées? 

             

A/ Les élèves :

                Mettons-les sur un problème, et nous pourrons répondre. C'est ce que nous avons fait avec les centraliens, mais pourront-ils transposer dans d'autres circonstances, demain ou dans 5 ans? Nous n'avons pas assez de recul et d'expérience pour le dire.  Nous ne pouvons affirmer que nous avons résolu, par la mise en place de notre dispositif, les difficultés de nos élèves. Mais ils seront de toutes façons différents, cette différence si petite soit elle leur permettra de se placer différemment, de voir autrement, et de penser autrement: nous aurons dés lors réussi notre révolution copernicienne.

Quelques effets constatés

-        L'absentéisme lors des rendez vous est presque nul (un élève absent sur un groupe et un groupe entier qui avait omis un rendez vous pour un nombre total de 6 groupes et de 8 rendez vous à ce moment du projet), les élèves viennent d'eux mêmes et ce en dehors de leurs heures de cours.

-          l'utilisation des cahiers et l'autonomie: Les élèves prennent spontanément des notes dans leur cahier et font des recherches sur leur sujet. Ils sont impliqués dans leur sujet et regrettent pendant les cours "classiques" de ne pas rencontrer les centraliens

 B/ Les évolutions envisagées

  Nous allons renforcer nos connaissances sur les processus liés à la résolution des problèmes, nous souhaitons affiner les situations que nous mettons en place et par voie de conséquence affiner notre jugement et notre compréhension des mécanismes mis en œuvre.

                Si nous voulons que les élèves éprouvent leur intelligence, il faut que nous les mettions dans des conditions qui nécessitent naturellement son utilisation , ils n'utiliseront l'outil que s'il est nécessaire de l'employer.  Grâce à notre dispositif élève/centraliens, nous avons pu observer des effets que jusque là nous n'aurions pu obtenir.

                Nous devrions par ailleurs élargir notre pratique vers les professeurs de lettres qui sont des pivots manquants dans notre dispositif, non pour augmenter le nombre d'heures de Français, mais parce qu'un raisonnement ne peut être efficace ( dans sa compréhension et dans son efficacité propre) que s'il est correctement énoncé, nous devrions forger les élèves au repérage des causes et des conséquences, des liens logiques du discours qui ne font qu'exprimer les processus de la pensée.

 Enfin nous allons mieux nous préparer à accueillir les élèves de centrale, améliorer notre présentation, et préparer notre établissement à recevoir ces nouveaux intervenants et nouvelles pratiques.

C/ Les perspectives

                Nous reprenons des principes que nous avons déjà échafaudées en deux mots:   Elargissement et abolition

Elargissement de nos pratiques à l'ensemble des disciplines

Abolition des heures disciplinaires

Elargissement vers l'extérieur ( intervention de l'extérieur dans l'établissement et diffusion active des élèves vers l'extérieur)

Abolition des grilles d'emploi du temps (emploi du temps modulaire Jean Lurçat)

Elargissement de la problématisation

 

concept :François Muller @ 1998-2009