Favoriser
la réussite de tous les élèves est un des objectifs prioritaires fixés
par le projet académique. Parmi l’éventail de solutions pédagogiques
mises en œuvre par les établissements scolaires, l’expérimentation
« Parcours sciences expérimentales et technologiques » au
cycle central du collège figure en bonne place.
Cette
expérimentation doit sa naissance à la prise en considération d’une
double nécessité :
La
première est la revalorisation des enseignements scientifiques. Développer
une culture scientifique et technologique apparaît comme un enjeu majeur
pour notre école et notre société quand il s’agit de donner à nos
jeunes leur place de citoyens actifs et responsables dans le monde qui
s’ouvre à eux ;
La
seconde concerne la méthode, et c’est véritablement sur elle que
repose cette expérimentation. La démarche pédagogique retenue est en
effet celle qui, au contraire d’une approche théorique souvent déroutante,
confronte l’élève à l’expérimentation concrète propre à susciter
son intérêt. Cette entreprise implique de plus, quand on
ambitionne la réussite de tous, une prise en charge différenciée des élèves
tant il est vrai que nombre d’entre eux peinent davantage à parvenir
aux abstractions qu’implique tôt ou tard notre enseignement.
Ce
document, bilan-étape des collèges engagés dans ces projets, se propose
donc de montrer comment les élèves, dans ce parcours plus personnel et
interdisciplinaire car il leur donne l’occasion d’échanger leurs
points de vue et de comparer leurs solutions, donnent un sens à leur
apprentissage ; comment, opportunément guidés par leurs enseignants
qui sollicitent et exploitent leur curiosité, ces jeunes s’approprient
progressivement les concepts et les codes nécessaires, dépassent le
stade de la seule fascination, débouchent sur un intérêt conscient et
durable pour les sciences.
Sur
la base du volontariat et dans le cadre d’une démarche contractuelle,
onze collèges ont été candidats à la rentrée scolaire 1999-2000,
rejoints par six autres établissements en septembre 2000.
Les
équipes pédagogiques concernées participent ainsi à l’émergence
d’un rapport nouveau avec l’apprenant dont il faut maintenant, avec
l’appui des corps d’inspection, mesurer l’impact réel chez des élèves.
Ce
premier bilan sera transmis à d’autres équipes, d’autres établissements.
Je
souhaite vivement remercier les enseignants engagés dans cette
innovation. Gageons que ceux ou celles chez qui elle aura trouvé un écho
favorable poursuivront la tâche entreprise pour le plus grand bénéfice
des élèves.
Pascal
JARDIN
Directeur
de l’Académie de Paris |