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Principales références à acquérir au collège

À la fin du collège, l’élève doit  :

— s’être approprié les repères chronologiques nécessaires pour situer les principaux événements de l’histoire humaine et en comprendre la signification ;

— avoir découvert le sens et l’intérêt de quelques grandes œuvres du patrimoine national et mondial dans les domaines de la littérature et des arts ;

— savoir localiser les sites majeurs, les masses continentales, en identifier les grands traits, rendre compte de l’inégale répartition des hommes et des richesses ainsi que des grands axes de communication et d’échange ;

— avoir une représentation des étapes les plus décisives du progrès scientifique et technique.

En mettant en relation ces différents éléments, il doit comprendre quelques grandes caractéristiques de la vie des hommes en société :

— Les différentes formes d’organisation politique : de la cité grecque aux démocraties modernes, les élèves voient se construire et s’effondrer les empires, se former les États et les nations ; ils apprennent à distinguer et à situer dans le temps et dans l’espace ces expériences politiques (histoire, géographie, éducation civique, littérature française et mondiale).

— Les formes d’organisation économique et sociale : en liaison avec la géographie et la technologie, les élèves découvrent une première approche des formes d’organisation économique et sociale, notamment à travers la circulation des hommes et des marchandises, l’urbanisation, les contrastes entre pays pauvres et pays riches. Ils apprennent à caractériser les différentes formes de production, de consommation et d’échange : qu’est-ce qu’une économie de subsistance ? Qu’est-ce que l’esclavage, le servage, le salariat, la féodalité, la société d’ordres et la société de classes ? Pourquoi et comment la révolution industrielle a-t-elle eu lieu ?

 — Les conflits : les élèves abordent, dans le cadre d’une analyse critique adaptée à des adolescents de cet âge, les luttes sociales et politiques, ainsi que les moments de rupture que constituent par exemple les guerres et les révolutions.

 — L’évolution des formes de la vie quotidienne et privée : les élèves comprennent que les représentations des aspects les plus essentiels de l’existence humaine (naissance et mort, âges de la vie, rapport aux adultes, famille, amour, etc.) ont une histoire.

 — Les grands courants de pensée et les religions : les élèves apprennent que les religions ont longtemps structuré la politique, la guerre, les mœurs, l’univers symbolique, et qu’elles tiennent encore une large place dans le monde contemporain. Ces repères sont indispensables à la compréhension de notre histoire et de notre culture. Sans intervenir dans le domaine des croyances qui relève de la sphère privée, l’école doit, pour des raisons historiques et culturelles, être attentive à l’apparition des grandes religions monothéistes (le judaïsme, le christianisme, l’islam), ainsi qu’aux contestations qu’elles engendrent et aux deux grands livres que sont la Bible et le Coran. Les grands courants de pensée (l’humanisme, les Lumières, le romantisme…) développent des visions du monde et de l’existence humaine qui permettent aux élèves de mieux comprendre les œuvres, mais aussi de mettre plus intelligemment en perspective leurs expériences personnelles.

 — La diversité humaine à travers l’étude de civilisations étrangères : l’apprentissage des langues vivantes, centré au collège sur des objectifs de communication, permet aux élèves de découvrir des cultures et des civilisations différentes. Cette dimension culturelle implique d’autres disciplines comme le français, l’histoire et la géographie ou les arts.

 — Les grandes étapes du progrès scientifique et technique : les élèves abordent la dimension historique de la construction d’une culture scientifique et technique. Ils apprennent que la science et la technologie ont une histoire commune, inscrite dans celle des sociétés, jalonnée de découvertes, marquée par des noms illustres. Ils retiennent certaines inventions et le nom de ceux à qui on les doit. Ils savent les replacer dans leur époque et en mesurer les effets. Pourquoi la rotation de la Terre fut-elle si difficile à admettre ? Quel a été l’impact scientifique de la culture arabo-musulmane ? Comment expliquer l’avancée technique de l’Angleterre au xviiie siècle ? Qu’est-ce que le taylorisme a changé aux méthodes de travail et à la condition ouvrière ? Comment s’est constitué l’univers technique dans lequel nous vivons aujourd’hui ? En quoi les réseaux de communication, notamment Internet, influencent-ils et modifient-ils les échanges entre les sociétés ?

« Faire ses humanités » signifiait, depuis le xvie siècle, étudier le latin et le grec. Ce fut longtemps le fondement de toute éducation classique. À travers les grands auteurs de l’Antiquité, on apprenait non seulement leur langue et sa grammaire, mais aussi l’histoire antique où l’on trouvait l’occasion de méditations personnelles, de leçons de morale, de philosophie, de politique : les humanités étaient censées offrir aux adolescents des modèles à imiter dans leur vie d’adulte.

 L’expression peut paraître un peu désuète aujourd’hui. Avec l’apparition de nouvelles disciplines, et notamment des sciences humaines, les exigences culturelles ont en partie changé et, pour une part, se sont multipliées : on demande au collégien de connaître les grands repères de l’histoire des hommes et des territoires, d’avoir lu quelques grandes œuvres de la littérature française et mondiale, de découvrir des cultures et des civilisations étrangères, d’acquérir de grandes références culturelles et historiques dans le domaine des arts et dans celui des sciences et des techniques.

 Ces repères patrimoniaux possèdent, comme jadis, une valeur intrinsèque. Mais ils nourrissent aussi la compréhension du temps présent et contribuent à la formation de l’autonomie : l’ignorance du passé n’est guère propice à l’exercice d’une liberté bien comprise. Ils doivent permettre aux élèves de mettre en relation des savoirs, des événements, des phénomènes différents, et d’accéder ainsi aux débats d’idées, aux valeurs et aux questionnements à vocation universelle dont ils sont porteurs.

Les disciplines concernées sont le français, l’histoire et la géographie, les langues vivantes, les enseignements artistiques et les langues anciennes. Il serait là encore dommage que le découpage disciplinaire, légitime dans ses objectifs, masque en partie le sens et la finalité globale de ces apprentissages. D’autant que certaines parties des programmes disciplinaires gagnent à être éclairées de plusieurs points de vue convergents. Ces éclairages permettent aux élèves de comprendre, par exemple, que les régimes politiques ne se succèdent pas de manière aléatoire, que les échanges sociaux et économiques répondent à certaines règles, que nos valeurs et nos préoccupations culturelles ne viennent pas du néant, que les religions ont inspiré et continuent d’influencer la politique, la guerre, les mœurs et notre univers symbolique quotidien.

 

Il serait bien sûr déraisonnable de prétendre faire acquérir toutes ces références : il ne peut être question d’aborder avec des élèves de cet âge toutes les formes d’organisation politique et tous les courants de pensée de l’humanité. Des choix s’imposent donc pour ne traiter que quelques références significatives qui constitueront des thèmes privilégiés pour les itinéraires de découverte1.

 

 

concept :François Muller @ 1998-2009