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LYCEE JEAN PERRIN, REZE COMMENT RENDRE PLUS FACILE LE PASSAGE DU LYCEE A L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ?BILAN DE L’EXPERIENCE 1998-1999 ET PROJET 1999-2000Quatre classes de terminale du Lycée Jean Perrin ont fait l’objet, durant l’année scolaire 1998-1999, d’un projet pédagogique. Deux classes de terminales ES avec quatre heures d’Histoire-Géographie, et deux de terminales S avec trois heures. Sans attendre les résultats du baccalauréat, il convient de dresser un bilan à partir des objectifs qui avaient été fixés. Ces derniers ont d’ailleurs été exposés aux parents d’élèves des deux classes à l’occasion de deux réunions fin septembre 1998 (voir Annexes 1 et 3). Ce bilan s’appuie sur l’analyse de nos pratiques pédagogiques et sur les échanges avec les élèves. Ils ont eu lieu le samedi matin de 8 à 12 heures pour les TES, et le vendredi après-midi de 14 h 10 à 15 h 30 pour les TS (voir Annexe 2). Ces cours regroupaient respectivement 66 et 65 élèves. La salle polyvalente donne à cet effet totale satisfaction, par son confort elle favorise la concentration des élèves ; les moyens techniques mis à notre disposition sont devenus désormais indispensables. Les élèves ont apprécié l’incrustation de courtes séquences filmées ou sonores dans le déroulement des cours. Les échanges avec les élèves soulignent l’intérêt de disposer d’une trace écrite structurée qui les aide dans leurs révisions. Ils prennent conscience en même temps de la concentration nécessaire à la prise de notes, malgré la fatigue de la fin de semaine. Loin d’être passive, la prise de notes exige un travail régulier. Un des objectifs est justement de les sensibiliser aux conditions d’enseignement de l’université vers laquelle une majorité d’entre eux se destine. Les cours magistraux ainsi dispensés ont permis de traiter le nouveau programme d’Histoire et de Géographie dans son intégralité. Quelques heures de révision ont même été effectuées avec les TS. Durant ces cours magistraux, aucun absentéisme n’a été déploré. Les élèves ont fait preuve d’une remarquable concentration malgré la fatigue inhérente à certaines périodes de l’année ou à un horaire en fin de journée (le vendredi pour les Terminales S). LES TRAVAUX DIRIGES. Ils mettent en œuvre des pratiques très variées. Cependant chaque séquence effectuée en classe entière ou en demi classe (pour un exemple, voir Annexe 2), débute par un rappel du cours magistral, de sa problématique, de son plan, des notions clés qui y ont été développées. De nombreux élèves apprécient cet instant de révision collective permettant un dialogue, une mise à plat, et parfois une dédramatisation de la séance en amphithéâtre. Le reste du temps des travaux dirigés est consacré d’une part à des exercices relevant de la préparation au baccalauréat : étude de documents, recherche de plan de composition, rédaction de parties de devoir, réalisation de croquis avec leur légende. L'utilisation du manuel a été systématique lors des travaux dirigés. Les méthodes requises par les nouvelles épreuves du baccalauréat ont été maintes fois abordées. De plus sont effectués en travaux dirigés des approfondissements du cours et les corrections des devoirs. Les effectifs réduits durant ces travaux dirigés ont permis de laisser libre cours à l’initiative des élèves, à l’expression orale et à l’écoute des autres. Les enseignants ont pu davantage individualiser leurs pratiques pédagogiques. L’EVALUATION. Les terminales ES ont eu 8 notes sur l’ensemble de l’année tous réalisés dans les conditions du bac. Les dates de ces évaluations sont fixés plusieurs mois à l’avance, un calendrier est communiqué aux élèves. En TS le rythme de l’évaluation a été comparable : 9 devoirs, trois des neuf devoirs ont été réalisés le samedi matin et intégrés au planning général des devoirs des TS. Les travaux dirigés sont l'occasion de récupérer des exercices variés d'élèves qui font l'objet d'une correction sans notation. QUELQUES REGRETS DE NOTRE PART : 1°) Certains élèves ont perçu les travaux dirigés comme un moment de relâchement et se reposaient sur les professeurs, ils n’ont donc pas toujours été suffisamment actifs. 2°) Trop peu d’élèves revoyaient le cours pour préparer les travaux dirigés comme cela était préconisé par les professeurs. Remédiation envisagée : il sera demandé aux élèves d’effectuer à la "maison", un travail préparatoire : recherches de vocabulaire, de localisations, de renseignements biographiques..., avant d’aborder des chapitres de cours difficiles. 3°) Des objectifs ambitieux qui avaient été fixés n’ont pas toujours été atteints : le goût de la recherche, de la lecture, l’analyse personnelle de la presse... Les élèves se sont montrés peu disposés à quitter les contenus et les techniques du bac. Ils ne sont guère allés au-delà du seul cours et du manuel de terminale. Remédiation envisagée : pour accroître leur motivation et leur curiosité, nous réaliserons le plus souvent possible des travaux dirigés au CDI ou dans la salle multimédia. De façon ponctuelle, nous organiserons des conférences faisant appel à des intervenants extérieurs dont les thèmes d’exposé seront étroitement liés au programme. LE PROJET 1999-2000. S'il est pour l’heure, difficile d’apprécier l’impact de ce projet sur les résultats du baccalauréat, trois points positifs nous semblent justifier sa poursuite pour l’année scolaire prochaine. Le premier concerne la concertation permanente et systématique entre les deux collègues du projet, particulièrement pour aborder un nouveau programme. De nombreuses heures ont été consacrées à l’élaboration des plannings (voir un extrait en annexe 4), à de nouvelles séquences de cours ou de TD et à des devoirs communs. On a même pu organiser dans la salle polyvalente avec les TS, un cours durant lequel les deux professeurs étaient présents. Le second point intéresse la démarche auprès des élèves qui rappelle celle des modules institutionnalisés en seconde, et visant à un soutien plus personnalisé et à la recherche d’une plus grande autonomie. Enfin le troisième point concerne la sensibilisation aux études post-baccalauréat appréciée des étudiants avec lesquels nous gardons des contacts.
Annexe 1 : RAPPEL DES OBJECTIFS GENERAUX POUR CONCILIER LA PREPARATION DU BAC ET L'ENTREE DANS L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Ce projet pédagogique est conduit depuis 1995 au lycée Jean Perrin par notre équipe, la première fois pour deux classes de terminale ES et depuis quatre ans avec deux T ES et deux T S. Les premiers ont des cours de deux heures, les seconds d’une heure trente. Cette organisation suppose un aménagement des emplois du temps des professeurs et des élèves.Les objectifs qui suivent ont été présentés à l’administration du lycée dans un dossier pédagogique et exposés aux parents d’élèves au cours d’une réunion datée du 15 septembre 1995. - traiter la totalité du programme de terminale en histoire et en géographie. - faire acquérir les méthodes indispensables pour l'obtention du baccalauréat par un travail plus individualisé, et pour lequel il y aura une aide accrue du professeur. - rendre les élèves plus actifs et plus autonomes par des travaux de groupe ou des travaux personnels. - faire en sorte que leur curiosité soit toujours en éveil, et que leur esprit critique se développe. - apprendre aux élèves à aller au-delà du seul manuel ou des notes de cours, par des travaux qui supposent des recherches approfondies. - leur apprendre encore, à rendre compte des résultats de leurs travaux par écrit ou oralement. - faire acquérir les compétences utiles pour la suite des études, en insistant sur le fait que la plupart des méthodes de terminale se retrouvent dans le cycle supérieur. - faciliter l'adaptation des lycéens à l'enseignement supérieur par le maintien de cours magistraux, ils seront ainsi mis dans des conditions qui les obligent à se concentrer pendant deux heures de cours intense ; à ces cours seront associés des travaux dirigés comme à la faculté. - améliorer le taux de réussite au baccalauréat des séries ES. - rendre systématique la concertation entre les professeurs sur les contenus des cours, des TD, et des évaluations.
Annexe n° 2 : EXTRAIT DU DEBUT DU CALENDRIER DE TRAVAIL D’UNE DES CLASSES D’UN PROFESSEUR EN 1998-1999 Un exemplaire est fourni à l’administration et à la vie scolaire, un autre est collé dans le cahier de texte. Une photocopie est distribuée aux élèves.
Annexe n° 3 : CONSIGNES POUR PROFITER AU MIEUX DES TRAVAUX DIRIGES. Cette fiche a été distribuée et commentée aux élèves en début d’année lors de la réunion avec les parents.Un bon travailleur doit avoir de bons outils. Venez en classe équipé d’un petit matériel de parfait cartographe (crayon de bois, crayons de couleurs, quelques feutres fins, double-décimètre, traceur…) ; vous en aurez besoin pour les sujets de géographie. Apportez en classe des feuilles de papier quadrillé, du brouillon, quelques feuilles blanches. Il est indispensable de venir en TD avec les notes prises lors des cours magistraux. Votre première tâche du week-end est donc de mettre de l’ordre dans ces notes, en numérotant les feuillets, en soulignant les titres, les sous-titres, les termes de vocabulaire ou encore en soignant un croquis réalisé à la volée sur les bancs de la salle polyvalente. Cette lecture préalable, même rapide, permet de gagner beaucoup de temps par la suite. Le livre en histoire comme en géographie sera utilisé en TD : il faut l’apporter systématiquement à chaque séance… et bien sûr le consulter le plus souvent possible à la maison. Il faut venir en TD après avoir lu et appris le cours. Hiérarchisez votre effort. Commencez par apprendre par cœur le plan détaillé : il est probable que vous y trouverez des plans types que vous ne manquerez pas de réutiliser en composition. Puis, vérifiez et réécrivez autant de fois que nécessaire les mots difficiles pour en maîtriser l’orthographe et le sens. Une fiche de vocabulaire par chapitre n’est sans doute pas inutile. Certains d’entre vous se confectionnent un petit lexique par ordre alphabétique qu’ils remplissent au fur et à mesure des séances de définitions. Libre à vous de choisir entre ces deux méthodes. Après vous être imprégné de vos notes, lisez les pages ou chapitres entiers du manuel qui leur correspondent. Les références ont été données sur la fiche du plan détaillé. Cette lecture est obligatoire et doit être riche d’enseignements. Des termes nouveaux apparaissent : vous les notez et, spontanément, vous les insérez dans vos notes ou dans votre lexique. Le plan du manuel pour traiter le thème est différent de celui utilisé par le professeur : mettez-le en annexe à la fin des notes. Comparez-les. Appréciez-les. Modifiez-les. Préparez des questions à poser en TD. Systématiquement, le début de la séance est consacré à une mise au point sur le cours magistral. Vous souhaitez évoquer et reprendre un fait ou argument resté obscur. Vous souhaitez approfondir une question. Vous voulez discuter un point qui vous a empêché de dormir tout le week-end : ne vous en privez pas. Posez votre question. Parfois un travail particulier a été donné pour le TD : un paragraphe à rédiger, un tableau de synthèse à compléter, etc. Ce travail est bien sûr obligatoire. Il entend au mieux vous préparer pour la nouvelle épreuve du baccalauréat.
Annexe n° 4 : EXTRAIT DU DEBUT DU CALENDRIER DE TRAVAIL D’UNE DES CLASSES EN 1999-2000
Philippe Cocheril et Jean-Pierre Poisson, lycée Jean Perrin, 44
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