ࡱ > W Y V n o p a n 5@ 0 nB bjbj22 . X X 5 x Q B B B ( j L L L f" f" f" 8 " l # n5 # p $ $ ( H$ $ ( ( ( 4 4 4 4 4 4 4 $ 7 R 9 6 5 L Q) 1( | ( Q) Q) 5 H H H$ $ G (5 , , , Q) < H H$ : L $ 4 , Q) 4 , , , : 1 , J L u2 $ h # zv f" * p 2 y3 t >5 0 n5 #2 R : * : u2 ` t J t J H H : L u2 ( ( , ( ( v ( ( ( 5 5 " D + ( " La mtaphore du colibri Ou llgance en vue dajuster sa prsence/distance aux lves SHAPE \* MERGEFORMAT Honneur au colibri, notre matre! Les tres qui nous entourent ou voltent autour de nous peuvent nous nourrir dimages et de modles dactivit, utilisable en forme de mtaphore. Mais on peut dire, de toute mtaphore, quelle peut tre, mtaphoriquement parlant, plac sous le signe vif, et mme furtif, du colibri. Alors colibrillons! On sait en effet que cet oiseau brillant est dot dune paire dailes non coudes. Il est le seul de son embranchement possder cette proprit. Elle lui permet, sapprochant dune fleur pour en butiner le nectar, de sen loigner prestement pour viter de la piquer avec son bec fut, mais tout aussitt de revenir vers la fleur, en dincessants et respectueux aller-retour bnfiques, selon un vol apparaissant quasi-stationnaire. Ainsi, par sa matrise aile, nous montre-t-il une alternance dlicate, incessante, fconde, de prsence puis de distance un objet ou sujet rvr. On peut aussi dire, sinspirant du terme de Bertold Brecht, Verfremdungseffekt, quil nous expose une matrise de distanciation pour assurer la justesse dune prsenciation une ralit en floraison gnreuse. Aussi donc, sous sa sauvegarde, soyons en garde dutiliser toute mtaphore au plus proche de sa vivacit mais sans appuyer trop fort sur les similitudes fragiles quelle nous distille, car ce serait en risque daltrer la ralit partir de laquelle elle a t modlise! Pour commencer, un peu dhistoire naturelle pour les curieux Le Colibri ou plus familirement l'oiseau-mouche ! Minuscule oiseau butineur des rgions tropicales d'Amrique et alentours.De la famille des Trochillids, certains spcimens ont la taille d'un gros bourdon. Avec 80 battements d'ailes par seconde, le vol stationnaire du colibri devant les fleurs gorges de nectar est un spectacle furtif mais haut en couleur. Celui-ci est noir avec le ventre gris, la tte orne de vert mtallis, et ne mesure pas plus de 8 cm. Il parait que le colibri alterne ces vols de priodes de micro-sommeil pour rcuprer plus vite. La nuit sa temprature corporelle est proche de celle d'une hibernation !!!! Cest le butineur des fleurs; avec son bec pointu, quand il sapproche pour prendre le nectar dune fleur, il court le risque de piquer la fleur, et son problme, cest dans son approche de reculer en vitesse. Cest par une srie de rapprochements et dloignements successifs quil va pouvoir se gorger de nectar et viter de faire mal la fleur. Si nous tentons alors dappliquer la mtaphore du mange actif du colibri la relation pdagogique, nous touchons une question dlicate: celle de la posture paradoxale de lenseignant; faire cours, enseigner un groupe-classe, cest finalement tre directif, intrusif. Dans une conception ancienne, mais toujours actuelle car revendique par certains, cest mme limposition irradiante dun savoir. Quelle est alors la latitude dont lenseignant dispose? Comment concilier prsence et distance? Rgler sa prsence-distance, comme prof! Cest la problmatique subtile que la mtaphore du colibri, notre emblme de prof!, nous permet donc dapprocher. Il peut tre tout petit, mais, souvenons-en nous, il est le seul oiseau qui na pas de coude, pas de raideur, son aile, ce qui lui permet dtre stationnaire tout tant en dynamique: ralisant la prsence une approche des tres, respectant la distance pour mieux grer la pression de sa prsence sans inertie piquante, statique, sur eux. Bertold Brecht parle aussi aux acteurs que nous sommes, du rle jouer avec de la distanciation ncessaire. Tentons dj notre chance en mettant la relation entre lenseignant et llve (ou un groupe dlves) sous le signe mtaphorique du colibri! Lenseignant peut sapprocher au plus prs de chacun, mais en gardant temps une juste distance: prsence, oui, mais non pas pression lourde ni piqre ni risque de dchirure. Il ne doit pas non plus se cantonner une distance tranche, cassante, creusant une dpression aussi nfaste quune malencontreuse pression: mais il lui importe de rtablir la juste prsence lenfant, llve, la classe. En ingnieuse rgulation de sa prsence-distance motivante! De laquelle il peut tirer, nectar?, la satisfaction de llve explicit par ses yeux, mais aussi les savoirs fcondants qui lui peuvent tre restitus par lui et ses camarades en co-naissance, selon lorthographe potique chre Paul Claudel. Cest bien le travail rel du rle tenir dans la relation pdagogique. Le matre peut essayer dobtenir, de tirer de llve, en sen approchant le plus possible, un certain nombre dattentions, defforts, mais au moment o il risque de trop faire pression, il lui faut prendre de la distance: de mme, il peut tre prsent sa classe, et cependant rester distance de ses lves. Cest une suite dapproximations. Un vritable jeu questionnant et de rgulation constante. Cest un tat de veille et dveil ncessaire, appliquant aux lves ce que Michel Serres appelle la vergogne, laretenue: ne faire, nentreprendre que juste ce quil faut. Retenue? Distance? Oui, et plus gnralement, car savoir reprendre de la distance, et donc du souffle est aussi ncessaire pour les enseignants eux-mmes entre eux. En ce quils ne sont pas les seuls intervenir dans la classe. Laction de chacun peut gner celles des autres; dautres interactions agissent aussi de lextrieur dans la classe. Et celle-ci change, nest jamais au mme tat ou lieu: il faut reprendre distance pour sajuster. Il faut alors bien vivre le mouvement et tre en dsquilibre de rajustement dynamique; les problmes viennent des accroches aux points fixes. Les programmes sont aussi comme les fleurs, il faut les prendre de manire modre, ajuste. Prendre son nectar et non piquer toute la fleur. Juste ce quil faut, sans plus, en approximations successives. Et se demander sans cesse, mais en lgret: est-ce que jenseigne trop de savoirs non dcants? Est-ce que je reste trop ou en de de connaissances, qui seraient utiles aux lves, tel lve? Equilibre, et alors culture Cette approche mesure de la relation autrui dans la classe peut vraisemblablement sappliquer aussi aux savoirs enseigner, aux contenus des programmes. Les enseignants parlent beaucoup de leur lourdeur; la pression est forte et conditionne en grande partie leurs pratiques et partant leur relation au groupe-classe. Peut-on alors jouer le colibri avec le savoir? Travailler par approximation ou accommodation successives. tre lger nest pas tre superficiel, cest se permettre la souplesse dadaptation, lquilibre entre une prsence et une distance, entre une mulation entre les lves et une distance par rapport aux conflits naissant de leur comptition. Cest rechercher, en apprentissage ou en action, une juste approximation, sans obsession compulsive; en fidlit lesprit scientifique. Car dans une conception physique, on doit par exemple connatre lordre de grandeur et non la totalit de chaque phnomne, ce qui serait illusoire et mme dangereux. Lordre de grandeur, cest le reprage et donc lincitation qui permettent lintelligence une juste prise de distance. De mme, en optique, importe notre capacit pour saisir le relief par la conjugaison entre deux vues diffrentes, cest la mise au point des ralits. Cest une prcaution scientifique. On ne peut saisir la totalit des choses en certitude. La fin des certitudes,, a t bien souligne par Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie; il faut en user, pour les autres et pour soi, mais avec modration!. Aux termes dapproximation et daccommodation, on peut aussi associer la richesse du mot dapproche utilis par Carl Rogers, dans lapproche centre sur la Personne, qui peut tre valable pour le travail de lenseignant. Il implique la fois une prcaution de rserve et un cheminement vers la Personne, le colibri sur lpaule! Prendre attention sentir jusquo avancer, aussi bien qu quelles distances se retenir Finalement, sans chercher de cage notre ami le colibri, la transposition au monde des humains scolaires, comme nous, permet de prciser trois ressources qui rendent compte des accommodations ncessaires. Dabord, nous retrouvons le triangle pdagogique dcrit il y a quelques annes par Jean Houssaye (1988). La formalisation gomtrique rendait compte des alternatives ou approches possibles qui soffre tout enseignant, entre enseigner, apprendre, former selon quil doit insister plutt sur un ple par rapport aux deux autres. Mais tel le colibri en quilibre dynamique, il sagit ici de varier ncessairement son approche, sans raideur. Il ne sagit pas de faire le choix dfinitif entre telle ou telle posture, mais de varier plutt son vol et son approche de la personne, selon lintention, selon la mthode. Dfinir son style denseignement Nous pouvons lexprimer autrement, par le concept de guidance, un nologisme applique la conduite de classe, en des moments de directivit forte et des moments alterns de libert de recherche, dexpression, de pense, confis aux lves: avec humour et choix des rglages appropris; en prsence-distance avise aussi bien par rapport aux savoirs, aux lves qu soi-mme. Mais alors, osons passer de limage aile du colibri celle plus prosaque du curseur. Tableau des plots indicatifs sur lesquels dplacer un curseur de rglage et de balance entre deux ples extrmes Cest limage de la dynamique du colibri, le jeu dun curseur quil faut envisager pour rgler le petit moment dune squence, mais les rglages sont ajuster en fonction de paramtres qui tiennent autant nos propres objectifs quau type dactivit propose, mais aussi aux modalits dorganisation des groupes dans la classe. Pour dfinir le style denseignement, finissons bien avec un petit test reprenant les lments dune tude sur leur varit ventuelle: En s'inspirant des travaux de Blake et Mouton, en matire de management, on peut en effet identifier quatre styles d'enseignement reprsentatifs des pratiques pdagogiques observables, partir d'un modle bi-dimensionnel (attitude vis vis de la matire, attitude vis vis des apprenants). intrt pour les apprenants fort A style associatif techniques de travail en groupes travaux pratiques...I style incitatif expos socratique tude de cas, dbats... faibleP style permissif auto-didactisme assist ou nonT style transmissif enseignement frontal expos ex cathedrafaible fort intrt pour la matire Chacun de ces 4 styles peut se rvler efficace ou inefficace en fonction des situations et en fonction des interventions plus spcifiques de l'enseignant ou du formateur. Il n'existe donc pas un "bon style en toute circonstance". Version "moins efficace"Version "plus efficace"T style transmissif Le formateur communique un maximum d'informations dans le temps imparti. Son expos transpose directement un texte crit sans l'adapter aux circonstances et au public.Le formateur fait un expos, mais en l'adaptant aux circonstances et au public: il annonce des objectifs, il structure, il concrtise.I style incitatif Le formateur a le souci constant de faire participer les individus, il sollicite des rponses ponctuelles, mais sans exploitation effective (questions "devinettes")Le formateur a le souci constant de faire participer le groupe, il sollicite des avis, il stimule des interventions spontanes, il utilise les rponses (questions plus ouvertes)A style associatif Le formateur n'accorde qu'une confiance relative aux apprenants. Il entend les faire travailler, mais n'attend pas grand chose de cette collaboration, il ne promet pas d'aide effective, il "corrige" et "rectifie"Le formateur fait confiance aux apprenants, il se considre et il est peru comme une "personne-ressource" dont le rle essentiel est de faciliter les apprentissages individuels et collectifs.P style permissif Le formateur reste passif, voir laxiste. Il se contente de meubler le temps qui lui est imparti sans considration relle pour les apprenants et pour les objectifs.Le formateur met la disposition des apprenants des documents de qualit bien adapts leur niveau. Il intervient trs peu mais rpond aux demandes explicites. Mais chaque professeur peut sinterroger sur la combinaison originale quon peut effectuer dans le temps, par une alternance entre lun ou lautre de ces styles, adopts mais en prsence-distance sauvegarde. Et il peut saviser dautres recours dautres figures,de nature honorer un judicieux bestiaire. Pourquoi pas? Pour aller plus loin: Gestiondeclasse.net Un site canadien vous propose en ligne une srie de ressources originales et interactives, dont par exemple un test Quel type d'intervenant tes-vous? Quel type de gestion de classe adoptez-vous avec vos lves? Choisissez les tests que vous voulez prendre afin de dcouvrir vos points forts et vos points faibles en matire de gestion de classe. Amusez-vous! HTMLCONTROL Forms.HTML:Checkbox.1 Section A : Dans le domaine de la connaissance HTMLCONTROL Forms.HTML:Checkbox.1 Section B : Dans le cadre d'une dmarche d'analyse HTMLCONTROL Forms.HTML:Checkbox.1 Section C : Afin d'intervenir avec comptence HTMLCONTROL Forms.HTML:Checkbox.1 Section D : Dans le cadre de la gestion des apprentissages de mes lves HTMLCONTROL Forms.HTML:Checkbox.1 Section E : Dans le cadre de la gestion des comportements de mes lves Miche Serres, Le Tiers-instruit, Paris, Gallimard, collection Folio, 1991 d. Odile Jacob, Paris, 1996. Le titre a t repris dans le domaine de lducation ensuite par Jacky Beillerot, L'ducation en dbats: la fin des certitudes, Paris, L'Harmattan, 1998 Voir notamment PERETTI (Andr de).- "Actualit de Rogers." Cahiers Pdagogiques n324, mai 1994, 13-19., ou plus long: id., Prsence de Carl Rogers, d. Ers, Ramonville, 1996 Repris par exemple ici HYPERLINK "http://www.pum.umontreal.ca/theses/pilote/mainville/these_body.html#fig2" http://www.pum.umontreal.ca/theses/pilote/mainville/these_body.html#fig2 extrait du site DIVERSIFIER, HYPERLINK "http://diversifier.fr.fm" http://diversifier.fr.fm, concept et ralisation: Franois Muller source: Therer-Willemart, Univ. Lige, 1982, cit dans A. de Peretti, Encyclopdie de l'valuation..., p. 115 Formation et auto-formation en images Loiseau-mouche ou colibri PAGE 1 EMBED MSPhotoEd.3 EMBED MSPhotoEd.3 INCLUDEPICTURE "http://francois.muller.free.fr/diversifier/images/styledirection.jpg" \* MERGEFORMATINET 7 W X Y p q r s t v x ; Y k ºxtllh`t\W hP 5hP h