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Comment terminer un cours

actualisé d’après de Points d’appui et ressources de l’enseignant, André de Peretti, dir. INRP, 1983, p. 4449 sq

En vue de différencier les formes variées suivant lesquelles une phase conclusive peut être établie dans un cours ou une séance, nous proposons un inventaire des comportements de professeurs, incluant paroles, gestes et attitudes en fin de cours (avant la sonnerie, ou en raison de la sonnerie). Cet inventaire est suivi des quelques remarques qu’il a suggérées.

Remarques méthodologiques

Remarque générale 

La durée fréquente de 55 minutes est un cadre contraignant trop étendu dans certains cas (le professeur et les élèves attendent la sonnerie), trop bref dans d’autres (on n’a pas fini, on n’a pas le temps de conclure). Les fins de cours peuvent donc être subies. Elles gagnent pourtant à être contrôlées.

 

Les fins subies : elles sont soit imposées par la sonnerie, soit entraînées par l’effritement de l’attention.

Dans l’un ou l’autre cas, elles peuvent être soit entérinées par le professeur (il accepte le fait accompli).

Soit refusées et il peut s’en expliquer ou non .

Elles peuvent donner lieu à des activités de relance.

Les fins contrôlées : une phase conclusive peut servir à ramasser, relier ou appréier les éléments successifs ou l’ensemble d’un cours. Il faut toutefois se garder de fausses synthèses ou de conclusions « rhétoriques » (qui ne sont sécurisantes que pour le professeur, lui donnant l’illusion que son enseignement a été cohérent). La phase conclusive pourra être tantôt :

-         élaborée par le professeur (conclusion de cours, lecture finale) ou élaborée par les élèves sur consigne du professeur.

-         La fin peut prendre un caractère de clôture (point final à une étude) ou un caractère d’ouverture (sur un cours prochain ou bien vers des perspectives pour les élèves sans prolongements prévus sur une séance suivante.)

-         Au cours de la préparation du cours, le professeur aura pu se proposer une ou plusieurs variantes de phase conclusive, ainsi que l’horaire qui leur correspond. Cette phase peut être aussi bien courte que plus longue.

 

 

 

Avant la sonnerie

Le professeur prend le temps de faire une conclusion.

1-     Il l’exprime oralement.

2-     Il l’exprime oralement en demandant aux élèves de prendre des notes.

3-     Il la dicte.

4-     Il l’écrit au tableau.

 

Le professeur s’attache à faire un bilan de la séance : il établit avec la classe un rappel des points essentiels abordés.

1-     Il écrit au tableau les mots-clés, les idées-clés.

2-     Il donne collectivement aux élèves la consigne de lui dicter ses mots-clés et les écrit.

3-     Il donne collectivement aux élèves la consigne de formuler ces mots-clés et fait venir au tableau un ou deux élèves pour les écritre.

4-     Il donne la consigne d’écrire sur des feuilles de papier ces idées-clés et lit à haute voix le contenu de quelques-unes de ces feuilles, et relève ou ne relève pas l’ensemble de ces feuilles.

 

Le professeur fait élaborer par les élèves une évaluation de la séance. (les élèves pouvant, selon la consigne, la faire individuellement ou en groupe).

1-     Le professeur donne la consigne de rédiger une appréciation ou une conclusion.

2-     Il donne la consigne d’écrire, à la suite des notes prises, les idées-clés..

3-     Il donne la consigne d’écrire le compte-rendu objectif de la séance.

4-     Il donne la consigne d’écrire un développement sur un point ou un aspect de la séance par lequel l’élève estime avoir été plus particulièrement intéressé, frappé.

5-     Il donne la consigne aux élèves de formuler une appréciation sur la séance (cette séance les a-t-elle intéressés ? Oui, non, pourquoi ?)

6-     Il propose l’emploi d’un instrument d’évaluation formative, à utilisation rapide (type check-list ou graphique, cf. Recueil de processus et d’instruments d’évaluation formative, éd. INRP-CNDP, Paris, 1981.

 

Le professeur termine par une lecture ou une histoire.

1-     Il lit un texte.

2-     Il fait lire un texte par un ou par plusieurs élèves.

3-     Il raconte une histoire brève (ou une anecdote).

 

La lecture ou l’histoire peuvent être l’aboutissement de l’étude ou des exercices menés dans la séance ; elles peuvent être l’illustration du problème étudié pendant le cours.

Dans ces deux cas, elles ferment le cours, mais elles peuvent aussi ouvrir à autre chose.

C’est par exemple le cas d’une lecture sans commentaire d’un texte présentant un point de vue totalement opposé à celui étudié, analysé durant la séance. Ou bien ce peut être l’annonce du prochain cours.

L’histoire peut avoir un aspect illustratif ou donner lieu simplement à un moment de relation détendue.

 

 

A la sonnerie.

a- Avant que les élèves rangent leurs affaires.

  1. Le professeur s’arrête sur une formule du genre : « non, nous nous arrêtons là aujourd’hui.. » (c’est la sonnerie qui constitue le signal de la fin du cours, le professeur entérine la chose).
  2. Le professeur continue son propos sans tenir compte de la sonnerie.
  3. Le professeur continue son propos en le condensant.
  4. Il prononce la formule : « attendez, il faut qu’on termine ceci », « je dois encore vous dire cela. »
  5. Il dit : « eh bien, on s’arrêtera là aujourd’hui » (la formule constitue le signal de la fin pour les élèves).
  6. Il donne des indications, des informations, des consignes qu’il avait omis de dire avant, ou qu’il avait laissées pour la fin.

 

b- Les élèves ou une partie d’entre eux rangent leurs affaires.

  1. Le professeur coupe net, sur une question en suspens.
  2. Le professeur fait cependant noter sur le cahier de texte un devoir, un exercice, une information pour la séance suivante.
  3. Il se met devant le bureau, devant la porte, en disant : «  vous ne sortiez que… » (dans ces deux cas, en manifestant son pouvoir, le professeur rappelle que c’est lui qui détient la responsabilité de donner le signal de la fin du cours.)
  4. Le professeur s’interrompt en milieu de son propos, de sa phrase même et part (comme dans les deux cas précédents, le professeur réagit contre le fait que les élèves rangent leurs affaires avant qu’il ne leur en ait donné le signal, mais d’une manière provocatrice cette fois.)

 

c- Les élèves ont rangé leurs affaires.

  1. A l’issue d’une séance, le professeur incite les élèves à rendre la tâche qui était à réaliser.
  2. Les élèves rendent une feuille de séance .
  3. Le professeur demande aux élèves de ranger la classe, de rapporter en bibliothèque le matériel emprunté.
  4. Le professeur remplit le cahier d’appel.
  5. Il remplit le cahier de texte.
  6. Il regarde les élèves partir.
  7. Il dit « au revoir », « bon courage », « bon travail », ou toute autre formule de sympathie.
  8. Il règle éventuellement avec un élève une question individuelle, qu’il n’a pu ou voulu évoquer devant la classe, après avoir fait venir l’élève au tableau ou être allé le trouver à sa place.
  9. Il répond aux questions des élèves venus le trouver à son bureau.
  10. Il donne une relation d’aide à un élève.